France – Dimanche 14/02/2021 publié Lundi 15/02/2021 – energiesdelamer.eu. Deux restitutions de débat public sont prévues, celles de Dunkerque dont la Commission particulière est présidée par Roland Peylet mardi 16/02/2021, puis celle de Bretagne sud, présidée par Laurent Pavard sur l’éolien flottant le 21 février.
Le débat public mené par la Commission particulière de Dunkerque a porté sur le projet de parc éolien en mer au large de Dunkerque. Le lauréat est le consortium Éoliennes en Mer de Dunkerque (EDF Renouvelables, Innogy SE et Enbridge) et RTE, le parc serait installé sur une zone de 50 km², à plus de 10 km des côtes. Il comporterait au plus 46 éoliennes pour une capacité maximale de 600 MW, posées sur des fondations monopieu.
Sa mise en service serait prévue horizon 2027 pour une durée d’exploitation de 30 ans. Un poste électrique en mer et un poste de raccordement 225 kV à terre seraient compris dans le projet estimé à un milliard 400 millions d’euros environ.
C’est le dernier projet à être sous l’ancienne formule, c’est-à-dire, un débat mené après que l’appel d’offre ait été remporté. Sept réunions se sont tenues.
La Commission particulière Dunkerque éolien en mer, présidée par Roland Peylet, avait deux mois pour présenter son compte rendu. La restitution publique se tiendra le 16 février 2021 à 18h30. Chantal Jouanno, Présidente de la Commission Nationale présentera également son bilan du débat.
Pour participer à cette séquence qui se déroulera via l’outil de visioconférence ZOOM vous devez vous inscrire ICI avant le 15 février en remplissant le formulaire , ou en contactant la Commission particulière, en envoyant un email à dunkerque-eolien-mer@debat-cndp.fr
Pour recevoir le compte-rendu et le bilan du débat public sur le projet de parc éolien en mer au large de Dunkerque vous pouvez le commander en remplissant ce formulaire avant le 20 février 2021 (ICI).
Les bourgmestres et le Port d’Oostende se rebiffent
Les quelques problèmes à gérer sont celui du Port d’Oostende et les bourgmestres de La Panne, Coxyde et Nieuport. Les deux ports où l’on embarque pour rejoindre les 9 parcs belges sont soit Oostende soit Zeebruges.
En effet, pour respecter ses engagements en matière d’énergie renouvelable (40 % de la production d’électricité d’ici 2030), « la France a décidé de se doter – entre autres – de sept parcs éoliens offshore de minimum 500 MW à installer au large de la Bretagne et de la Normandie. L’un d’eux sera localisé en face de Dunkerque, à 11,5 km des côtes, sur une superficie de 73 km², près de la frontière entre les eaux territoriales françaises et belges, et visible de La Panne, Coxyde et Nieuport »!
Une table ronde
La veille de la table ronde franco-belge, Bram Degrieck – Maire de De Panne, avait déclaré «En premier lieu, je tiens à remercier les organisateurs de cet événement en ligne pour leur organisation, notamment les services fédéraux du ministre Van Quickenborne. Dans un souci de clarté, je voudrais souligner que ce soir je ne représente pas seulement la municipalité de De Panne, mais aussi la municipalité de Koksijde et la ville de Nieuport, qui m’ont expressément mandaté à cet effet.
De Panne, Koksijde et Nieuport représentent environ 45 000 habitants et l’équivalent de résidences secondaires. De plus, nos plages sont visitées par plusieurs centaines de milliers de personnes chaque année.
La Belgique ne compte que 70 km de côtes, ce qui rend notre tourisme côtier particulièrement concentré. Au cours des derniers mois, notre conseil municipal a pris diverses mesures pour s’impliquer dans le débat public français. Personnellement, avec les représentants qui sont également présents dans ce panel, je me suis rendu à Paris pour consulter les autorités françaises et les initiateurs privés.
En tout cas, je regrette que, malgré la promesse de la société française, aucun contact n’ait été pris avec notre gouvernement local pour une consultation ou une concertation bilatérale.
Il va sans dire qu’au cours de cette réunion, je devrais exprimer notre préoccupation particulière concernant la construction prévue du parc éolien.
