France – Jeudi 15/04/2021 – energiesdelamer.eu. Le chantier de construction du parc éolien en baie de Saint-Brieuc débutera en mai 2021 pour une mise en service « fin 2023 », a annoncé jeudi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
« Ce parc sera un nouveau cœur électrique pour la Bretagne » a déclaré Barbara Pompili dans un entretien au quotidien régional Ouest-France, rapporte l’AFP
« L’avenir passe par l’éolien en mer, dans lequel nos voisins – l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède… – se sont déjà massivement engagés. »
« Le lauréat a été désigné il y a neuf ans. Le temps est venu d’accélérer », a estimé Barbara Pompili. La filiale d’Iberdrola, Ailes Marines basée à Saint-Brieuc, a annoncé fin février 1 500 emplois en France à l’occasion de la construction et de l’exploitation du projet éolien en mer. Le trimestriel MerVeille Energie #4 qui vient de paraître récapitule les contrats déjà finalisés avec ses fournisseurs de rang 1 pour la fourniture des équipements du parc et pour leur installation en mer : Navantia-Windar, pour la fabrication des 62 fondations-jacket des éoliennes, construites en partie sur le polder du port de Brest ; Van Oord pour le transport et l’installation des fondations jacket et des pieux des fondations de la sous-station électrique ; Prysmian pour la fourniture des câbles inter-éoliennes et Siemens Gamesa pour la fabrication des 62 éoliennes dans leur future usine du port du Havre. Ailes Marines ajoute à ce décompte la partie raccordement/sous-station, mise en œuvre par RTE. Ainsi, Saipem pour le transport et l’installation de la partie supérieure de la sous-station en mer sera aussi à l’ouvrage, alors qu’Eiffage Métal et Engie Solutions seront sur la fabrication et GE Grid Solutions pour l’approvisionnement des principaux équipements électriques. Nexans fournira le câble pour le raccordement.
« Alors que le projet fait face à une forte opposition des pêcheurs locaux, Annick Girardin, la ministre de la Mer souligne dans le même entretien que « de nombreuses modifications ont été décidées depuis 2011 ». « La superficie du parc a été réduite (…) il a été déplacé de six kilomètres plus au nord, pour préserver le gisement secondaire de Saint-Jacques de la baie, et les techniques d’implantation des éoliennes ont été revues, de façon à réduire les impacts des travaux sur des fonds marins… Les activités de pêche (Ndlr qui représente environ 800 emplois selon les chiffres du Comité des pêches) pourront être maintenues au sein du parc », affirme Annick Girardin. Le Comité des pêches avait adressé un courrier au Président de la République qui avait répondu à Alain Coudray, son Président.
En outre, « plus de €10 millions sont prévus pour accompagner l’ensemble des usagers de la mer. Les habitudes devront changer, mais nous veillerons à ce que la gêne soit minimale et que la ressource ne diminue pas. À terme, tout le monde sera gagnant », ajoute la ministre de la Mer. Le Conseil d’État avait rejeté en décembre une ultime requête de cinq associations écologistes opposées au projet de parc éolien.
POINTS DE REPÈRE
MerVeille Energie #4, publie un dossier de Séverine Michalak, juriste, expert en droit de la mer pour mieux comprendre les enjeux juridiques du contenu local pour le marché de l’éolien en mer. En effet, les élus, les professionnels de la mer, les industriels, les syndicats, demandent que les entreprises locales et régionales bénéficient de plus de commandes, que l’on peut traduire par plus de retombées économiques. Dans le même numéro, un point général est fait sur l’état d’avancement des premiers parcs en mer français en construction, Saint-Nazaire, Fécamp, Courseulles et bientôt, Ailes Marines, Yeu-Noirmoutier et Dieppe-Le Tréport, où le nombre d’emplois et la liste des sous-traitants locaux et régionaux sont mentionnés.
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