L’éolien offshore : Une collaboration portuaire unique pour aider à résoudre les problèmes de capacité

Avec la déclaration d’Esbjerg, les objectifs de l’éolien offshore en Europe ont été considérablement relevés. L’Allemagne, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas ont défini un objectif combiné de fournir au moins 65 GW d’éolien offshore d’ici 2030.

Cela exerce une pression sur les ports européens, car il peut ne pas être possible d’installer tous les parcs éoliens offshore à temps en raison de la situation actuelle. pénurie de capacité portuaire.

Cela a incité Port Esbjerg au Danemark à forger une alliance avec cinq ports clés pour l’éolien offshore en Europe du Nord dans le but de résoudre les problèmes de capacité dès que possible. Plus tôt dans la journée, les représentants des ports se sont mis d’accord sur le nouveau partenariat lors d’une réunion à Hambourg.

Les ports sont Port Esbjerg (Danemark), Port Oostende (Belgique), Groningen Seaports/Eemshaven (Pays-Bas), Niedersachsen Port/Cuxhaven (Allemagne).

Cette collaboration élargie s’appuie sur un accord déjà existant que Port Esbjerg avait précédemment conclu sous les auspices de l’initiative Green Port Hull. « La situation géopolitique actuelle en Europe nous oblige à installer encore plus d’énergie éolienne. Et nous devons le faire rapidement. La Déclaration d’Esbjerg prouve que la collaboration transfrontalière est la voie à suivre. Pour atténuer les problèmes de capacité actuels, nous devons également collaborer avec d’autres ports. Nous devons renforcer notre collaboration tant au niveau opérationnel que pratique », déclare Dennis Jul Pedersen, PDG de Port Esbjerg.

Selon Jul Pedersen, cela comprend la collaboration sur les aspects pratiques ainsi que l’envoi d’un signal au marché indiquant que les ports sont prêts à faire tout leur possible pour promouvoir la transition verte grâce à l’éolien offshore. À cette fin, Port Esbjerg a intensifié la collaboration directe avec d’autres ports éoliens. « Se fixer des objectifs ambitieux, c’est bien. Mais il est également important que les gens nous écoutent et comprennent qu’il y a des limites à ce que nous pouvons faire en tant que ports compte tenu de notre capacité actuelle. Nous pensons qu’en partageant nos expériences, nous pouvons accélérer le rythme, et en faisant pression conjointement sur les politiciens, nous pouvons aider à trouver des solutions aux principaux problèmes de capacité auxquels sont confrontés nos ports », déclare Jul Pedersen.

Partage des connaissances entre les ports

Plus précisément, le plan prévoit que les représentants des cinq ports se réunissent deux fois par an pour discuter et partager des idées et des connaissances. Par exemple, ils pourraient travailler ensemble pour résoudre le problème de pénurie de capacité : si un port n’a de capacité que pour la moitié d’un projet, l’un des autres ports peut avoir de la capacité pour l’autre moitié. Cela permettrait au parc éolien offshore d’être installé à temps au lieu d’être retardé jusqu’à ce qu’un port ait la capacité nécessaire pour l’ensemble du projet.

Eemshaven 

Port Esbjerg a déjà appliqué cette méthode avec beaucoup de succès dans une alliance avec Groningen Seaports/Eemshaven aux Pays-Bas, à partir de laquelle 18 parcs éoliens offshore ont utilisés les infrastructures. « Nous unissons maintenant nos forces pour trouver les meilleures solutions d’optimisation des ports éoliens offshore. Ensemble, nous espérons être considérés comme des partenaires sérieux dans les efforts pour atteindre les objectifs définis pour l’éolien offshore européen », a déclaré Erik Bertholet, Business Manager Logistics and Offshore Wind, Groningen Seaports/Eemshaven.

L’Allemagne a défini un objectif de capacité éolienne offshore de 30 GW en 2030, 40 GW en 2035 et 70 GW en 2050. Lorsque vous placez cela dans le contexte des objectifs européens combinés, il est évident que la réalisation des objectifs nécessite un effort conjoint et coordonné. , selon Holger Banik, directeur général de Niedersachsen Ports GmbH & Co : « La transition énergétique représente un énorme défi pour tous les acteurs européens de l’industrie offshore, une alliance stable est donc la clé du succès. Même si les ports sont parfois en concurrence les uns avec les autres, nous sommes toujours confrontés aux mêmes défis et responsabilités pour façonner l’avenir européen.

Grâce à un réseau commun, nous pouvons également mieux répondre aux exigences politiques et du marché », déclare Holger Banik.

La Belgique compte déjà 399 éoliennes offshore dans la partie belge de la mer du Nord, et Port Ostende est une plaque tournante vitale pour la prochaine zone à établir devant la côte ouest de la Flandre ainsi que pour d’autres projets éoliens en mer du Nord. Le PDG de Port Oostende, Dirk Declerck déclare : « Cette collaboration est importante pour que les différents ports se renforcent mutuellement.

Collecter des expériences, échanger des connaissances et fournir des informations professionnelles à tous les acteurs actifs dans le secteur de l’éolien offshore pour créer une plateforme professionnelle est très important pour la transition énergétique.

Contrairement aux autres pays, la France n’a installé que récemment ses premières éoliennes offshore. « Nous sommes nouveaux dans l’industrie éolienne offshore et nous sommes très fiers d’avoir récemment achevé le tout premier parc éolien offshore en France. Nous sommes donc impatients de tirer parti de l’expérience des autres ports et d’apporter des connaissances basées sur notre concentration sur les parcs éoliens offshore flottants. Nous espérons également que ce partenariat contribuera à trouver des solutions aux goulots d’étranglement auxquels nous sommes tous confrontés », a déclaré Olivier Tretout, Président du directoire du Port de Nantes Saint-Nazaire. Il a à nouveau lors des Assises de Port du Futur rappelé cette volonté.

Green Port Hull réalise l’objectif éolien offshore de 50 GW du gouvernement britannique et Siemens Gamesa continue de stimuler la croissance en doublant la taille de son usine de fabrication de pales éoliennes offshore à Hull alors que le plus grand parc éolien offshore au monde, Hornsea Two, est mis en ligne au large de la côte est au large de la Grande-Bretagne.