Paris – France (U.E) mardi 03/07/2012 energiesdelamer.blogspot.com par Brigitte Bornemann
Audrey Garric a publié dans Le Monde.fr de ce matin un article (ICI) sur le bilan de cinq ans d’ouverture à la concurrence du marché de l’éclectricité et du gaz pour les particuliers.
Revue de presse :
« Depuis le 1er juillet 2007, les opérateurs historiques, Electricité de France (EDF) et Gaz de France (GDF), ont largement gardé la main sur le secteur, laissant une poignée de fournisseurs alternatifs (se disputer) quelques maigres parts de marché. Les consommateurs non plus n’y ont rien gagné, les prix de l’énergie ayant même continué d’augmenter.
• Les chiffres sont clairs : selon les chiffres de la Commission de régulation de l’énergie en date du 31 mars 2012, seulement 6,2 % des clients résidentiels ont quitté EDF pour l’un des fournisseurs alternatifs, tels que Poweo, Direct Energie (ICI), Alterna, Proxelia ou Enercoop,
• Pour le secteur du gaz, la situation des nouveaux entrants est quelque peu meilleure, avec 9,6 % de parts de marché gagnées sur GDF Suez.
D’après Audrey Garric, les vrais perdants restent les consommateurs. L’ouverture à la concurrence n’a empêché les factures d’énergie d’augmenter de + 25 % en deux ans pour le gaz et de + 8 % pour l’électricité. Les raisons sont multiples : flambée du pétrole et des matières premières et investissements incontournables dans les réseaux ou le parc nucléaire.
• L’information vers les consommateurs reste insuffisante
Peu de consommateurs sont informés sur la possibilité de changer d’opérateur. D’après le dernier baromètre annuel d’Energie-Info : 42 % seulement des foyers savent qu’ils ont le droit de choisir leur fournisseur d’électricité et 37 % leur fournisseur de gaz naturel, et seul un tiers d’entre eux connaît les tarifs réglementés, toujours encadrés par l’Etat et proposés uniquement par les fournisseurs historiques. etc..
Mais d’après Stéphane Mialot, directeur des services au Médiateur national de l’énergie (ICI) « L’intérêt financier à changer d’opérateur n’est pas assez incitatif, et beaucoup de consommateurs estiment que les démarches à mener pour résilier leur abonnement n’en valent pas la peine.
Sur la facture, les gains se révèlent effectivement faibles : pour une consommation d’électricité de 8 500 KWh en heures creuses et heures pleines et une puissance de 9 kVA, l’écart entre l’offre la mieux-disante (tarif Proxelia ICI) et l’offre réglementée (tarif EDF ICI) n’est que de 4 %. La facture s’élèvera ainsi à 1 022 euros par an, au lieu de 1 065 euros en tarif réglementé.
Du côté du gaz, les économies s’avèrent en revanche plus sensibles : un gain de 9 % entre Lampiris et GDF Suez ; et respectivement 1 003 euros et 1 136 euros dans le cas d’une consommation de 17 000 KWh, soit 12 % de baisse.
Comment expliquer cette baisse des tarifs limitée
D’abord par le fort coût d’entrée sur le marché. « Les nouveaux entrants, qui doivent construire des centrales à gaz ou à charbon, ne peuvent pas rivaliser avec les faibles coûts de production d’EDF, dont le parc nucléaire est depuis longtemps amorti », explique Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie-environnement pour l’UFC-Que Choisir.
Pour équilibrer les rapports de force, EDF s’est toutefois vu obliger, depuis l’an dernier, à revendre à ses concurrents un quart de sa production électronucléaire à un tarif réglementé, celui de l’Arenh, au nom de la loi NOME (nouvelle organisation du marché de l’électricité). Malgré tout, les fournisseurs alternatifs restent à la traîne, au point que Direct Energy et Poweo ont décidé de fusionner l’an dernier, pour tenter de peser davantage face aux géants historiques. (Le groupe est actif comme EDF, GDF-Suez .. dans les énergies renouvelables de la mer)
Il semble que dans le secteur de l’électricité, les fournisseurs disposent de peu de marge de manœuvre pour être vraiment concurrentiels. « Avec 30 % de taxes, 30 % de coûts d’acheminement et 35 % de fourniture, 95 % de la facture est réglementée, c’est-à-dire à un prix identique fixé par l’Etat, explique Stéphane Mialot. La concurrence ne peut donc se jouer que sur les 5 % restants. Or, avec une énergie de plus en plus chère, une baisse des prix semble difficile à l’avenir. »
L’UFC-Que Choisir estime que « les tarifs de l’Arenh Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique (ICI) sont aujourd’hui trop élevés pour permettre aux opérateurs alternatifs de fournir une offre concurrentielle ». Une vidéo et un communiqué de Direct Energie donnent différents arguments pour expliquer qu’en réalité le dispositif est « vérouillé » (ICI).
EDF devrait vendre de l’électricité à ses concurrents à des prix vraiment inférieurs au tarif réglementé », assure Nicolas Mouchnino ». Le tarif a été fixé à 42 euros le mégawattheure depuis le 1er janvier 2012, soit bien plus que les 35 à 37 euros recommandés par des experts, notamment ceux du rapport Paul Champsaur (ancien président du régulateur français – ARCEP). L’association nationale des opérateurs détaillants en électricité – ANODE, la fédération nationale des collectivités concédantes et régies – FNCCR s’étaient montrées favorables au Rapport.
Comment les opérateurs des énergies renouvelables de la mer vont pouvoir opérer compte tenu des investissements ?
Il convient également de souligner l’investissement massif d’EDF EN dans les EMR en France qui aujourd’hui possède 3 zones sur les 4 qui ont été attribuées et à l’étranger. Est-ce que la rente nucléaire bénéficie à ses investissements ?
Opposée aux tarifs réglementés pour les professionnels maintenus par la France, la Commission européenne à lancé des procédures d’infractions contre EDF, qui produit la quasi totalité de l’énergie d’origine nucléaire de l’Hexagone.
Le texte avait préconisé deux options principales pour rendre réelle en France la libéralisation du marché de l’énergie. Taxe sur le parc électrique et Accès régulé à la production.
Notre programme rédactionnel pour le mois de juillet et août prévoit une enquête à travers les revues de presse spécialisées et des interviews, afin d’offrir des axes de travail au moment où le Gouvernement et des associations ou groupe de travail se préparent pour des « Assises de l’énergie ».
Source : http://www.euractiv.fr/energie/article/rapport-champsaur-lance-pistes-mettre-fin-tarifs-reglementes-electricite-001619 Copyright © EurActiv.fr 28 avril 2009
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