Danemark – 09/02/2023 – energiesdelamer.eu. Le numéro un mondial de l’éolien, le constructeur danois Vestas, a subi des pertes nettes en 2022, selon son rapport annuel publié mercredi, qui met l’accent sur l’inflation et les incertitudes géopolitiques.
Vestas, affecté par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, et leur répercussion sur les coûts des turbines, a perdu 1,572 milliard d’euros, contre un bénéfice net de 134 millions en 2021. C’est la première fois depuis 2013 que le groupe enregistre des pertes nettes. Le chiffre d’affaires a reculé de 7%, à 14,49 milliards et la marge opérationnelle (EBIT) hors exceptionnels est de -8%.
« Vestas et l’industrie éolienne étaient prêtes à fournir des solutions pour répondre à la crise énergétique, mais elles ont été limitées par l’augmentation des coûts, les défis logistiques, les conceptions de marché et les processus d’autorisation obsolètes », ont noté les dirigeants du groupe dans le rapport annuel.
Le groupe, qui avait lancé fin janvier un avertissement sur résultats à cause de retards et provisions sur un modèle d’éolienne au cours du quatrième trimestre, table sur des résultats timides en 2023 avec des ventes comprises entre 14 et 15,5 milliards et une marge opérationnelle hors exceptionnels de 3%.
Peu après l’ouverture de la Bourse de Copenhague, l’action Vestas prenait près de 2% à 08h40 GMT dans un marché en légère hausse (+0,55%).
source : AFP
Ndlr Les deux prochaines années seront cruciales pour l’énergie éolienne. La Commission européenne souhaite que les énergies renouvelables accélèrent la reprise économique de l’UE après le COVID-19 et soutenir par ailleurs, à la fois la compétitivité internationale et la lutte indispensable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici 2030. L’UE est désormais sur une trajectoire crédible vers la neutralité climatique d’ici 2050. L’industrie éolienne est prête à agir et prête à s’engager dans l’élaboration des politiques visant à déployer les volumes de vent requis. Il n’empêche que l’industrie européenne doit rester soudée. Et comme le mentionne le juge américain William Young, qui regrette que les deux industriels (General Electric et Siemens Gamesa) ne puissent pas s’accorder, il a critiqué la « lutte mondiale pour la domination » des entreprises dans l’industrie des éoliennes et leur refus d’accorder des licences croisées pour leurs technologies et « d’aller de l’avant avec la production dans l’intérêt public mondial ».
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