Europe – Danemark – Mardi – 26/11/2019 – Special WindEurope – Partie 1 – Les grands objectifs de la Commission européenne en matière d’éolien offshore – entre 230 et 450 GW d’ici 2050 – sont réalisables à condition que les investissements nécessaires dans les réseaux électriques et les gouvernements adoptent la bonne approche en matière de transport maritime et de planification spatiale.
C’est la conclusion du nouveau rapport de WindEurope intitulé «Notre énergie, notre avenir», publié aujourd’hui à Offshore 2019 à Copenhague.
Le rapport de l’association européenne de lobby présidée par Giles Dickson, relève des ministères de l’Énergie des 10 pays de la « Mer du Nord » qui coordonnent leurs travaux sur l’éolien offshore et avec la Commission. Le rapport examine où 450 GW d’éolien offshore pourraient être déployés de la manière la plus rentable en Europe, gardant à l’esprit qu’il n’y a que 20 GW aujourd’hui. 450 GW d’énergie éolienne en mer font partie d’un scénario de la Commission européenne visant à assurer la neutralité climatique d’ici 2050.
Le rapport conclut que 212 GW devraient être déployés en mer du Nord, 85 GW dans l’Atlantique (y compris la mer d’Irlande), 83 GW dans la Baltique et 70 GW dans la mer Méditerranée et dans les autres eaux du sud de l’Europe. Cela reflète les ressources éoliennes relatives, la proximité de la demande en énergie et la localisation de la chaîne d’approvisionnement. Le rapport explique également comment chaque pays se déploierait dans un scénario optimal. Les 380 GW qui seraient déployés dans les eaux du nord de l’Europe exigeraient moins de 3% de l’espace total.
Le rapport de WindEurope considère combien il en coûterait pour construire ces gros volumes d’énergie éolienne en mer. Cela montre à quel point la planification de l’espace maritime est essentielle pour minimiser les coûts. Dans au moins 60% des mers du Nord, il n’est pas possible de construire des parcs éoliens offshore.
Ces «zones d’exclusion» existent soit pour des raisons environnementales, soit parce que des espaces sont réservés à la pêche, à la navigation et aux activités militaires. Cela signifie que nous ne pouvons construire que moins du quart des volumes requis à un coût très bas – inférieur à 50 € / MWh. Mais avec une approche différente de la planification de l’espace maritime, centrée sur le changement climatique, nous pourrions construire beaucoup plus à ces prix – et tirer pleinement parti des réductions de coûts spectaculaires réalisées ces dernières années.
Utilisation multiple, par exemple autoriser certains types de pêche dans les parcs éoliens en mer aiderait beaucoup.
La construction de 450 GW éoliens offshore d’ici 2050 oblige l’Europe à installer plus de 20 GW par an d’ici 2030, contre 3 GW aujourd’hui. L’industrie s’y prépare, mais il est essentiel que les gouvernements offrent une visibilité sur les volumes et les systèmes de revenus afin de donner une confiance à long terme aux investissements nécessaires.
Les gouvernements devraient également anticiper cette croissance importante de l’énergie éolienne en mer lors de la planification de leurs connexions réseau offshore et onshore. Notamment parce qu’il y a un délai d’exécution de 10 ans pour la planification et la construction des réseaux nécessaires à l’éolien offshore. Les investissements dans les réseaux offshore devront passer de moins de € 2 milliards en 2020 à € 8 milliards par an d’ici 2030.
L’Europe doit également mettre en place un cadre réglementaire pour les parcs éoliens offshore raccordés au réseau électrique de plusieurs pays. Ces projets «hybrides» vont nous permettre de mutualiser actifs et infrastructures et de réduire les coûts. Les dépenses d’investissement dans l’éolien offshore, y compris les réseaux, devront passer d’environ € 6 milliards par an en 2020 à € 23 milliards d’ici 2030, puis à € 45 milliards par la suite.
Points de repère
Plusieurs partenaires du Business Directory sont présents à WindEurope. Vous pouvez rencontrer Ceteal qui déploie un flotteur et a participé à l’étude sur les fondations pour l’Haliade-X 12, Eolfi qui finalise son rachat par Shell, Port la Nouvelle qui a lancé un avis de concession à remettre le 3 mars 2020, LM Wind Power filiale de General Electric …
Joël Spaes, rédacteur en chef d’energiesdelamer.eu et de MerVeille Energie qui couvre WindEurope, reviendra sur les faits marquants tout au long de la manifestation.
WindEurope a autorisé « MerVeille Energie N#1 » de bénéficier de ses statistiques et recommandations pour le numéro annuel français entièrement dédié aux secteurs et filières des énergies renouvelables de la mer.
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