France – Le Havre – Jeudi 07/03/2019 – energiesdelamer.eu. Un sujet de thèse co-financé par l’ADEME et la Région Normandie est proposé sur le thème « Flotteur pilonnant sur pieu bord à quai à fonctions de récupération de l’énergie des vagues et protection de digue ». Il faut répondre avant le 19/03/2019.
Les candidats doivent avoir une solide formation en mécanique des fluides. Des notions d’électricité pour la partie convertisseur électrique seront appréciées.
Contexte :
Depuis quelques années, le développement des dispositifs de récupération des énergies marines et la montée en puissance du concept « port neutre en énergie ou port à zéro émission » ont permis de faire émerger de nouveaux projets, notamment au Brésil (Pecem), au Portugal (Açores), en Espagne (Mutriku), et au Royaume-Uni (Gibraltar et Limpet).
La France n’a pas lancé de démonstrateur pour la récupération de l’énergie des vagues bord à quai. Or le pays dispose de nombreuses infrastructures portuaires qui peuvent accueillir ce type de dispositif. Il dispose également de zones particulièrement propices pour l’énergie de vagues sur la côte Atlantique et la Manche occidentale. Par ailleurs, de nombreux ouvrages portuaires doivent être adaptés à la remontée du niveau marin. Ce contexte de remontée du niveau marin induit une innovation foisonnante en matière de protection côtière et portuaire du fait d’une vulnérabilité accrue.
La thèse qui avait été soutenue par Sixtine Neuvéglise le 15 octobre 2018 porte le titre « Modélisation numérique et physique de la chaîne de récupération de l’énergie de la houle par un dispositif bord à quai ». Cette nouvelle recherche pourrait s’inscrire dans ce prolongement avec une soutenance dans 3 ans.
Objectifs :
Dans le cadre du projet national EMACOP du Réseau Génie Civil et Urbain sur les énergies marines côtières et portuaires et du projet FEDER-CPER « NEPTUNE », le mouvement d’un flotteur pilonnant bord à quai glissant verticalement sur pieu devant une digue verticale et susceptible de récupérer l’énergie des vagues a été modélisé à l’aide d’un code CFD et testé en canal à houle à l’Université Le Havre Normandie.
La fonction du flotteur pilonnant est double : d’une part, récupérer le maximum de l’énergie des vagues incidente, d’autre part réduire les efforts sur la digue et les franchissements des vagues avec la contrainte d’assurer la survie du système pour les évènements extrêmes pour un coût minimal.
Les premiers travaux ont permis de montrer l’intérêt du concept en mettant notamment en évidence la capacité du système à réduire les franchissements sur l’ouvrage et en estimant un rendement correct en matière de conversion électrique (Neuveglise, 2018).
L’objectif du présent projet est de mettre au point un prototype complet avec convertisseur électrique et de prouver d’autre part l’intérêt du système pour la protection de l’ouvrage en garantissant la survivabilité du système.
Le projet est structuré en trois étapes. