BARCELONE- (Espagne) – 13/02/2009 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils – Selon le dernier rapport de l’ambassade de France en Espagne – Service pour la science et la technologie – le marché des énergies de la mer est en plein essor en Espagne mais il est encore trop jeune pour disposer de données de production (les rapports sont disponibles à partir d’ICI) . Le potentiel estimé par l’Union Européenne est énorme : 120-190 TWh/an en eaux peu profondes et 34-46 TWh/an en eaux profondes). La géographie de ses côtes, placerait l’Espagne, selon une estimation faite par le portail espagnol des énergies renouvelables Portalenergia ICI, en cinquième position de ces estimations. Le classement de la puissance théorique (TWh/an) en eaux profondes et en eaux peu profondes des pays de L’Union Européenne s’établit comme suit (toujours selon la même source) : Royaume Uni, Irlande, Portugal, France, Espagne, Italie, Danemark, Grèce, Allemagne. Il s’agit, je le rappelle de puissance théorique, c’est à dire de potentialité et non de puissance installée. Pour l’instant en terme de puissance installée seuls le Royaume Uni et l’Irlande correspondent à leur puissance théorique.
Toujours selon ce passionnant rapport d’ambassade, qui s’en étonne (je cite) :  » Curieusement, le chapitre « Lignes d’innovations technologiques » du PER 2005-2010 (Plan Energies Renouvelables) ne traite pas de cette source d’énergie… » (ndlr. les énergies marines) … ». Et de conclure qu’heureusement, les initiatives tant privées que publiques ne manquent pas aujourd’hui. En effet ! Pour en revenir au bilan espagnol proprement dit : après les énergies solaire et éolienne, l’Espagne s’est lancée dans l’exploitation de la mer Cantabrique (côte Nord de l’Espagne) via ses trois premières installations de production d’électricité, grâce à des technologies qui ont déjà fait leurs preuves au Portugal et en Ecosse.
En Cantabrie, à 4 km des côtes de Santoña, une dizaine de « bouées » de 12 m de diamètre ont été installées par Iberdrola Renovables en octobre 2008. Elles produiront de l’électricité grâce au mouvement pendulaire verticale des vagues. L’électricité sera transférée à la côte via des câbles, qui seront installés avant la fin de ce mois-ci. Le délai entre l’installation et la liaison au réseau ayant servi à réaliser les mesures d’ajustement nécessaires au bon fonctionnement des bouées. 2 500 foyers devraient bénéficier de cette électricité.
Au Pays Basque, à Mutriku, Iberdrola Renovables mettra également en place une colonne d’eau oscillante sur une nouvelle digue. Ce projet de € 6,1 millions entrerait en fonctionnement milieu 2009. Pays Basque et Cantabrie vont monter de nouveaux laboratoires sur leurs côtes, afin de tester pas moins de 81 prototypes déjà identifiés, pour au final en sélectionner deux ou trois et commencer la production industrielle d’électricité « marine ».
En Galice, Iberdrola, à travers sa filiale écossaise Scottish Power, a reçu l’accord de la part du gouvernement écossais et de l’entreprise qui les a développés, Pelamis Wave Power Ltd, pour l’installation de quatre Pelamis. Selon Enrique Jiménez Larrea, directeur général de l’IDAE, ces projets permettront de produire 10 MW d’électricité d’ici à 5 ans, chiffre qui pourrait atteindre 300 à 500 MW en 2020.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés/ Photos © Pelamis Wave ltd.


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