KALMAR – ( Suède-U.E.) / CAMBRIDGE – (Mass- USA) / HAÏFA – (Israël) – 06/05/2010s-La revue scientifique en libre accès PLoS Biology vient de présenter ICI une découverte faite par une équipe composée de chercheurs en microbiologie marine de la Linnaeus University (Suède), de chercheurs du département de biologie moléculaire de l’Université d’Umeå (Suède), de chercheurs du département de chimie, biochimie et biophysique de Göteborg Gothenburg University (Suède) et de chercheurs du département de microbiologie cellulaire de l’Université de La Laguna (Espagne). Cette découverte (de Laura Gómez-Consarnau1, Neelam Akram1#, Kristoffer Lindell2#, Anders Pedersen3#, Richard Neutze3, Debra L. Milton2, José M. González4, Jarone Pinhassi1) datant de 2005 a été reprise et amplifiée le 27 avril 2010 dans une publication plus détaillée aussi en libre accès ICI par Edward F. DeLong1,2*, Oded Béjà3* pour repectivement le M.I.T. – Massachusetts Institute of Technology – (Etats-Unis) et Technion – Israël Institute of Technology (Israël).
La découverte démontre comment des bactéries océaniques peuvent emmagasiner l’énergie lumineuse du soleil en utilisant une seule et unique photoprotéine. » On a longtemps pensé que le phytoplancton était le seul organisme marin qui pouvait emmagasiner l’énergie du soleil et s’en servir pour sa croissance « , expliquait en 2005 le Dr Jarone Pinhassi, chercheur en microbiologie marine à la Linneaus University. Ces micro-organismes planctoniques utilisent en fait le même processus de photosynthèse de la chlorophylle que celui utilisé par les plantes vertes à terre. Ces bactéries marines contiennent dans leur génome un gène qui a codé un nouveau type de protéine spécifiquement destinée à emmagasiner la lumière : cette protéine s’appelle la protéorhodopsine. Les chercheurs avaient noté depuis longtemps qu’il s’agissait de la même protéine qui est présente dans les pigments de la rétine de l’oeil humain et qui permet par exemple de voir même quand la luminosité est faible. De nombreuses années d’études portant sur l’analyse des mutations des bactéries marines ont été nécessaires avant de découvrir comment la protéorhodopsine agit à l’intérieur des bactéries marines. Cette protéine permet donc aux bactéries de survivre grâce à un processus d’acquisition d’énergie de la lumière dit de » phototrophie médiation par la protéorhodopsine « . En jargon scientifique on dit aussi que : » les bactéries possédant la protéorhodopsine sont capables d’utiliser l’ε lumineuse pour synthétiser de l’ATP « . Pour le Dr Jarone Pinhassi la conclusion est simple : » Les bactéries vivant à la surface de l’océan se déplacent dans un milieu liquide et salé certes mais surtout dans un véritable océan de lumière, et iI n’y a rien de surprenant à ce que l’évolution des espèces ait favorisé précisément le développement de micro-organismes pouvant utiliser cette source d’énergie abondante « . Selon certains chercheurs, cette découverte pourrait déboucher sur de nouveaux processus industriels d’utilisation d’acquisition d’énergie de la lumière pour le développement des cellules solaires du futur. Une application au degré zéro (si on peut dire !) du solaire en mer qui est un champ de recherches qui n’a pas fini de nous surprendre….
Article : Francis ROUSSEAU
Doc : Sites liés. Photos : protéorhodopsine © DP
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