Paris – France. Mercredi 11/05/2016 – Quotidienne energiesdelamer.eu – EDF change de partenaire pour ses 3 parcs éoliens en mer français.

EDF A Cahuzac EDM 1105016

 

EDF, via sa filiale EDF Energies Nouvelles a annoncé, mardi 10 mai, avoir noué un nouveau partenariat avec Enbridge pour construire les trois parcs éoliens en mer remportés en 2012 lors de l’appel d’offres organisé par l’Etat français. EDF EN remplace donc Dong Energy le danois par le canadien Enbridge à 50/50.

 

 

 

« Aujourd’hui, le groupe EDF passe un cap stratégique », a indiqué dans un communiqué Antoine Cahuzac, directeur exécutif d’EDF.

« Il faut voir cela comme une très bonne nouvelle pour la filière éolienne française puisque ça montre qu’elle attire des capitaux », a déclaré Antoine Cahuzac lors d’une rencontre avec des journalistes. 

 

C’est finalement avec Enbridge qu’EDF EN construira et exploitera les trois champs d’éoliennes en mer dont il avait été lauréat en 2012 avec Dong, et wpd pour Fécamp et Courseulles en mer qui totalise 1.400 MW. 

 

Il s’agit des parcs de Fécamp (Seine-Maritime), de 498 MW, de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) de 480 MW et de de Courseulles-sur-Mer (Calvados) pour 450 MW.

 

Chacun de ces parcs représente un investissement de 2 milliards d’euros. Les parcs bénéficieront ensuite pendant vingt ans d’un achat garanti de l’électricité produite, à unJP BBplage batz tarif «inférieur à 200 euros par MWh», a précisé Béatrice Buffon, directrice générale adjointe d’EDF EN. (en photo avec Jérôme Pécresse VP exécutif d’Alstom en charge du pôle ENR de GE France).

 

«Le partenariat avec Dong, numéro un de l’offshore dans le monde, a été très important, ils nous ont aidé à grimper la courbe d’expérience et à passer à un stade mature. Mais Dong voulait être maître à bord», a justifié Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF EN depuis février 2012.

 

«La sortie est liée à notre “business model”. Lorsque nous entrons dans des projets éoliens offshore, nous préférons être leader du développement, de la construction et de l’exploitation. Cela n’a pas été le cas dans cette joint-venture, mais nous considérons toujours la France comme un marché attrayant pour l’éolien offshore»,  a indiqué aux « Echos » un porte-parole de Dong Energy.

 

Il convient de ne pas oublier, qu’en 2013, Dong avait décliné la proposition d’EDF de candidater avec lui sur le deuxième volet de l’appel d’offres qui a d’ailleurs été remporté par Engie.

 

Enbridge reprend ainsi les 40 % de Dong Energy dans la coentreprise Eolien Maritime France (EMF) et rachète également 10 % de la part d’EDF EN, mettant désormais les deux groupes à parité. Wpd mentionnant qu’il conserve ses parts.

 

Même si Enbrigde n’a pas la profonde connaissance de Dong en matière de parcs en mer, Antoine Cahuzac, a déclaré qu’« Enbridge avait une bonne compréhension des mécanismes des renouvelables, et qu’ils savent ce que c’est que faire de l’exploitation en milieu marin. Nous savons que nous pouvons travailler de manière efficace avec eux ». Les deux groupes ont développé ensemble en Amérique du nord des parcs éoliens terrestres, dans lesquels Enbridge s’est diversifié.

 

EDF EN attend l’ensemble des autorisations administratives cette année, avant de prendre une première décision finale d’investissement « début 2017 ». Le calendrier dépendra toutefois des recours qui pourront être déposés, même si un décret publié en début d’année en a limité la durée. Il faudra ensuite quatre ans – deux à terre et deux en mer – pour construire les champs. Si les turbines seront fabriquées par GE (ex-Alstom), EDF EN négocie en ce moment avec les entreprises qui réaliseront les fondations des éoliennes et les sous-stations. 


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