Royaume-Uni – Lundi 10/05/2021 – energiesdelamer.eu – Le parc éolien de Dogger Bank bat de nouveaux records en annonçant un concept de plateforme révolutionnaire et en dévoilant la première sous-station offshore HVDC (courant continu haute tension, ou CCHT) sans personnel sur la plate-forme.
Dogger Bank est construit en trois phases égales de 1,2 gigawatts (GW) chacune. Lorsqu’il sera achevé en 2026, Les deux premières phases, Dogger Bank A et B, sont une coentreprise entre Equinor (40%), SSE Renewables (40%) et Eni (20%). La troisième phase, Dogger Bank C, est développée selon un calendrier différent et appartient à Equinor (50%) et SSE Renewables (50%). En 2026, le parc sera capable de produire suffisamment d’électricité pour alimenter environ 5% de la consommation d’électricité du Royaume-Uni. Il sera construit à plus de 130 km en mer, où la vitesse du vent est plus élevée et plus régulière qu’à proximité du rivage. D’où aussi le recours à la technologie à courant continu qui minimise les pertes sur les câbles.
SSE Renewables dirigera la construction et la livraison du parc éolien de Dogger Bank, le norvégien Equinor exploitant le parc éolien de Dogger Bank de son achèvement sur toute sa durée de vie, qui pourra atteindre 35 ans.
Dogger Bank sera le premier projet éolien offshore au Royaume-Uni à utiliser la technologie HVDC pour transmettre l’électricité produite vers la côte. Lors de la première installation de Dogger Bank A en 2023, l’installation HVDC du projet deviendra également la plus grande jamais réalisée, avec 1,2 GW, ce qui représente une augmentation considérable par rapport à la précédente référence du secteur, qui était de 0,8 GW.
« Nous nous sommes engagés à construire ce projet avec des prix de contrats pour différence (CfD) plus bas que jamais et les avantages qui en découlent pour les consommateurs d’électricité britanniques. Pour ce faire, nous utiliserons les technologies les plus récentes afin de construire et d’exploiter efficacement le parc éolien, tout en respectant les normes de sécurité les plus strictes. Afin de construire ce projet d’infrastructure complexe de manière compétitive, tout en introduisant une nouvelle solution technique ici au Royaume-Uni, l’équipe du projet Dogger Bank a dû opérer un changement radical dans la conception », signale Steve Wilson, directeur de projet du parc éolien Dogger Bank, dans un communiqué publié à cet effet.
En étroite collaboration avec le fabricant de plates-formes Aibel, l’équipe de Dogger Bank a été mise au défi de concevoir la première sous-station HVDC offshore sans personnel au monde. En supprimant la nécessité pour le personnel de rester sur la plate-forme, il a été possible d’éliminer des éléments tels que les quartiers d’habitation, l’hélipont et les systèmes d’évacuation des eaux usées, ce qui a permis de réduire de 70% le poids (par MW) de la partie supérieure par rapport aux plates-formes installées précédemment, et de réaliser des économies de plusieurs centaines de millions de livres sterling, rapporte Dogger Bank.
Jon Kippenes, responsable de la plate-forme offshore de Dogger Bank, indique : « Les méthodes traditionnelles ont été efficaces pour transmettre l’électricité des parcs éoliens situés plus près de la côte, mais Dogger Bank étant très éloigné de la côte, nous avons choisi d’utiliser le HVDC car il est beaucoup plus efficace pour transférer l’électricité sur de longues distances ».
« En tant que premier projet de ce type au Royaume-Uni, nous avons été confrontés à des coûts potentiellement élevés et à l’incertitude, mais en tirant les leçons des installations sans personnel dans le secteur du pétrole et du gaz, et en travaillant en étroite collaboration avec notre fournisseur, nous avons conçu une plate-forme innovante et sûre, avec d’énormes réductions de poids. Cela permet bien sûr de réduire le coût de ce projet, mais aussi d’établir une nouvelle norme pour les plateformes HVDC offshore. Le concept de transmission du Dogger Bank, qui était le talon d’Achille du projet, s’est transformé en un avantage concurrentiel, » insiste le responsable. La réutilisation de la méthode de conception et d’exécution pourra apporter des avantages significatifs aux futurs projets HVDC de capacité de transmission similaire.
Dogger Bank A et B est une coentreprise entre SSE Renewables (40%), Equinor (40%) et Eni (20%). Dogger Bank C est une co-entreprise à parts égales entre SSE Renewables et Equinor. Il fournira de l’énergie renouvelable à 6 millions de foyers britanniques à partir de 2026.
Le directeur du projet de parc éolien de Dogger Bank est Steve Wilson.
POINTS DE REPÈRE
18/03/2021 – Aibel a obtenu le contrat de Dogger Bank en novembre 2019. Hitachi ABB Powed Grieds installera la technologie HVDC Light®
Hitachi ABB Power Grids et Aibel équiperont Dogger Bank A, B, C
Les plates-formes seront normalement sans personnel, exploitées depuis le rivage et accessibles uniquement par SOV (Service Operations Vessel).
10/05/2021 – Les trois phases du parc éolien de Dogger Bank font partie des six projets britanniques qui ont atteint l’étape du CfD avec le LCCC, lors du troisième cycle d’attribution. En effet, le parc éolien de Dogger Bank a annoncé le 6 mai dernier, avoir franchi la première étape majeure du CfD avec la Low Carbon Contracts Company (LCCC). Le Milestone Requirement (MR) implique que les développeurs démontrent leur engagement à réaliser le projet en : engageant des dépenses réelles égales à 10 % des coûts de développement et de construction prévus ; ou en démontrant les engagements du projet, notamment que le financement est en place pour le projet et que des contrats sont conclus pour la fabrication et l’installation d’équipements matériels pour la production et l’exportation d’électricité.
Six parcs éoliens en mer passent avec succès leur Milestone Requirement (MR)
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