DARTMOUTH – (Nova Scotia – Canada) – 13/05/2009 – energiesdelamer.eu – On connaît bien sur ce blog la silhouette épurée de l’hydrolienne de la compagnie irlandaise Open Hydro. Beaucoup la présente comme la plus performante du marché actuellement. Pour être fixée au plancher océanique, il faut à cette hydrolienne un pylône ancreur. Représenté habituellement dans les simulations 3D par un trépied en acier, ce pylône ancreur n’avait pas jusqu’alors de réelle existence industrielle.
Dans un communiqué (ICI), Open hydro a fait savoir qu’à l’issue de l’appel d’offres qui a mis en compétition plusieurs équipementiers en infrastructures sous-marines, c’est l’entreprise canadienne basée à Dartmouth, Cherubini Metal Works, spécialisée dans la fabrication de plate-forme pétrolière en mer, qui a été sélectionnée. Le contrat de $ 1,7 millions devrait permettre de fixer la première turbine OpenHydro d’1 MW au fond de l’océan sur le site de Minas Passage dans la baie de Fundy (Nova-Scotia, Canada).
Cherubini Metal Works, filiale de Cherubini Group, construira ce premier système d’ancrage sous-marin pour une turbine hydrolienne de 10 mètres de diamètre, soit la hauteur d’une maison de deux étages. Cette première turbine Open Hydro devrait générer assez d’électricité pour alimenter jusqu’à 800 foyers. L’installation de ce premier système d’ancrage qui aura les mêmes qualités de résistance aux conditions extrêmes sous-marines que les systèmes utilisés aujourd’hui dans l’industrie pétrolière offshore, devrait être terminée d’ici le mois d’août 2009. Cette première opération va permettre de créer sur place 25 emplois pendant les quatre prochains mois. En attente des dernières approbations environnementales, la turbine elle-même devrait être installée sur son pylône tripode dès l’automne 2009. C’est un pas concret important dans l’engagement d’Open Hydro et du distributeur d’électricité Nova Scotia Power, dans la création d’un parc d’hydroliennes exploitant les courants marins dans la baie de Fundy. Je rappelle que Nova Scotia Power, financé en grande partie par des capitaux gouvernementaux canadiens, assure aujourd’hui 97% de la production, du transport et de la distribution d’électricité dans la province de Nouvelle-Écosse. A l’issue de cet accord, le ministre canadien de l’énergie, Barry Barnet, a déclaré notamment qu’il se félicitait de constater que » l’expérience accumulée pendant des décennies dans le domaine des plates-formes pétrolières et gazières offshore, pouvait désormais se révéler profitable à la concrétisation de projets d’énergies renouvelables en mer. »
Article: Francis ROUSSEAU
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