Etats-Unis – Lundi 24/08/2020 – energiesdelamer.eu – Partie 1/2 – Une étude intéressante, complétant un panel déjà bien fourni, réalisée auprès de touristes originaires des vingt états de la côte Est des États-Unis ayant fréquenté les plages allant du Massachusetts à la Caroline du Sud en 2015, vient conforter l’idée d’une bonne acceptabilité générale de l’implantation des futurs parcs éoliens offshore, à condition qu’ils soient implantés à une distance d’au moins 5 miles (8km).
Les simulations étaient basées sur un projet de 100 aérogénérateurs de 6 MW et d’une hauteur de 175 m. Pour 53% des sondés, une implantation à 2,5 miles rendrait leur séjour désagréable, 29% allant même jusqu’à quitter la plage, ce pourcentage tombant à 10% à 20 miles. Néanmoins, les pertes économiques sont atténuées par le fait que ces personnes sondées globalement changeraient de plage, et ne resteraient pas nécessairement chez elles.
A contrario, 17% d’entre eux trouveraient avantage à la présence de parcs à 20 miles. Le pourcentage le plus parlant concerne toutefois les personnes indifférentes à la présence des parcs, à savoir 73% lorsqu’ils sont localisés à 20 miles.
Quand on questionne ces touristes sur les raisons pour lesquelles la présence d’éoliennes en mer est susceptible de gâcher leur séjour sur la plage, la principale raison a trait à l’impact sur la vue ainsi que sur la faune et la flore marines. Ceux qui au contraire y trouvent un avantage ont conscience du bénéfice des éoliennes pour l’environnement et la sécurité énergétique du pays. L’étude révèle en outre que les éoliennes peuvent susciter la curiosité et générer pas moins d’un million de visites touristiques par an autour des parcs.
« Si loin, si proches »
Les auteurs de cette étude relativisent bien entendu leurs résultats au regard des évolutions du marché éolien offshore américain, notamment la taille des turbines atteignant désormais 9 voire 12 MW. Il faut en outre tenir compte du caractère éminemment subjectif de l’étude de l’impact visuel paysager, au regard des divergences psycho-sociales entre américains et européens.
Séverine Michalak Juriste expert droit des énergies marines
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