France – 11/10/2021 – energiesdelamer.eu. L’un des leaders mondiaux de l’éolien en mer mise sur le potentiel du marché français. En appelant de ses vœux une organisation plus efficace, indispensable pour atteindre l’objectif national de 50 GW en 2050.
L’énergéticien Vattenfall, détenu à 100% par l’Etat suédois, est en bonne place sur le podium mondial des développeurs d’éolien offshore. Il a été le premier à proposer un prix du mégawattheure sous les 50€ (pour le parc danois de Kriegers Flak), puis le premier à construire un parc (Hollandse Kust) sans recourir à aucune subvention publique. Certes, dans un pays (Les Pays-Bas) où l’entièreté du permis est prise en charge par l’Etat. Outre ce parc de 1,5 GW (140 éoliennes de 11 MW), dont elle a cédé 49,5% à BASF et qui, lorsqu’il entrera en activité fin 2023, sera le plus grand au monde, Vattenfall a déjà développé 13 parcs dans 5 pays, et compte 5 GW en développement.
Mais, la France reste à ce jour le seul pays où l’entreprise, qui y est présente depuis 20 dans la fourniture d’énergie aux professionnels puis aux particuliers, n’y possède aucune capacité de production. Attirée dès le début des années 2010 par la perspective d’une ouverture à la concurrence des concessions hydro-électriques françaises, finalement abandonnée par l’Etat, Vattenfall a été un candidat malheureux du parc de Dunkerque, remporté par EDF Renouvelables Mais pas de quoi décourager Yara Chakhtoura (photo ci-dessus).
Un potentiel alléchant
Avec les 50 GW d’éolien en mer potentiels pour la France métropolitaine d’ici 2050, le potentiel du marché reste alléchant. « Y compris pour l’éolien posé, souligne la directrice générale de Vattenfall Éolien SAS. D’autant qu’après les deux premiers appels d’offres qui poursuivaient un enjeu de développement industriel en France, on est revenu à un jeu concurrentiel normal. »
Pour autant, le développement des parcs – comme de toutes les énergies renouvelables – prend en moyenne deux fois plus longtemps en France que dans d’autres pays. Soit 8 ans au lieu de 4. En cause : des formalités administratives lourdes et surtout une multiplication de recours particulièrement longs à purger. Permis enveloppe, organisation du débat public en amont de l’identification des zones…les lois ESSOC et ASAP ont en partie remédié à cette situation.
Un plan « éolien offshore comme pour le nucléaire dans les années 1970
Mais cela ne remplace pas une véritable planification, comme il en existe au Royaume-Uni. Ou en Allemagne, où elle est arrêtée pour une durée de 20 ans, et régulièrement révisée. A l’inverse, en France, on fonctionne projet par projet, avec des délais de plus de 3 ans entre deux appels d’offres.
« Pour organiser l’occupation de ces 3% de l’espace maritime français qui permettrait de produire 25% de l’électricité française, il faudrait un plan « éolien offshore », comme on a eu un plan « nucléaire » dans les années 1970 », estime Yara Chakhtoura. Et pourquoi pas une sous-direction de l’éolien offshore à la DGEC, comme pour le nucléaire ? »
En attendant, Vattenfall est préqualifié pour le dialogue concurrentiel dans le cadre des appels d’offres AO4 (1 GW d’éolien posé en Normandie au large de Barfleur) avec ses partenaires wpd et la Banque des Territoires et AO5 en Bretagne Sud (250 MW d’éolien flottant à l’Ouest de Belle-Ile) avec wpd, et BlueFloat Energy
POINTS DE REPÈRE
16/09/2021 – Dix candidats pré-qualifiés AO5 en Bretagne Sud ICI
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