France – 06/07/2021 – energiesdelamer.eu. La 11e édition de Port du Futur, qui marquera le 10e anniversaire de l’organisme, aura lieu à Paris les 22 et 23 septembre prochain. Une édition qui retrouve le « présentiel », mais qui sera cette année hybride, afin de profiter de la complémentarité des webinaires.

C’est ce qu’a tenu à indiquer Fabrice Daly, directeur du département ports et navigation de la direction Risques eaux et mer du Cerema, lors d’une présentation à la presse de l’événement.

Une manifestation qui va se tenir cette année avec le soutien de la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM), comme tous les ans, et avec Haropa Port, la toute nouvelle structure qui regroupe les ports de Paris, Rouen et le Havre. Pour Fabrice Daly, l’événement tend à se déporter en régions, mais Haropa a le mérite d’être à la fois en régional et national.

La sortie de la stratégie nationale portuaire, l’adaptation au changement climatique et le plan de relance constituent autant de sujets d’actualités qui seront traités. Avec un objectif rappelé également par Jérôme Besancenot, directeur du projet transition numérique d’Haropa Port et Nicolas Trift, sous-directeur des ports et du transport fluvial à la DGITM : « reconquérir des parts de marché » !

Quatre grandes thématiques seront présentes lors de la manifestation. D’abord, l’économie et l’attractivité. Ensuite, la transition écologique et énergétique, en lien avec l’économie circulaire mais aussi avec l’arrivée des carburant en débat – GNL et hydrogène – ainsi que de l’électricité dans les ports ; Ensuite, la transformation numérique, notamment avec la dématérialisation et la cybersécurité. Enfin, la recherche portuaire, avec la DGITM, afin de relier le monde des chercheurs et le monde portuaire.

Sans oublier les trophées de l’innovation qui seront remis pour la 5e année qui récompensent des innovations à destination des acteurs portuaires. Ce concours est l’occasion pour les entreprises et les laboratoires de recherche de se présenter aux différents acteurs portuaires et de rencontrer de futurs clients et partenaires. Les projets doivent être des solutions innovantes et légitimes, c’est-à-dire étant d’ores et déjà portées par un couple concepteur/utilisateur.

Côté transition écologique, Jérôme Besancenot a rappelé l’enjeu de l’économie circulaire, avec de nouveaux acteurs dans le traitement des déchets. Mais c’est surtout sur la transition énergétique que les ports montent en puissance. C’est notamment le cas avec l’éolien offshore, avec des infrastructures qui se mettent en place, au Havre, mais aussi à Rouen, avec des itinéraires pour l’éolien terrestre également. En outre, a rappelé le responsable d’Haropa Port, de nombreux projets autour de l’énergie se développent, notamment dans la récupération de chaleur fatale, mais aussi dans la biomasse, etc. Sans oublier les carburants alternatifs et une stratégie de décarbonation de l’axe Seine, qui favorise l’arrivée de l’hydrogène et le captage du CO2. Un premier hub d’exportation d’hydrogène devrait ainsi voir le jour sur l’axe Paris, Rouen Le Havre, avec captage du CO2 exporté vers les zones marines. Jérôme Besancenot rappelle que les ports sont adaptés à la filière hydrogène, à la fois pour l’hydrogène vert issu de sources renouvelables, à terme, et dans une phase de transition pour l’hydrogène bleu avec captage du CO2. Un projet d’électrolyse se développe ainsi, HV2, en Normandie, avec Air Liquide et Port Jérôme. Sans oublier la réflexion autour de l’ammoniac, qui peut aussi constituer une solution carburant pour l’avenir.

Le verdissement des navires et des barges est lui-aussi en marche. Projet électrolyse H2V Normandie et Air Liquide à Port Jérôme. L’électrification à quai comporte 13 bornes pour l’heure, mais l’objectif est d’atteindre 78, sans faire l’impasse sur le secteur des croisières. En outre, de premières opérations d’avitaillement de navires sont en cours avec du GNL. Et, c’est le lien avec le numérique, les ports sont aussi tournés vers le smart, notamment le projet Smart Port City Le Havre, un projet de mutation d’un territoire portuaire urbain intégré, doté de 241 M€.

Comme l’a résumé, Nicolas Trift, de la DGITM, il s’agit clairement d’une stratégie offensive de reconquête, les ports constituant un instrument de souveraineté nationale (pour les hydrocarbures ou l’alimentaire notamment). La traduction de la stratégie nationale portuaire devrait se faire via un livre blanc et une feuille de route, qui pourrait être présentée le 9 juillet prochain.


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