CAPE TOWN (Afrique du Sud) – 16/04/2008 – 3B Conseils – Le Cape Times faisait récemment état d’une étude menée par des experts Sud Africains, de laquelle il ressort que l’énergie des vagues pourrait produire entre 8000 MW et 10000 MW si elle était exploitée le long de la côte méridionale de l’Afrique du Sud. Cela constitue le quart de la production maximale d’Eskom, le n° 1 sud africain et le n° 10 mondial de la distribution d’électricité. » L’énergie pourrait être exploitée de Cape Point à St-Helena Bay, à l’ouest et à l’est de Port Elizabeth « , précise au Cape Times, Wikus van Niekerk, professeur et directeur du Centre for Renewable and Sustainable Energy Studies de la prestigieuse Université de Stellenbosch. Van Niekerk s’exprimait dans le cadre d’un atelier de réflexion organisé par le centre et par le département R&D d’Eskom pour permettre aux scientifiques de l’Université de Stellenbosch de mettre en évidence le potentiel de l’énergie des vagues en Afrique du Sud. Dans sa déclaration finale, le Centre for Renewable and Sustainable Energy Studies a déclaré qu’un intérêt bien réel se développait à nouveau en Afrique du Sud pour l’énergie des vagues et qu’il se manifestait aussi bien de la part des chercheurs, du secteur privé que du gouvernement. » Alors que la Grande-Bretagne a investi des milliards de livres dans cette technologie et que les États-Unis, le Portugal et le Danemark développent de nombreux projets basés sur l’exploitation de l’énergie des vagues, aucune électricité issue de cette source d’énergie n’est encore envisagée en Afrique du Sud « , a aussi déclaré Van Niekerk qui ne perd pas de vue que cette technologie est encore dans sa phase expérimentale et que le coût de production est 1,5 fois plus élevé que celui de l’énergie éolienne. Du côté d’Eskom, on commence à mettre au point des stratégies d’exploitation tout à fait cohérentes. Dans un premier temps, comme le déclare au Cape Times, Terence Govender du département R & D d’Eskom, il va s’agir de jauger la ressource « vagues » pour savoir jusqu’à quel point elle est réellement exploitable. Des études sont déjà menées dans ce sens et elles se poursuivront jusqu’à la fin du mois de mars 2009. » C’est un domaine extrêmement passionnant » ponctue Govender qui précise qu’il a » insisté auprès du gouvernement pour qu’il investisse dans l’énergie des vagues en priorité et ceci dans le cadre d’une politique d’exploitation combinée des ressources renouvelables « . L’exploitation de l’énergie des vagues pourrait ainsi être partagée avec celle du soleil, en fonction des saisons. » Les vagues les plus fortes se produisant au moment des tempêtes d’hiver, elles seraient exploitées à ce moment là, alors qu’en été, quand la mer est calme, c’est l’énergie solaire, abondante, qui prendrait le relais « . Encouragé par le Ministre des Finances Trevor Manuel, dans son dernier budget, les énergies renouvelables, énergies de la mer en tête, sont clairement appelées à stimuler, un secteur dont les prix ont été maintenus artificiellement au plus bas pour préserver le nucléaire et les centrales à énergie fossile qui utilisent deux des grandes matières premières minières extraites du sous-sol local : le charbon et l’uranium. Il semblerait qu’une nouvelle redistribution des cartes énergétiques soit envisagée, ici aussi.
Article : Francis Rousseau
Sources : Cape Times 03/ 03/ 2008 ; Eskom ; Centre for Renewable and Sustainable Energy Studies of the Stellenbosch University. Photos : Vues de Cape Point
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