Le parc sera construit à dix kilomètres au large de la côte avec seulement une très petite zone tampon à côté de la frontière franco-belge. Les moulins prévus concernent 46 turbines de 12 à 16 MW, la hauteur d’une éolienne individuelle pouvant être de 260 m ou plus. Ce sont actuellement les éoliennes en mer les plus hautes du monde.
L’effet de la courbure de la terre donnera l’impression que ces « moulins » sont construits juste au large de la côte belge.
En comparaison, les éoliennes en mer les plus denses construiests dans les eaux belges sont situés à 23 km de la côte, ne mesurent que 158 m au maximum, et elles sont toujours visibles depuis la côte Est.
Pour les personnes qui les suivent en ligne à domicile la table ronde du 3 décembre, et qui n’ont pas eu la chance de voir les visualisations en vrai, croyez-moi: ces éoliennes en mer seront dans notre champ de vision et seront donc visibles de nos plages. Les résidents et les visiteurs attachent une importance particulière à cette vue dégagée et pour cette raison, ils visitent nos côtes ou investissent dans l’ immobilier. De plus, et last but not least, la pollution visuelle sera encore plus importante la nuit que le jour.
Je comprends que les initiateurs minimiseront l’impact sur l’expérience côtière comme s’il s’agissait de «dommages collatéraux acceptables» et que ces dommages ne peuvent être quantifiés économiquement. Cependant, je peux vous informer que nos trois municipalités côtières prennent cela particulièrement au sérieux. Il va sans dire que nos concitoyens français du littoral ont également les mêmes préoccupations et nous les rejoindrons dans la mesure du possible. Cependant, il doit être clair que nous ne sommes pas fondamentalement opposés à l’énergie éolienne en mer, mais nous avons des réserves particulières quant à l’emplacement précis de ce parc éolien.
Sur une note personnelle, je voudrais répéter, peut-être l’ennui, que dans le contexte de la solidarité européenne et avec un certain nombre de principes de diligence à l’esprit, il faudrait étudier si une plus grande valeur ajoutée peut être obtenue pour les deux pays en construisant conjointement un Parc éolien franco-belge, plus éloigné des côtes dans la mer et donc pratiquement invisible de nos plages.
Le fait est que nos autorités belges ont également aménagé une zone d’énergie éolienne au large de la côte ouest. Nos municipalités plaident donc dans cette ronde de consultation pour une étude mandatée qui examine plus en détail les possibilités et les opportunités. Après tout, les idées européennes ne doivent pas être des paroles creuses et, en ces temps de coopération transfrontalière, il ne peut plus être le cas qu’un pays voisin en hypothèque un autre ».
« Ce projet peut avoir un impact majeur sur les citoyens belges et soulève déjà un certain nombre de questions notamment en ce qui concerne l’impact paysager, la navigation, la sécurité et l’environnement. C’est pourquoi le service Milieu marin du SPF Santé publique a organisé, en collaboration avec le SPF Mobilité et le ministre de la mer du Nord, un événement en ligne le 3 décembre 2020 à 17h30. Au cours de cet événement, les porteurs du projet, EDF et RTE y participeront.
POINTS DE REPÈRE
Dunkerque
Le débat public de la Commission particulière de Dunkerque présidée par Roland Peylet s’est déroulé du 14 septembre au 20 décembre 2020. Il devait durer treize semaines jusqu’au 13 décembre , mais il a été prolongé jusqu’au 20 décembre pour accroître les possibilités données au public de s’exprimer malgré les contraintes sanitaires.
Bretagne sud
Le débat public de la Commission présidée par Laurent Pavard, rendra ses conclusions le 21 février à Madame Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et Chantal Jouanno fera le bilan du débat public. Le lendemain, une conférence de presse est organisée le 22 février à 11 heures, en présence des représentants du Ministère, des préfectures de régions et des régions Bretagne et Pays de la Loire, de la préfecture maritime de l’Atlantique et de RTE. (Ndrl – D’après nos informations, une restitution générale devrait être programmée une fois que les maîtres d’ouvrages DGEC/ministère de la transition écologie et RTE, auront répondu aux remarques de la CPDP Bretagne sud).
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