France – Jeudi 12/03/2020 mise en ligne le 10/03/2020 – energiesdelamer.eu. La Commission de régulation de l’énergie a lancé le 9/03/2020 le début des célébrations de ses 20 ans, en accueillant l’association des journalistes de l’énergie (AJDE). Même si cette préoccupation n’est qu’une part du travail de la CRE, cela a été l’occasion de revenir sur le sujet des énergies marines. ITV exclusive en vidéo de Jean-François Carenco.
Parmi les nombreux thèmes abordés, Jean-François Carenco, le président de la CRE depuis 2017, a évoqué la constitution récente d’un groupe de travail sur le sujet dans le cadre du comité de prospective lancé il y a deux ans par l’organisme, avec deux co-présidents, Jérôme Pécresse, de GE Renewables Energy, et Marc Lafosse, le responsable du sujet au Syndicat des énergies renouvelables. Parce qu’il faut se préparer au changement du mix et à l’impact sur les réseaux, a insisté le président de la CRE.
Des réseaux au cœur de la « révolution énergétique », a insisté J-F. Carenco. Un dossier qui doit également être traité dans le cadre du Turpe, le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité qui fixe certes la part réseau de la facture des clients, mais aussi les investissements consentis par les gestionnaires de réseau notamment RTE, responsable du transport et des raccordements des éoliennes offshore.
« Il faut le faire » et « on est attentif à ce que cela se déroule », a insisté le président de la CRE, s’exprimant sur les raccordements, qui ne représentent qu’une part des 33 milliards réclamés par RTE dans le cadre de la révision du Turpe, pour passer au Turpe 6.
Jean-François Carenco – partie 1.
Dans cette première partie de son ITV vidéo, évoque « la réduction de la consommation soit globalement, soit parce que nos industries sont meilleures, soit parce que nos appartements sont mieux isolés. Il faut jouer de la flexibilité. Sur la production il faut bien voir que l’investissement majeur n’est pas la réponse à tout. Il faut bien voir que l’investissement majeur n’est pas la réponse à tous entre la consommation et l’investissement. Il y a aussi ce que j’appelle la flexibilité : les interconnexions, le stockage, l’effacement ….. » et les 3 millards d’investissements de RTE… « Oui, dit comme cela c’est un jok, avec RTE on travaille sur la programmation des investissements sur les quinze ans qui viennent. RTE ce n’est pas seulement des câbles… Chaque seconde, RTE assure l’équilibre sur le réseau, c’est un boulot exceptionnel »…
Interrogée sur la mutualisation des raccordements pour les six premiers appels d’offres éoliens en mer (AO) 2011, 2013, 2016, qui pourrait apporter une réduction des coûts, Domitille Bonnefoi, directrice chargée des réseaux, indique que cet aspect n’a pas été envisagé. « Les premiers AO sont très loin les uns des autres (les zones géographiques), on ne peut donc imaginer de mutualiser ».
Ce que demande en revanche RTE et la CRE, c’est une planification de la part de l’Etat pour les AO à venir, insiste-t-elle. Les premiers parcs sont localisés, aujourd’hui RTE dispose d’un budget, s’il le dépasse de 10%, ou si on arrive en dessous de 10%, il y a un malus ou un bonus. C’est la nature de la régulation incitative et c’est la manière d’optimiser les coûts relatifs à ces raccordements nécessaires. La responsable précise par ailleurs que « cela a déjà été fait sur deux ou trois parcs, dont Saint-Nazaire, où on incite RTE. » Mais cela ne divise pas les coûts par deux, ajoute-t-elle, cela coûte cher. »
Le président de la CRE a, au passage, rappelé que c’est sous la pression de la CRE qu’ont été renégociés les deux premiers appels d’offres pour l’offshore éolien, avec l’entrée dans la procédure de RTE dans les câbles. C’est aussi ce qui a permis de « réduire » le coût du dispositif.
J-F. Carenco a par ailleurs évoqué les ZNI (les zones non interconnectés) et notamment les « îles » des Caraïbes et La Réunion. « Longtemps les Outre-mers ont été vécues comme une dépense ». Dorénavant « l’Outre-mer devient le lieu où s’invente un système énergétique français ». Après avoir demandé à Catherine Edwige membre du collège de faire une synthèse des actions en cours, il a évoqué très rapidement la possibilité d’avoir recours à l’énergie thermique de la mer (ETM) dans ces régions qui y sont adaptées comme il le précise dans son interview.
Jean-François Carenco – partie 2.
Dans cette deuxième partie de son ITV vidéo, JF Carenco évoque le déploiement des énergies renouvelables de la mer face à la triple révolution à laquelle « le système français énergétique français et européen est soumis : le numérique, le changement climatique et les évolutions technologiques. Au sein des énergies renouvelables, il y a les énergies renouvelables de la mer. Il y a les éoliennes posées ou flottantes, on a pour l’instant cloturé les hydroliennes, mais il y a l’énergie thermique des mers … J’y crois beaucoup… ».
A noter que dans le déroulé des 20 ans de la CRE, aucune mention n’est faite du premier appel d’offres éolien lancé par l’institution, en 2005, et qui n’a pas été « fructueux ».
Points de repère
10/03/2020 – Début mars, Laurent Ménard, a été nommé directeur financier de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Pour célébrer 20 ans de régulation européennne de l’énergie, la CRE organise un forum dans ses locaux à Paris, le 18 mars de 9h30 à 12h30 en présence d’un représentant de la Commission européenne, qui sera l’occasion de dresser unn bilan de la structuration du marché de l’énergie depuis 20 ans et d’évoquer les nouvelles dynamiques vers une Europe de l’énergie plus verte » et à penser l’énergie de demain ».
En juin, la CRE organisera le forum « Energie et climat, même combat », puis en octobre le forum « L’ouverture des marchés : quels bénéfices pour les consommateurs industriels et particuliers ? ».
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