MARSEILLE (France-Union Européenne) – 20/03/2009 – energiesdelamer.eu – Dans le cadre de l’EWEC 2009 (European Wind Energy Conference) qui vient de s’achever à Marseille et qui a réuni plus de 7500 participants venus du monde entier, plusieurs conférences ont eu lieu, cette année, autour de l’éolien offshore auquel une petite place a donc été réservée.

 

Dès l’ouverture, Christian Kjaer, directeur de l’EWEC a particulièrement mis l’accent sur le Plan de Relance économique de l’Union Européenne actuellement discuté par les chefs d’Etats au sommet de printemps de l’Union Européenne (références documentaires de l’UE sur le sujet ICI) . Il a averti que ce plan  » devrait privilégier les technologies de demain sous peine de ne servir à rien « . Sur un plan de relance de € 200 milliards, € 3,9 milliards sont prévus pour les énergies en général, dont € 565 millions spécifiquement pour l’éolien offshore. Cela servira sans aucun doute à créer de nouveaux emplois (l’éolien en crée actuellement déjà 33 par jour dans l’UE), à ouvrir de nouvelles opportunités de R&D pour rendre le secteur plus efficace et moins cher, à finaliser les problèmes d’entretien et à booster le déploiement du marché… à condition toutefois que ce plan soit ensuite approuvé par le Parlement Européen. Même on a cru comprendre que c’était en priorité aux projets en Mer du Nord que cette manne européenne devait en priorité bénéficier, il n’est pas interdit de penser que des projets français existants ou à venir puissent y trouver leur compte.

 

Le mercredi 18 avait lieu la première des conférences spécifiquement consacrées l’éolien offshore sur le thème Développement du Marché offshore et ses perspectives; elle était pilotée par Chris Westra (Energy Research Centre of the Netherlands) et Frédéric Lanoë (WPD offshore France S.A.S). Des interventions principalement danoises et britanniques, il est ressorti globalement que l’éolien offshore a fini par conquérir les investisseurs et les pouvoirs publics (au Royaume-Uni en tout cas) et que les réticences dues aux problèmes de raccordement au réseau terrestre et à l’entretien en mer des turbines semblent peu à peu s’effacer devant les multiples autres avantages de la technologie que nous connaissons tous pour notre part à savoir : pas de nuisances environnementales et constance de la ressource assurant une production plus fiable. Il a été beaucoup question du Crown Estate britannique, très actif dans le domaine des renouvelables offshore en général et qui a l’intention de tout faire pour faciliter un accès administratif simplifié aux énergies renouvelables marines et en particulier à l’éolien offshore. Mais ça il nous avait déjà semblé le comprendre aussi ces derniers mois. Au final, pas grand-chose de nouveau si ce n’est qu’il semble nettement se dessiner un mouvement en faveur des parcs éoliens en haute mer qui ont plus la faveur des investisseurs que ceux situés plus près des côtes. Et cela c’est plutôt assez nouveau.

 

Jeudi 19, deuxième conférence offshore sur les Différences de mode de financements entre les projets onshore et les projets offshore. La conférence pilotée par Nick Gardiner (Fortis Bank U.K) et Christopher Knowland (Euromoney) a vu notamment l’intervention de John Dunlop (HSH Nordbank AG London) et de James Donaldson (Investec Bank UK). L’intervention de John Dunlop a porté sur les différences principales existant entre les financements des projets onshore versus les projets offshore. La démonstration était basée sur une étude de cas de la branche londonienne de la HSH Nordbank. En déduction de ces interventions, là encore il apparaît clairement que l’attractivité de l’offshore va croissant, même si le marché reste encore – « pour l’instant » – marginal par rapport à l’onshore. Et cet intérêt croissant des investisseurs maintient la  » bonne forme  » du secteur de l’énergie éolienne malgré le manque de liquidités bancaires. Pour les investisseurs, et malgré son aspect marginal, l’éolien offshore n’en demeure pas moins le prochain grand défi à relever rapidement en matière énergétique. Le seul point en défaveur de l’offshore reste les performances techniques inégales des divers types de turbines en mer, soulignées à diverses reprises dans les interventions.

 

La prochaine conférence de l’EWEC aura lieu à Varsovie en Pologne du 20 au 23 Avril 2010.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites Liés et présence sur place. Photos © EWEC


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