PARIS (France) – 12/08/2008 – 3B Conseils – Sur le web, l’attention est régulièrement attirée depuis quelques mois par les modes de propulsions navales s’alimentant directement aux énergies marines. Nous avons présenté ici le catamaran fonctionnant à l’énergie éolienne et à l’énergie des vagues ; à la fin de l’an dernier, un projet de bateau propulsé par énergie des vagues a aussi fait le tour du monde sur la toile… à défaut de le faire par les mers. Qu’en est-il au juste de ces projets ? Fantaisie ou prospective ? Avant tout, il faut rendre à César ce qui lui appartient et en l’occurrence César s’appelle François Kneider. Qui est François Kneider ? C’est un inventeur français de 70 printemps, qui a beaucoup fait parler de lui un peu partout sur le web depuis 2005, grâce précisément à un système de propulsion navale directement tiré de l’énergie des vagues, système aussi incongru qu’efficace. Cet inventeur autodidacte (en France il s’agit là de deux gros mots et de deux énormes défauts !) pense qu’il faut plutôt chercher à transformer directement les énergies marines pour les besoins immédiats plutôt que de les transformer en électricité stockable à terre. Comme il a raison ! Mais comment faire ? Le concept de base de Kneider, dans le cas précis consiste à convertir le mouvement vertical des vagues en un mouvement horizontal qui fasse avancer le bateau (cf. la série de schémas et la proposition expliquée dans le détail en anglais de son procédé contenant même une petite expérience simple à réaliser soi-même à domicile pour se convaincre de l’efficacité, accessible ICI). Lors de la présentation de ce système à un dirigeant d’une grande entreprise électrique (resté anonyme), ce dernier a déclaré à Kneider :  » Votre système ne devrait pas fonctionner !  » Tout en admettant qu’il fonctionnait bel et bien. Les conventions en la matière auraient donc tort… (ce ne serait pas la première fois ! ). Le bateau de Kneider modifié pour atteindre l’autonomie totale est, comme le montre la photo de sa maquette, affublé d’une série de pales (rétractables en cas de trop forte houle) qui sous l’action des vagues transforment directement le mouvement en électricité… un peu à la façon du système biomimétique inspiré de la nageoire de thon de la compagnie australienne BioPower Systems que nous avons déjà présenté à plusieurs reprises sur ce blog. Le principe est similaire mais l’utilisation radicalement différente. Dans le procédé de Kneider, il ne s’agit pas de transformer cette énergie des vagues en électricité pour l’acheminer vers une centrale ou vers une pile, mais il s’agit de la consommer sur place, sur le bateau, à mesure qu’elle est produite et pour le premier de ses besoins à savoir : avancer. C’est une grande idée… et comme toute grande idée : elle est très simple. Maintenant selon la formule française bien connue : Yapluka. Et c’est d’ailleurs là bizarrement que ça n’avance plus généralement !
Il ne fait plus de doutes en tout cas, que les modèles de propulsion navale tirant leur énergie des ressources marines (vagues, courants, vent…) doivent offrir dès maintenant une voie de Recherche et Développement à explorer autrement qu’avec un air goguenard.
Article : Francis Rousseau
Documents de référence : site lié. Photos © François Kneider


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