France – 16/07/2021 – energiesdelamer.eu. Ailes Marines a annoncé le retour sur zone de l’Aeolus à partir de ce vendredi. Cette décision fait suite à l’accord des autorités maritimes pour une reprise des opérations de forage et d’installation des pieux des fondations jackets aux positions les plus nord.
Le 16 juin dernier, le navire jack up de la société Van Oord avait quitté la zone pour son port d’attache aux Pays- Bas (Vlissingen). Le système électronique de sécurité du gabarit servant de guide pour les forages avait détecté une fuite soudaine d’une centaine de litres de fluide hydraulique biodégradable de type « PANOLIN HLP SYNTH ». La fuite identifiée provenait d’une connexion hydraulique qui s’était desserrée au cours des travaux de forage des emplacements des pieux des fondations.
Ces travaux étaient suspendus depuis le 14 juin suite à un incident survenu à l’occasion de la deuxième série de forages.
Une revue complète et approfondie des équipements techniques
Suite à cet incident, les équipes techniques de Van Oord ont procédé à un contrôle complet du navire et de ses outillages. Tous les outils, dont le gabarit, ont été minutieusement vérifiés. Ces examens ont permis d’effectuer des modifications afin d’améliorer sensiblement leurs performances.
Les mesures mises en œuvre ont été éprouvées par Van Oord lors de deux tests début juillet, l’un à terre et l’autre en mer, dans le port de Rotterdam. Ces deux tests ont donné toute satisfaction.
Des mesures renforcées de contrôle et de suivis des travaux
En parallèle, Ailes Marines a décidé de réévaluer à la hausse tous les seuils d’alertes d’incidents environnementaux concernant les travaux de forage.
La Premar limite la reprise des travaux aux positions les plus nord
Le communiqué de la préfecture maritime de l’Atlantique (Premar) mentionne qu’Ailes Marines se porte garant des opérations correctrices apportées à l’Aeolus et a affrété le TSM Penzer, en soutien supplémentaire au chantier.
Une attention particulière sera portée par la préfecture maritime de l’Atlantique pour cette phase de reprise des travaux par l’Aeolus, pour l’instant limitée aux positions les plus nord.
La préfecture maritime de l’Atlantique a demandé à Ailes Marines de réaliser des exercices pour être capable de circonscrire et traiter immédiatement toute éventuelle nouvelle fuite d’huile hydraulique. Un premier exercice de lutte antipollution impliquant le TSM Kermor et le TSM Penzer s’est déroulé dans le port de Cherbourg le mardi 13 juillet, sous le regard d’experts de la Marine nationale. D’autres exercices devront avoir lieu en baie de Saint-Brieuc, impliquant également l’Aeolus.
Ailes Marines équipe le TSM Penzer de moyens de lutte anti-pollution supplémentaires
Le TSM Penzer sera équipé de moyens de lutte anti-pollution supplémentaires (SOPEP équipement), indique Ailes Marines. Le déploiement de ces équipements a été testé lors d’exercices spécifiques aux Pays-Bas et à Cherbourg, notamment le 13 juillet en présence de représentants du Ceppol (Centre d’Expertises Pratiques de Lutte Antipollution, dépendant du ministère de la Défense). D’autres exercices auront lieu en baie de Saint-Brieuc dans les prochaines semaines comme l’indique le communiqué de la Premar.
Les améliorations techniques réalisées sur les outils, les renforcements des protocoles et les équipements complémentaires sont décrits dans un dossier remis par Ailes Marines aux services de l’Etat le 9 juillet dernier. Ils garantissent une reprise optimale des travaux de forage.
Signature d’une convention avec le CEDRE
Par ailleurs, Ailes Marines a signé une convention le 21 juin avec le CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux). Cette convention encadre les aspects de prévention de la lutte antipollution (renforcement des procédures, planification, exercices). Elle scelle également une collaboration étroite en cas d’intervention et prévoit la formation des personnels impliqués.
Il est important de rappeler souligne le communiqué d’Ailes Marines, « que les outils développés par Van Oord pour les opérations de forage utilisent des systèmes hydrauliques fonctionnant avec un fluide biodégradable spécialement conçu et développé pour des travaux en mer et produit par la société PANOLIN. Ce produit – objet de la fuite du 14 juin dernier – est classé dans la catégorie « des fluides facilement biodégradables » selon les critères internationaux de l’OCDE 301 B, avec un très faible impact sur l’environnement.
14 juil. 2021- L’arrêté n°2021/118 du préfet maritime de l’Atlantique met à jour, à compter du 16 juillet, la réglementation temporaire des activités maritimes dans la baie de Saint-Brieuc pendant les travaux de construction du parc éolien. La DDTM -DML de la préfecture des Côtes d’armor doit également être informée.
POINTS DE REPÈRE
16/06/2021 – Le navire jack up de Van Oord rejoint son port d’attache aux Pays-Bas
Parc de Saint-Brieuc : Aolus a quitté Saint-Brieuc et le CEDRE sollicité
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