France – Mardi 22/12/2020 – energiesdelamer.eu. Dans un contexte de crise économique et de relocalisation, le GICAN présidé par Hervé Guillou, lance pour cela deux chantiers
- La création d’une task force regroupant plusieurs entreprises de l’industrie navale, afin de travailler à une meilleure valorisation de la « part France » dans les appels d’offres des armateurs publics ;
- La création d’une charte commune avec les armateurs privés, afin de contribuer à la prise de responsabilité de tous dans cette période de relance.
En effet, les adhérents du Groupement des Industries de Construction et Activités Navales (GICAN) plaident pour une politique industrielle et maritime crédible, grâce à une meilleure valorisation de la « part France » dans les appels d’offres des armateurs publics et privés.
L’industrie navale française a su maintenir son savoir-faire pour de nombreuses gammes de navires civils et militaires et développe de nouvelles compétences, notamment sur les navires câbliers ou pour la propulsion vélique, afin de se positionner davantage à l’avenir sur ces marchés porteurs. Elle innove fortement pour développer le navire du futur, plus vert et plus intelligent, à même de répondre aux besoins des armateurs.
Cependant, les armateurs français se tournent, dans la grande majorité des appels d’offres, vers des chantiers étrangers et notamment asiatiques, contre lesquels les constructeurs français ne peuvent rivaliser sur les seuls critères financiers. Quand près de 70% des navires battant pavillon français avaient été construits en France dans les années 90, seulement 13% l’étaient dans les années 2010. Alors que de nombreuses compagnies maritimes françaises bénéficient aujourd’hui, dans le cadre du plan France Relance ou non, de subventions publiques visant à améliorer leur compétitivité et engager leur transition énergétique, il résulte in fine de cette situation un financement indirect, sur fonds publics, du travail et de l’innovation étrangers.
Dans le contexte actuel de relance et de relocalisation, ce constat n’est plus satisfaisant, et ce alors que nos voisins et concurrents pratiquent de longue date des synergies vertueuses pour l’ensemble de leurs écosystèmes. L’objectif n’est évidemment pas l’imposition d’une part locale aux armateurs, qui restent, autant que les entreprises de l’industrie navale française, attachés aux principes de la libre entreprise et de la libre concurrence, mais bien d’engager le dialogue pour une meilleure prise en compte dans les appels d’offres des retombées en termes d’emplois, d’activités et d’attractivité.
Dans le cadre du Fontenoy du Maritime, lancé par la ministre de la Mer Mme Annick GIRARDIN en décembre 2020, le GICAN souhaite donc plaider pour une politique industrielle maritime crédible.
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