MONTRÉAL – (Province du Québec – Canada) – 19/04/2010 – 3B Conseils – Utiliser les hydroliennes destinées à capter l’énergie des courants marins pour capter les courant fluviaux est devenu très tendance ! Il y quelques jours c’est la société écossaise MTDS qui annonçait ICI avoir conçu un dispositif capable de capter l’énergie des rivières à débit lent, dispositif qu’elle compterait installer dans un affluent du plus grand fleuve du monde, l’Amazone, pendant 12 mois avant de s’ouvrir au marché » du Chili, de l’Uruguay, de la Chine, de l’Inde et de la Russie. »
Aujourd’hui c’est le français SABELLA SAS bien connu de nos lecteurs (cf. notre dernier article sur le sujet), qui a décidé d’implanter une de ses hydroliennes dans le fleuve Saint-Laurent, lequel baigne la chère province canadienne du Québec (un salut aux nombreux lecteurs québecois du blog !)
Le projet a été annoncé le 15/04/2010 par le consortium Sabella Énergie, formé à 40% par l’entreprise française Sabella SAS et à 60% par les entreprises québécoises SPG Hydro International et Envitech Énergie.
Au journal du Québec La Presse Affaires, Jean-François Daviau, président de Sabella SAS a déclaré : » Le Québec est l’endroit que nous avons choisi pour la mise au point, mais ce n’est pas le marché final. Celui-ci est international ». Quant à Yves Richer, président de SPG Hydro International, il précise : » Notre mandat est de bâtir une filière industrielle ici, au Québec, et d’y développer du savoir-faire et de la propriété intellectuelle. Du côté de l’éolien, on a un peu manqué le bateau et on se retrouve à visser des boulons. Dans l’hydrolien, on veut se retrouver plus en amont « .
L’idée, venue de l’implantation d’hydroliennes dans l’Hudson River à New York, est d’utiliser le courant des fleuves et cours d’eau pour faire tourner une turbine et produire de l’électricité avec une technologie presque similaire à celle utilisée dans les courants marins. Le prototype de Sabella D10, mis en test en ce moment même au large de la Bretagne, devra être adapté pour tourner au fil de l’eau douce qui coule dans le Saint-Laurent ou dans tout autre fleuve. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas si évident et la technologie est encore loin d’en être au stade de l’application commerciale. Le Saint-Laurent serait donc une étape transitoire pour cette nouvelle technologie et servirait de laboratoire.
Trois emplacements possibles ont été réservés auprès du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec et du Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) pour mettre cette technologie à l’eau (ou plutôt sous l’eau) avant mai 2011 :
1. en amont du canal de Lachine,
2. en aval du pont Victoria
3. dans le chenal qui sépare l’île Sainte-Hélène de l’île Notre-Dame.
Le projet est évalué à 3 millions de dollars.
Selon Jean-François Daviau, le prototype pourrait avoir une puissance d’environ 100 kW, soit assez pour alimenter une centaine de maisons. Coût de production ? Pour l’instant, une hydrolienne qui fonctionne avec les courants marins aurait un coût de production évalué entre 30 et 35 cents le kWh (à titre de comparaison, le Québec paie 12,5 cents le kWh pour les nouveaux projets d’éolien communautaires et autochtones. Les centrales de la Baie-James produisent pour 1,5 cent le kWh).
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés. Photos ©SABELLA SAS
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