France / Monde – Lundi 21/10/2019 – Partie 1 – L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a rendu public lundi 21 octobre son dernier rapport sur le secteur renouvelable intitulé « Renouvelables 2019 ». Après une année de stagnation en 2018, les installations d’énergies renouvelables vont repartir fortement à la hausse en 2019 (+ 12%), et cette tendance sera maintenue jusqu’en 2024. L’offshore éolien va jouer un rôle croissant dans cette tendance. 

« Nous sommes à un moment charnière », résume le directeur de l’AIE, Fatih Birol, « le solaire et l’éolien sont au coeur des transformations du système énergétique ». Mais « il faudrait plus d’efforts », pour le climat, la qualité de l’air ou l’accès à l’énergie.

 

 

Sans préjuger des détails que va apporter l’Agence, qui publiera vendredi 25 octobre prochain un rapport spécifique sur l’éolien offshore, à Copenhague, au Danemark, pays qui a, le premier, misé sur cette technologie il y a plus de 20 ans désormais, le rapport Renouvelables 2019 donne quelques pistes.

Selon le rapport de l’AIE de ce lundi, l’offshore éolien devrait voir sa capacité multipliée par trois, soit 43 GW de plus pour atteindre les 65 GW dans cinq ans, mais représentera plus de 10% de la production totale d’énergie. Même si l’Europe va compter pour la moitié de la croissance de la capacité offshore éolienne mondiale sur les cinq ans à venir, indique l’AIE, par pays, c’est la Chine qui se distingue avec 12,5 GW de projets en développement sur la période, nombre de projets continuant de disposer du bénéfice de tarifs d’achats garantis. Hors Chine, la forte chute des appels d’offres devraient sérieusement augmenter les capacités installées au Royaume-Uni, au Danemark, aux Pays-Bas et en Allemagne, avec plusieurs rounds déjà accordés « sans-subvention », insiste l’Agence internationale. Pour la France, l’AIE donne un chiffre de 1,3 GW d’ici à 2024, rappelant que la majorité des projets accordés ne sortiront pas de l’eau avant 2022. Un chiffre à comparer aux Pays-Bas, où l’anticipation de l’AIE est de 4,3 GW en 2024.

Aux Etats-Unis, les premiers grands projets devraient aussi voir le jour sur la période. Sur les 33 GW éoliens qui devraient entrer en service d’ici à 2024 aux Etats-Unis, 10% pourraient être dû à l’offshore éolien, dans le scénario « accéléré » de l’AIE, et 2 GW dans le scénario habituel, grâce à des appels d’offres déjà passés dans le Massachusetts, New York, à Rhode Island et dans le Connecticut. L’AIE souligne cependant que l’enjeu pour l’heure réside dans la durée des autorisations de permis et dans l’aménagement nécessaire des ports pour accueillir les équipements offshore.

Taiwan devrait également connaître des développements significatifs sur la période sous revue.

 

 

ENR en général

 

Les capacités en énergies renouvelables (ENR) devraient ainsi bondir de 50% d’ici à 2024, selon le scénario « central » de l’AIE (main case scenario), notamment tirées par le solaire, et plus particulièrement par les unités décentralisées à la fois sur les bâtiments (particuliers, industriels et commerciaux) dans les pays occidentaux et pour les besoins déconcentrés dans les pays en développement. L’agence prévoit ainsi un bond de 1 220 GW des ENR d’ici à 2024, soit l’équivalent de la capacité installée aux Etats-Unis.

L’AIE précise qu’il s’agit d’une révision de 14% de sa prospective 2018, qui prend en compte une nouvelle chute des coûts ainsi que des améliorations du contexte (notamment les appels d’offres) tant pour le solaire (y compris solaire flottant) que pour l’éolien terrestre et en mer.

 


Le PV seul devrait peser 60% de la hausse des EnR sur 5 ans

Le renouvelable retrouve en 2019 un rythme de croissance inédit depuis 2015, selon les prévisions de l’AIE. Le rapport prévoit que la capacité énergétique totale basée sur les ENR dans le monde augmentera de 50% entre 2019 et 2024. Cette augmentation de 1 200 GW – soit l’équivalent de la capacité énergétique totale actuelle des États-Unis – découle de la réduction des coûts et des efforts concertés des pouvoirs publics. Le photovoltaïque solaire représente à lui seul 60% de la hausse (solaire flottant compris). La part des énergies renouvelables dans la production mondiale d’électricité devrait passer de 26% aujourd’hui à 30% en 2024.

 

A vendredi prochain pour la partie 2 sur les énergies renouvelables de la mer !

 

Points de repère

 

 

Fatih Birol est directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) – International Energy Agency (IEA) depuis septembre 2015. Il a été réélu en janvier 2018 pour un deuxième mandat de quatre ans, qui a débuté en septembre 2019.

 

Les tarifs

EDM Tarif Rapport AIE 2019

 


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