HAMBOURG – 17/12/07 – Un cargo équipé d’une voile géante vient d’appareiller de Hambourg vers le Venezuela qu’il atteindra en Janvier 2008 après avoir traversé l’Atlantique. Cette expérience d’utilisation d’un des phénomènes naturels en mer (Cf. notre panneau n°1) les plus anciennement connus de l’humanité est une sorte de retour bienvenu à la marine marchande à voile… même si c’est un retour qui évite de dire clairement son nom. Le dispositif, une voile géante de 160 m2, a été élaboré pour alléger la consommation en carburant du cargo. Selon les instigateurs du projet, cette voile est capable de prendre des vents jusqu’à une altitude de 300 mètres au-dessus de la surface de la mer ; cela permettrait de réduire la consommation de carburant d’environ 20%, soit un millier d’euros par jour. Isolément, cela peut paraître dérisoire, mais multiplié par les 60.000 cargos potentiellement équipables sur les 100.000 qui sillonnent le globe… Le système, permettra aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la proportion de 20%. Le coût de l’investissement initial (500.000 euros) est amorti par les économies de carburant dans un délai de trois à cinq ans. » A l’heure actuelle, la filière du transport maritime émet 800 millions de tonnes de CO2, chiffre appelé à atteindre plus d’un milliard de tonnes dans cinq ans », a déclaré à Reuters, Niels Stolberg, directeur exécutif de Beluga Shipping, l’entreprise qui a contribué à développer ce système, dénommé Skysails et l’a installé sur le Beluga Skysails, navire marchand de 132 mètres. D’ici 2009, les promoteurs du projet compte l’installer sur deux autres navires aussi larges que le Beluga Skysails, avec pour objectif d’équiper 1.500 cargos d’ici 2015. Une seule ombre sur la voile : ce système ne fonctionne pas en cas de vents contraires (éternel problème de la navigation à la voile) et peut être adapté seulement sur des navires dont la vitesse est supérieure à 16 noeuds.
Francis Rousseau
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