Nouméa (France – Japon) – Lundi 23/09/2019 – energiesdelamer.eu. Deux rencontres scientifiques et politiques simultanées à Nouméa : Atelier IFREMER-JAMSTEC pour le lancement d’un projet d’observatoire des grands fonds marins en Nouvelle Calédonie (19-20/09/19) et Deuxième rencontre du Dialogue Maritime institué entre la France et le Japon (20/09/19)
Retour d’information d’Yves Henocque expert auprès du JAMSTEC. Après de longues années de préparation et la tenue de trois ateliers en 2015, 2017 et 2018, l’IFREMER et son partenaire japonais, le JAMSTEC, ont décidé de tenir un atelier destiné à jeter les fondations d’un projet commun de développement d’un observatoire permanent de fonds de mer dans la ZEE de Nouvelle Calédonie.
Cet atelier s’est tenu en association avec les autorités françaises (Haut Commissariat) et néo-calédoniennes (Gouvernement) qui soutiennent le projet, ainsi qu’avec la présence de la Commission du Pacifique Sud (CPS) qui représente l’ensemble des Etats et territoires insulaires de la région du Pacifique sud. Du côté scientifique, la représentation était largement pluri-institutionnel avec la participation de chercheurs de l’IFREMER, de l’IRD, du CNRS, et de l’Université de Nouvelle Calédonie.
Les expériences dans le domaine des observatoires de ce type ont ainsi pu être mises en commun : 10 années d’expérience pour l’IFREMER et le JAMSTEC, qui respectivement entretiennent un observatoire profond sur la faille médio-Atlantique, au large des Açores (EMSO/ERIC), et deux réseaux câblés sur les failles japonaises à proximité du Japon, et l’expérience néo-calédonienne avec un observatoire en milieu lagonaire (MOISE). L’ensemble de ces expériences et technologies vont être mises en commun pour développer un observatoire profond qui sera positionné autour d’un des nombreux monts sous-marins de la région. Ces fameux monts sous-marins, qui tapissent les grands fonds du Pacifique, sont considérés comme des ‘hot spots’ de biodiversité qu’il est urgent de mieux connaître (structure, fonctionnement, conditions environnementales) pour mieux les protéger.
Au-delà de cette coopération tripartite entre la France, le Japon, et la Nouvelle Calédonie, ces travaux ont l’ambition de s’inscrire sur le plan régional (Commission du pacifique Sud) et international (Autorité Internationale des Fonds Marins). En effet, ce qui est visé est de développer à terme un protocole standardisé d’observation et de surveillance du bon état environnemental de cet habitat profond emblématique du Pacifique sud que sont les monts sous-marins.
La tenue simultanée de la deuxième rencontre du Dialogue Maritime entre la France et le Japon co-présidé par Denis Robin secrtaire général de la mer (SGMer), confirmé lors de la rencontre entre le Président Emmanuel Macron et le Premier Ministre Shinzō Abe, a permis aux représentants IFREMER et JAMSTEC de faire directement état de l’avancement de la construction du projet auprès des autorités des deux pays. Cette instance, qui regroupe l’ensemble des échanges et initiatives ayant trait à l’océan entre la France et le Japon en faisant le lien entre sécurité et environnement, a déjà prévu sa troisième réunion annuelle en 2020 au Japon.
Points de repère
Mise à jour 26/06/2019
26/06/2019 – Les relations diplomatiques France-Japon
26/06/2019 – Compte rendu de la rencontre entre Emmanuel Macron et le Premier ministre Shinzō ABE
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