MADRID – (Espagne – U.E) – 05/06/2009 – 3B Conseils – Selon un bulletin ADIT (ICI) de l’ambassade de France en Espagne, le développement de l’éolien offshore au large des côtes de la péninsule ibérique aurait reçu un soutien massif de la part des autorités. Attendu depuis longtemps, l’Estudio Estratégico Ambiental del Litoral (PDF en espagnol téléchargeable ICI), en préparation depuis 2007, qui définit les zones d’implantation possibles des parcs éoliens offshore, est paru le mois dernier et va permettre aux différents projets d’être enfin mis en route. Au cœur de cette étude élaborée conjointement par le ministère de l’environnement et le ministère de l’industrie, la carte « el Mapa Eólico Marino » (ICI) permet de différencier trois types de zones tout au long des quelque 4.000 km de côtes : les zones aptes, les zones aptes sous conditions et les zones d’exclusion.
A l’heure actuelle, il n’existe pas moins de 31 projets de parcs éoliens marins sur les côtes de Galice (7 projets), de Catalogne (8), et d’Andalousie (16), qui seraient construits à partir de 2012, et représenteraient une puissance totale de 2,8 GW. Quatre entreprises espagnoles sont à l’origine de ces projets : Acciona Energia, Capital Energy, Iberdrola et Enarfin. Le premier parc qui serait mis en service pourrait être celui de Mar de Trafalgar (Côte atlantique, au large de Cádiz). Il prévoit la mise en place de 273 aérogénérateurs (appellation officielles des » turbines éoliennes « ) d’une hauteur de 170 m et d’une puissance de 3,6 MW chacun. Les éoliennes seraient installées à une distance des côtes comprises entre 8 et 20 km.
Comme partout dans le monde et en particulier dans le nord de l’Europe, beaucoup d’espoirs sont placés en Espagne dans l’éolien en eaux profondes (plus de 40 mètres) qui permet de doubler la puissance des turbines. Les efforts de R&D nécessaires pour réaliser cet objectif sont notamment soutenus par le projet Eolia (2007-2011) porté par l’entreprise Acciona Energia auquel participent 50 autres entreprises. Ce projet structuré en 11 champs de recherche, d’un montant de €33,7 millions est financé pour moitié par les entreprises, pour moitié par le Centro para el Desarrolo Tecnologico Industrial (CDTI)
. Après un développement à terre parmi les plus importants de l’U.E. qui laisse des traces très visibles dans tout le paysage, l’éolien en Espagne semble décidé à prendre le large. Bon vent, selon la formule consacrée !
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites lés. Photos : Parc éolien espagnol de Durango (Pays Basque)© Reuters
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