France – 27/04/2023 – energiesdelamer.eu. L’Association Nationale des Élus des Littoraux présidée par Yannick Moreau a signé le 24 avril, à l’occasion du déplacement de la ministre Bérangère Couillard aux Sables d’Olonne, une convention tripartite avec le Ministère de la Transition Écologique et le CEREMA dirigé par Pascal Berteaud. Cette convention porte sur la mise en œuvre de la mesure 18 du plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau, présenté par le Président de la République le 30 mars dernier à Serre-Ponçon. La Convention doit permettre de soutenir les collectivités littorales dans leur engagement pour la préservation des ressources en eau et la réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

En attendant l’AMI de 2024

Développer la réutilisation des eaux usées traitées est l’objectif que s’est fixé l’ANEL à travers la signature de cette convention triennale, qui se traduira concrètement par le lancement en 2024 d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) à destination des collectivités littorales.
À l’heure où les ressources en eau se raréfient, cet AMI ambitionne d’accompagner au moins 1000 projets de réutilisation d’ici 2027, renforçant ainsi l’optimisation de la disponibilité des ressources en eau dans des zones littorales en proie à des situation des stress hydrique, en particulier durant la saison estivale. Dans le cadre de cette coopération, l’ANEL s’est engagée à promouvoir l’AMI auprès des collectivités littorales et à valoriser les résultats de celle-ci en contribuant à l’identification et à la diffusion des bonnes pratiques.
Le projet Explore 2070 du BRGM donne des pistes pour relever le défi du changement climatique dont l’une des conséquences est une remontée du biseau salé qui mettrait en danger la qualité des eaux estuariennes, des zones de marais et des aquifères côtiers, notamment sur le pourtour méditerranéen entre Marseille et la frontière franco-espagnole.

Diminution du débit moyen des cours d’eau

De même, tous ces scénarios montrent une baisse du débit moyen mensuel des cours d’eau à l’horizon 2065. Cette baisse varie de 10 à 40 % dans la moitié nord et de 30 à 50 % dans la moitié sud avec quelques extrêmes pouvant atteindre 70 %. Cette baisse relative des débits n’empêche pas de constater sur certains bassins versants et pour quelques modèles climatiques la possible apparition de forts débits hivernaux (Somme, Rhin…) confirmant la possibilité de longues crues.  Des stratégies d’adaptation à la baisse des ressources en eau souterraine

Les ressources en eaux souterraines devraient donc diminuer sensiblement à l’horizon 2070, de manière générale, de +10 à -30 % selon les scénarios optimistes, de -20 à -55 % d’après les scénarios pessimistes. Cette diminution entraînerait une baisse du même ordre de grandeur des débits d’étiage des cours d’eau. Il conviendra donc de mieux répartir les prélèvements dans l’espace et dans le temps, d’optimiser la gestion de la ressource, et, suite à la remontée du niveau marin et au développement urbain en bord de mer, de déplacer des ouvrages de prélèvements proches du milieu littoral et de procéder à une gestion active de la ressource en eau (stockage en aquifère, recharge artificielle).

 

« A travers la signature de cette convention, ce que je souhaite c’est que l’Association Nationale des Élus des Littoraux se saisisse de l’enjeu majeur de l’optimisation de nos ressources en eau. Les moyens se diversifient mais le but
recherché reste le même : œuvrer au quotidien pour que nous puissions transmettre à nos enfants et petits-enfants des littoraux vivables et un avenir durable. La préservation de nos patrimoines naturels est l’affaire de tous : j’appelle donc l’ensemble des collectivités littorales à se saisir, dès demain, de cette opportunité, à mobiliser les études et les autorisations qui feront naître les nouveaux projets de REUT et qui assureront l’alimentation en eau potable de nos littoraux » mentionne Yannick Moreau, également maire des Sables d’Olonne.

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POINTS DE REPÈRE

 

Un autre projet mené par l’ANEL et le CEREMA, pour répondre aux défis des démarches intégrées d’aménagement du littoral, le Cerema et l’Association Nationale des Elus du Littoral ont lancé en octobre 2019 un appel à partenaires afin d’accompagner les collectivités littorales volontaires dans la préparation de leur territoire.

Au total, des 19 projets littoraux métropolitains et ultramarins retenus, 17 font l’objet d’accompagnement jusqu’en 2023 autour de cinq thématiques : l’urbanisme, la biodiversité, les activités économiques, l’inondation et l’érosion.

 

10 nouvelles communes lauréates de la démarche initiée par l’ANEL et le Cerema

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