France – Mardi 25/05/2021 – energiesdelamer.eu. Le tracé est défini. Les ministres de la transition écologique et de la mer ont publié un communiqué vendredi 21 mai pour annoncer la zone retenue pour lancer une première procédure de mise en concurrence en vue de la désignation d’un lauréat pour le développement du parc en 2022. Cette décision intervient à l’issue du débat public achevé en décembre 2020 sur la création de deux parcs d’éoliennes flottantes au large du sud de la Bretagne.
La restitution du maître d’œuvre se tiendra le 27 Mai, (voir notre article)
Ce premier parc éolien flottant, d’une capacité d’environ 250 MW, sera le 9ème parc éolien en mer français et l’un des premiers parcs flottants au monde. Il permettra de produire l’électricité nécessaire aux besoins d’environ 160 000 foyers.
Par ailleurs, les études environnementales seront poursuivies sur une zone plus large pour en approfondir la connaissance en vue d’un second parc, d’une capacité maximum de 500 MW, à attribuer à partir de 2024 .
Les éoliennes se situeront au large de Belle-Île et Groix, à plus de 15 km de leurs côtes. Le périmètre de ces zones d’implantation sera progressivement réduit jusqu’à la définition de l’implantation précise des parcs.
Ces deux parcs, inscrits dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), sont un enjeu majeur de la transition énergétique, qui va permettre de réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en diversifiant notre mix électrique.
Le débat a été mené par la Commission particulière du débat public à la fois en présentiel et en distanciel pour s’adapter à la crise sanitaire. La participation importante confirme la pertinence de ce format.
Les conclusions du débat public ont permis au Gouvernement, d’identifier les zones retenues en lien avec la région Bretagne, co-maître d’ouvrage du débat public, et la région Pays de la Loire.
Ces zones ont ainsi été définies en tenant compte des impacts paysagers, de la cohabitation avec les autres usagers de la mer et des impacts sur l’environnement naturel.
Les zones considérées par le public comme à éviter, principalement en raison des enjeux paysagers et des risques d’effets sur l’environnement les plus élevés, ont été exclues. Ainsi, les zones retenues sont situées à plus de 15 km de Belle-Île, à plus de 25 km de Groix, à 30 km de Quiberon et à plus de 40 km du port de Keroman à Lorient.
Les préoccupations présentées par les pêcheurs bretons et ligériens ont été prises en compte, en particulier dans un objectif de la meilleure préservation possible des activités de pêche.
Le débat public a également fait ressortir le besoin de favoriser les retombées économiques des projets. L’État a donc décidé que les enjeux sociaux et de développement territorial seraient au cœur du dialogue concurrentiel de la procédure de mise en concurrence pour le premier parc de 250 MW.
Dans sa décision, la ministre de la Transition écologique s’est engagée à :
– Prendre en compte les contributions du public dans l’élaboration des cahiers des charges des procédures de mise en concurrence ;
– Demander aux futurs développeurs des parcs de proposer des mesures pour améliorer les conditions de cohabitation avec la pêche au sein du parc éolien ;
– Lancer des études environnementales sur les zones, en concertation avec les acteurs de la façade, et mettre en place un suivi scientifique du projet ;
– Informer régulièrement le public sur l’avancement de ces projets éoliens en mer sur le site, www.eoliennesenmer.fr, géré par le CEREMA.
Des enquêtes publiques seront aussi ouvertes au cours des futures procédures d’autorisation des parcs. Enfin, des instances de concertation et de suivi seront mises en place pour constituer un lieu de dialogue privilégié entre les différentes parties prenantes durant l’ensemble de la vie des parcs.
« Le développement de l’éolien en mer est un axe majeur de la stratégie du gouvernement, pour parvenir à nos objectifs de neutralité carbone d’ici 2050 et diversifier nos modes de production énergétique. La France doit accélérer le développement d’éolien en mer qui est une formidable opportunité pour notre pays, qui dispose du deuxième gisement de vent en Europe. C’est une technologie décarbonée, renouvelable, compétitive et créatrice d’emplois.
Mais son déploiement doit se faire en pleine concertation avec les territoires concernés. Le débat public a montré qu’il y avait un consensus sur la nécessité de la transition écologique. J’ai également entendu les attentes fortes des riverains, des acteurs économiques locaux et de la société civile. C’est pourquoi j’ai décidé que ces futurs parcs éoliens en mer seront installés à plus de 15 km des îles, côtes, dans une zone permettant de limiter les impacts sur l’environnement et les activités de pêche.
Avec ces nouveaux projets au sud de la Bretagne, la France a la capacité de devenir un leader mondial de l’éolien flottant. Je souhaite que nous relevions le défi, avec l’ensemble de nos partenaires. Je sais pouvoir compter sur le dynamisme des collectivités territoriales et de toutes les parties prenantes, en Bretagne et en Pays-de-Loire, pour développer une véritable filière industrielle, respectueuse de l’environnement. » a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
« Ce débat public a souligné combien la question de la planification et la cohabitation des usages de la mer est désormais prioritaire. C’est l’une des raisons d’être du ministère de la mer. Le développement de l’éolien en mer est un grand projet de société qui ne se décide pas dans un bureau parisien. Nous poursuivrons les échanges et la concertation, autant que nécessaire, afin de construire un projet commun de mise en valeur, de développement et de préservation de la mer, notre bien commun. Le lancement d’un nouveau projet éolien et l’ambition de planification de long terme doivent aussi tenir compte du contexte de forte incertitude auquel font déjà face les acteurs de la mer en Bretagne, en particulier au regard du Brexit et pour la pêche, avec un accompagnement spécifique. » a déclaré Annick Girardin, ministre de la Mer.
POINTS DE REPÈRE
Débat public Bretagne Sud : Restitution et réponses du Maître d’ouvrages
Les éléments du Débat public menée par la Commission particulière présidée par Laurent Pavard
CPDP de Bretagne sud : « Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne, discutons en ! ».
Publicités Google :