France – Mardi 09/03/2021 – energiesdelamer.eu. Réseau de Transport d’Electricité (RTE), le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (GRT) français, vient de débuter les travaux de raccordement du parc éolien en mer au large du Calvados (Courseulles sur Mer) au réseau électrique. Un projet à 210 millions d’euros, dont 25 M€ seront directement investis en Normandie auprès d’entreprises locales.
Comme l’a rappelé Nathalie Lemaître, déléguée RTE Normandie, lors d’une conférence de presse à distance, c’est le quatrième projet de ce type du GRT, chargé par le gouvernement de raccorder l’ensemble des parcs éolien offshore en France, et le deuxième en Normandie, après Fécamp, où les travaux ont commencé l’an dernier et devraient s’achever en 2023.
Les travaux débutent sur le parc du Calvados après huit ans de concertation, avec les agriculteurs, car le tracé terrestre longe à 70% des chemins agricoles, mais aussi avec les pêcheurs, car la baie de Seine accueille la pêche à la coquille Saint-Jacques. Sans oublier les collectivités locales.
Pour le parc du Calvados (ex-Courseulles), d’ici 2024, RTE construira une ligne 225 kilovolts de 39 km, dont 15 km de liaison sous-marine entre le parc éolien en mer et le point d’atterrage (sortie du câble sous-marin de le mer), situé au niveau de la commune de Bernières-sur-Mer et une liaison souterraine de 24 km, du point d’atterrage jusqu’au poste électrique de Ranville, traversant 12 communes, précise Jacques Frémeaux, directeur du projet pour RTE. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité réalisera également des travaux d’extension (0,8 ha) sur ce poste électrique pour accueillir cette nouvelle production.
Les travaux seront réalisés hors de la période touristique, c’est pourquoi ils commencent actuellement et se termineront fin mai, a précisé Jacques Frémeaux. En outre, les travaux en mer seront réalisés hors des périodes de pêche et commenceront ainsi au printemps 2022.
12% de l’investissement en local
Les 25 M€ de retombées économiques concerneront notamment des achats de matériel auprès d’entreprises locales, comme par exemple la fourniture de béton (quelque 1 600 toupies de béton seront nécessaires pour cette opération). Mais aussi des prestations réalisées par des entreprises locales, comme les travaux de terrassement de l’extension du poste de Ranville (Eurovia), le génie civil de la liaison souterraine (Sade) mais aussi les études en mer qui seront réalisées par le laboratoire de l’université de Caen, lequel a déjà effectué les études benthiques notamment.
A noter que sur les 210 M€, divisés en trois lots, la partie câbles, fabriqués en Italie par Prysmian, représentent près de la moitié. Outre le gisement de coquilles Saint-Jacques, la baie de Seine présente également une particularité : quelques 10 km de la liaison sous-marine devront se faire sur des fonds rocheux avec un matériel très spécifique.
Les grandes étapes du projet :
– 2021 : travaux sur la liaison souterraine depuis le poste de Ranville jusqu’au point d’atterrage situé sur la commune de Bernières-sur-mer, études en mer et démarrage des travaux au point d’atterrage.
– 2022 : poursuite des travaux au point d’atterrage et travaux en mer avec pose des deux liaisons sous-marines.
– 2023 : travaux de raccordement à la plateforme en mer.
– 2024 : mise en service du raccordement.
POINTS DE REPÈRE
Le parc du Calvados est porté par EDF Renouvelables, filiale du groupe EDF, EIH, filiale du groupe d’infrastructure énergétique nord-américain Enbridge et wpd, producteur européen d’énergies renouvelables. A sa mise en service, le parc éolien en mer sera d’une capacité totale de 448 MW et produira l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 630 000 personnes, soit plus de 90% de la population du Calvados.
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