PARIS – (France – U.E) – 08/06/2011 – energiesdelamer.eu – Par Francis Rousseau – Le lancement par le gouvernement français de l’appel d’offre qui devait avoir lieu en mai 2011 a pris du retard et devrait être maintenant lancé au mois de juillet 2011. Je rappelle que ce premier appel d’offre, dont nous avons souvent fait état dans ce blog, porte sur la mise en service de 3000 MW (soit 600 éoliennes) sur les 6000 MW d’éolien offshore que le gouvernement français s’est engagé à construire d’ici 2020. Ce programme nécessite un investissement de 10 milliards d’euros et porte sur cinq zones précises du territoire : Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Guérande-Saint-Nazaire.
Le retard pris dans l’annonce du lancement de ce premier appel a permis au gouvernement de communiquer son souhait d’en lancer un second avant l’élection présidentielle de 2012. Le lancement de ce second appel pourrait fournir l’opportunité de revenir sur la décision prise à propos du projet de Parc éolien offshore de Deux Iles (cf nos articles du 16 septembre 2008 et du 13 décembre 2010), projet porté par WPD Offshore entre l’Ile d’Yeu et Noirmoutier et qui avait été écarté, l’an dernier, par le Président de la République devant la très vive opposition de l’ancien président du Conseil général de Vendée, Philippe de Villiers. Le président de la République et Nathalie Kosciusko-Morizet avaient indiqué qu’ils «seraient disposés à réétudier cette position, dans le cas où un « consensus large » serait réuni ».
Depuis lors, comme le fait savoir le député écologiste de Loire-Atlantique François de Rugy sur son blog (ICI), un consensus autour de la construction de ce parc éolien offshore s’est affirmé au sein du Conseil général de Vendée, qui a voté en sa faveur. Le député écologiste a donc demandé au gouvernement de passer des paroles aux actes, et de «prendre en compte la situation nouvelle créée par le vote de l’assemblée départementale vendéenne (…). Il faut intégrer sans délai supplémentaire le projet aux appels d’offre dont le gouvernement a annoncé la publication …».
L’intégration du projet des Deux Iles dans le premier appel d’offre pourrait expliquer son retard… mais en tout cas, si le projet des Deux Iles n’est pas inclus dans ce premier appel d’offre, rien ne s’oppose plus, a priori, à ce qu’il le soit dans le second que le gouvernement lancera avant le printemps 2012.
Selon François de Rugy ce « projet des deux îles est même l’un des plus consensuels des projets offshore en France ».
Autre décision attendue à la mi juillet : celle du jury international présidé par Christian Streiff, ancien président de PSA-Peugeot Citroën, concernant l’IEED France Energie Marine, dont nous parlions voici peu ICI, et qui fait désormais partie des 6 projets présélectionnés pour lesquels « le jury réserve sa décision à la lumière d’un examen complémentaire ».
Deux projets sur les 19 présentés ont d’ores et déjà été retenus, 11 ont été définitivement écartés et sur les 6 présélectionnés pour un réexamen, chacun espère désormais que l’IEED France Energie Marine aura une place.
Dans un communiqué du 1 juin (ICI), les ministères de l’Ecologie, de l’Industrie, de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, ainsi que le Commissariat général à l’investissement, ont fait savoir que : «Ces six projets devront être réaménagés en tenant compte de l’avis du jury. Les porteurs auront jusqu’au 15 juillet pour faire connaître les évolutions de leur dossier, qui sera soumis également à un réexamen du jury en vue d’une décision définitive».
Les porteurs du projet France Energie Marine se montrent confiants. «Ce projet est le seul des sélectionnés et présélectionnés à traiter des Energies Marines Renouvelables. Il peut et doit aboutir au regard des enjeux considérables que les EMR représentent pour notre pays», affirme Christophe Clergeau, premier vice-président de la Région Pays-de-la-Loire, en charge de l’économie et de l’innovation dans une interview à meretmarine.com
France Energies Marines, dont le site principal est prévu à Brest, avec des sites secondaires à Nantes et Toulon, et des sites d’essais à Bordeaux et à La Réunion, ambitionne de mutualiser les efforts des centres de recherche publics et des entreprises privées pour travailler sur les principaux défis technologiques et non technologiques auxquels la nouvelle filière des énergies renouvelables marines doit faire face. De nombreux emplois potentiels sont à la clef.
Sources : Sites liés et cités. Photos1 : ©WPD offshore. 2 Recupérateur d’énergie des vagues SEAREV © Ecole Centrale de Nantes
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