RUEIL-MALMAISON / LYON ( France -U.E) – 16/07/2010 – Dans un communiqué de presse daté du 13 juillet 2010 ICI, l’Insitut Francais du Pétrole a annoncé sa mutation en IFP Energies Nouvelles. Persuadés que les énergies fossiles resteront incontournables pendant de nombreuses années encore, les décideurs énergétiques français (institutions et acteurs économiques) commencent néanmoins à s’engager dans la diversification des ressources énergétiques, afin de préparer l’après-pétrole. C’est dans cette optique qu’intégré à la loi portant engagement national pour l’environnement (dite Loi Grenelle 2) qui vient d’être promulguée, le changement de dénomination de l’IFP en IFP Energies Nouvelles est entré en vigueur. Proposée par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM), cette nouvelle dénomination met en cohérence le nom de l’IFP avec la finalité et la réalité de ses programmes de recherche, davantage tournés vers les nouvelles technologies de l’énergie. Elle marque également la reconnaissance de l’IFP, par les pouvoirs publics, comme un acteur majeur du domaine des énergies, renouvelables et fossiles et non plus uniquement comme un acteur des énergies fossiles perçues de plus en plus négativement par le public. Ce changement de nom avait été annoncé par le discours du 9 juin 2009 du Président de la République à Chambéry dans lequel il avait indiqué que la dénomination de l’IFP » ne fait pas justice à la contribution qu’il apporte aux énergies nouvelles « .
En 2000, l’activité de l’IFP était principalement dédiée aux hydrocarbures, mais dix ans plus tard, 50 % de ses programmes de R&D sont consacrés au développement des nouvelles technologies énergétiques (véhicules économes, hybrides et électriques, biocarburants et chimie verte, captage et stockage du CO2, etc…).
L’évolution de la stratégie de l’IFP, entamée en 2003 et structurée dans le contrat d’objectifs 2006-2010, s’inscrit dans un contexte énergétique et environnemental mondial en mutation profonde. Compte tenu de l’inertie du système énergétique (durée de vie des installations industrielles et temps nécessaire pour que les solutions alternatives arrivent à maturité), une période de transition est nécessaire pour faire évoluer les parts respectives des énergies fossiles et renouvelables. Dans les décennies à venir, le secteur des transports verra donc coexister des sources d’énergie traditionnelles (pétrole et gaz) et un bouquet de solutions alternatives. Celles-ci permettront, peu à peu, de sortir d’une dépendance quasi exclusive à l’égard des hydrocarbures. La conservation du sigle IFP et l’ajout du terme « Energies Nouvelles » reflètent très exactement ce positionnement, celui d’une transition fondée sur un mix énergétique incluant énergies renouvelables et énergies fossiles. Par ses recherches innovantes et à finalité industrielle, IFP Energies Nouvelles favorisera l’émergence des technologies « vertes » de demain tout en capitalisant sur ses activités historiques liées aux hydrocarbures. L’IFP mettra au service du développement de ces filières « vertes » les compétences de pointe qu’il a développées dans le secteur pétrolier et gazier, y compris offshore, et qui pourront être redéployées dans le domaine des nouvelles technologies énergétiques, ainsi que son expérience en matière de valorisation et de création d’entreprise . L’IFP n’a d’ailleurs pas attendu son changement d’appellation pour travailler déjà au développement des nouvelles filières énergétiques. Ainsi par exemple, la technologie Esterfip-HTM, qui a été mise au point par l’IFP et commercialisée par son partenaire Axens, représente une innovation majeure dans le domaine de la production des esters méthyliques d’huiles végétales (EMHV). Elle permet la production d’EMHV conformes aux normes européennes tout en assurant une pureté inégalée au co-produit – la glycérine – dont la valorisation reste un facteur déterminant de l’économie de cette filière.
Dans le cadre du futur contrat d’objectifs 2011-2015, l’IFP Energies Nouvelles va poursuivre et intensifier ses travaux dans le domaine des NTE, en intervenant dans de nouveaux domaines liés aux énergies renouvelables, dont les énergies marines, la gestion de l’eau et plus généralement les éco-industries.
Par ailleurs, la nouvelle appellation permet de maintenir la marque IFP, dont la notoriété est fortement ancrée surtout à l’international. IFP Energies Nouvelles traduit donc l’engagement fort de l’entreprise, déjà à l’œuvre depuis une dizaine d’années, au service du développement durable. Un engagement à développer des solutions innovantes pour une transition maîtrisée vers un système énergétique durable et moins carboné.
Représentant plus de 50 métiers, du géologue au motoriste, les 1 710 collaborateurs de l’IFP, basés à Rueil-Malmaison et à Lyon, constituent un ensemble unique de spécialistes et un réseau d’expertises sans équivalent. Depuis sa création, l’IFP est ainsi un acteur majeur du transfert de technologie, avec plus de 40 000 brevets déposés en France et à travers le monde (dont plus de 13 500 sont en vigueur). Son financement est assuré à la fois par le budget de l’État et par des ressources propres, provenant de partenaires privés français et étrangers.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés.Photos Unicté de production de Biocarburant de l’IFP à Sète © IFP Energies Nouvelles
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