France – Lundi 03/02/2020 – energiesdelamer.eu. Paul de la Guérinière d’Ideol a donné une une interview à windpower monthly et mentionne que pour l’éolien flottant, il y a « en France, il y a un vrai décalage entre les ambitions du pays et ce qui se passe réellement sur le terrain ».
« En ce qui concerne la technique, il n’y a plus rien à prouver », a déclaré le PDG d’Ideol, Paul de la Guérivière. « Traduction, circulez, y rien à voir ! »
En 2019, Floatgen – la seule éolienne offshore installée en permanence en France sur le site SEM-REV – THeoREM au Croisic depuis septembre 2018, a généré un total de 6 GWh, avec une turbine Vestas V80 2MW. Son taux de disponibilité de plus de 94,6% au second semestre, a doublé sa production, selon Ideol.
Malgré des conditions météorologiques extrêmes, l’éolienne est restée pleinement opérationnelle, produisant de l’énergie malgré des hauteurs de vague de routine de 5,5 mètres et des vitesses de vent allant jusqu’à 24 m / s sur le site d’essai SEM-REV (THeoREM – Centrale Nantes/Ifremer) au large du Croisic sur la côte atlantique de la France. Conditions météorologiques extrêmes Floatgen est l’un des deux démonstrateurs d’éoliennes offshore utilisant la technologie d’Ideol, conçu pour faire face à toutes sortes de conditions météorologiques. Le flotteur Hibiki au Japon, construit avec les ingénieurs japonais Hitachi Zosen et opérationnel depuis juin 2018, a fait face à trois typhons. « En ce qui concerne la technique, il n’y a plus rien à prouver », a déclaré le PDG d’Ideol, Paul de la Guérivière.
« Floatgen a été testé dans toutes sortes de conditions. « Cette année en France, nous avons connu un temps particulièrement orageux, avec des vagues de plus de 12 mètres, ce qui montre que les flotteurs peuvent très bien résister à tous types de conditions. »Floatgen est équipé d’une turbine Vestas V80 2MW, qui repose sur une « barge » carrée en béton avec une ouverture centrale – la conception brevetée « piscine d’amortissement » d’Ideol – pour contrer le gonflement et augmenter la stabilité de la fondation et de la turbine.
« Le » bassin d’amortissement « signifie que nous pouvons avoir un flotteur très dense et très stable », a expliqué de la Guérivière. « Ce flotteur est plus simple et plus économique, car une barge standard se déplace trop. » Les fondations d’Ideol ont un tirant d’eau de 7 à 10 mètres et des dimensions de 35 à 55 mètres, ce qui est plus petit que les autres fondations flottantes. Floatgen a une fondation à base de ciment, dont la fabrication est moins chère en France, tandis que le projet Hibiki utilise de l’acier. Les fondations sont assemblées à quai puis remorquées en mer, pour réduire les coûts et utiliser au maximum les compétences locales.
Le projet pilote au large du Croisic n’a rencontré aucun problème particulier, en grande partie grâce à la précision des simulations d’Ideol, selon de la Guérivière. « Notre grande surprise avec Floatgen est que nous n’avons pas eu de surprise. Nos simulateurs étaient extrêmement précis », a-t-il déclaré.
Paul de la Guérinière se déclare prêt pour un déploiement commercial. « Pendant longtemps, l’industrie flottante offshore était en phase de développement, mais 2020 marque un tournant majeur sur le marché. Toutes les incertitudes sur le flottant offshore sont désormais levées », a déclaré de la Guérivière.
« Nous examinons la Californie, la Corée du Sud et la France, et nous avons des projets au Japon et en Écosse », a-t-il ajouté. Au Japon, Ideol travaille avec le développeur japonais d’énergies renouvelables Shizen Energy sur le premier projet flottant à l’échelle commerciale au large de Kyushu, l’île la plus au sud du pays. Il y a quelques mois, la société s’est associée à la société belge Elicio pour développer des projets éoliens flottants dans les eaux écossaises et se prépare à soumissionner lors du prochain cycle de location de ScotWind. Le Crown Estate Scotland devrait lancer l’appel d’offres une fois que le gouvernement écossais aura finalisé son plan marin sectoriel pour l’énergie éolienne offshore, actuellement en cours de consultation.
En France
Ideol a été sélectionné pour équiper l’un des sites pilote de éolien offshore flottant de Méditerranée au large de Gruissan, en consortium avec le développeur français Quadran.
En effet, l’annonce d’Emmanuel Macron en décembre, lorsque le président a promis un 1GW supplémentaire par an jusqu’en 2024, semblait indiquer que la marée changeait en France en faveur de l’industrie. Paul de la Guérivière reste cependant sceptique.
Sur six projets éoliens offshore attribués en France en 2012 et 2014, un seul, à Saint-Nazaire, a démarré ses travaux. « Le gouvernement a déclaré que le flottement était une priorité.
Mais la réalité n’est pas en accord avec cela », a-t-il déclaré. « En France, il y a un vrai décalage entre les ambitions du pays et ce qui se passe réellement sur le terrain ».
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