France – 24/03/2023 – energiesdelamer.eu. Le lundi 5 juin 2023, chercheuses et chercheurs se donnent rendez-vous à La Cité des congrès de Nantes pour une journée gratuite dédiée à la science, toutes disciplines confondues et sans thématique imposée. Au programme : En simultané dix neuf de colloques qui valorisent les activités de recherche de Nantes Université et encouragent les échanges pour favoriser l’émergence de projets et explorer de nouveaux champs de recherche en phase avec les enjeux de demain.
Le colloque est coorganisé par LETG et LEMNA dans le cadre de la Chaire maritime dirigée par Brice Trouillet (Fondation de Nantes Université) et en lien avec l’IUML. Les propositions doivent être envoyées avant le 14 avril.
L’objet de ce colloque « Dynamique des activités humaines en mer et planification de l’espace maritime » est de porter l’attention sur les usages en mer et des mers, ainsi que sur les modalités de gouvernance associées. Cela concerne potentiellement toutes les échelles de temps et d’espace, du local au global, du temps court au temps long, aussi bien dans les Nords que les Suds.
Les mers sont le théâtre d’enjeux sociaux, économiques et environnementaux de grande ampleur, qui se manifestent à toutes les échelles. Ces enjeux s’accentuent en raison notamment du développement ou de la généralisation d’usages ou fonctions (énergies, communication, conservation…), nouveaux (e.g. éolien offshore) ou dont les conditions de pratique évoluent sensiblement (e.g., pêches maritimes). Aussi, s’exprime progressivement depuis plus de vingt ans le besoin croissant d’une gouvernance de l’espace maritime qui aille au-delà des visions sectorielles au profit d’approches plus intégrées, qui élargisse la gamme des parties-prenantes, et qui soit envisagée de manière articulée avec les outils de gouvernance à l’œuvre sur les continents.
Ce sont donc les cadres mêmes de la gestion qui sont actuellement en train d’être construits ou renouvelés, comme notamment la planification spatiale marine (PSM). Étudier les évolutions des usages et des cadres de gestion dans une perspective socio-éco-systémique, dans le temps et l’espace, en mobilisant et fertilisant de multiples registres disciplinaires (anthropologie, droit, écologie, économie, géographie, histoire, science politique, sociologie, etc.) fournit en creux un éclairage réflexif sur la construction du « projet anthropologique des humanités maritimes », son récit, et les débats qui le sous-tendent et doivent être envisagés dans un continuum science-technique-politique, ou autrement dit en le plaçant dans le registre de la « démocratie technique ».
Il est attendu des contributions en rapport avec l’un des sept thèmes suivants :
- Les usages maritimes et la conservation de l’environnement marin: pratiques, évolutions, savoirs, outils
- La gouvernance de l’océan (planification spatiale marine) : acteurs, échelles, outils, articulation terre-mer, règles, normes
- L’accaparement des mers (des communs à la privatisation ?) : ressources, espaces, communautés, justice
- La question de la participation : qui, comment, pourquoi…
- Les discours, les récits et les relations de pouvoir : entre réalité(s) et utopie(s)
- Les enjeux informationnels de la gouvernance de l’espace maritime: fabrique, représentation, circulation et usage de l’information géographique maritime
- Les relations science-politique, les liens connaissance-décision, les sciences participatives
Les propositions privilégiant un point de vue critique et/ou interdisciplinaires seront particulièrement appréciées. Des propositions fondées sur des études de cas, en France ou l’étranger, sont tout à fait possibles à partir du moment où elles s’inscrivent dans une analyse plus large.
Une table ronde est prévue mêlant regards de scientifiques et de représentants de groupes d’intérêts.
Depuis 2008 – à l’exception de 2020 pour cause de confinement -, chercheuses et chercheurs se donnent rendez-vous à La Cité des congrès de Nantes pour une journée gratuite dédiée à la science, toutes disciplines confondues et sans thématique imposée.
Au programme : une quinzaine de colloques en simultanée qui valorisent les activités de recherche de Nantes Université et encouragent les échanges pour favoriser l’émergence de projets et explorer de nouveaux champs de recherche en phase avec les enjeux de demain.
Format des soumissions :
- Les résumés sont à soumettre sur : https://js-psm.sciencesconf.org/
- Les propositions doivent comprendre : un résumé de 300 à 400 mots, avec un titre, entre 4 et 6 mots-clés, l’affiliation complète du ou des auteurs avec les coordonnées complètes (email, téléphone)
- Les propositions seront évaluées par un Comité scientifique (informations à venir sur le site web de la Chaire maritime)
- La langue du colloque est le français
- Inscription gratuite mais obligatoire sur : https://js-psm.sciencesconf.org/
Calendrier :
- Soumission des résumés : 14 avril
- Sélection des résumés : 14-21 avril
- Information aux contributeurs : 24 avril
- Finalisation du programme : 24-28 avril
Interviews des partenaires de la Chaire :
Claire Hugues, vice-présidente de la Région Pays de la Loire. La région a rejoint la Chaire maritime en 2018 en l’annonçant également dans les missions maritimes régionales. « Ce rapprochement était lié à un déficit de connaissances sur le maritime et la volonté d’agir de façon la plus lucide possible par rapport à un milieu complexe, sensible, et fragile dans un contexte de fortes mutations culturelles du fait de l’arrivée de zones industrielles lourdes et fixes. Avec l’arrivée du nautisme, puis de l’industrie, le monde maritime a été chamboulé, donc il était crucial d’avoir des outils d’accompagnement pour gérer cette transition en douceur, et de construire la boite à outils pour aborder sereinement ces sujets compliqués. »
Gaëtan Morin de RTE. Pour le gestionnaire de réseau de transport français responsable du réseau public de transport d’électricité haute tension en France métropolitaine, la Chaire maritime est un levier de concertation. Réseau du transport d’électricité – RTE a initialement commencé à travailler dans le domaine maritime à travers les interconnexions entre la France et l’Angleterre.
Dans le cadre du développement de l’éolien en mer, RTE est missionnée par l’état pour installer les raccordements de ces parcs éoliens dont le premier en service est celui du parc éolien en mer de Saint-Nazaire d’EDF Renouvelables, Enbridge mis en service . RTE est également en charge de la maintenance en mer des raccordements sur toute la durée de vie des projets. À noter que depuis le projet de Dunkerque (AO3 , remporté par EDF Renouvelables France SAS, innogy SE et Blauracke GmbH) dont l’annonce du consortium lauréat avait été faite par la CRE le 6 juin 2019. RTE a également la charge des postes électriques en mer. Les résultats de la concertation pour le passage des câbles et le raccordement ont été publiés par energiesdelamer.eu le 7 juillet 2021.
Pour Agnès Garçon, Présidente du comité d’engagement du Fonds de dotation CHARIER de l’entreprise de travaux publics qui existe depuis plus de 120 ans, « il est important de préciser que ce sujet ne peut pas être maitrisé seul, et qu’il faut apprendre à cohabiter avec les autres acteurs économiques. En tant qu’entreprise travaillant avec les sables marins, il est important de planifier l’accès aux gisements, et pour bien planifier il faut comprendre les priorités de chacun » et enfin Philippe Renaudin, Directeur Filière Maritime chez Banque Populaire Grand Ouest-Crédit Maritime. La banque est présente sur tous les territoires du grand Ouest, ce qui représente environ 2 700 km de côtes et 3 000 collaborateurs. BPGO exploite depuis 2017 deux marques sur son territoire : Banque Populaire et Crédit Maritime.
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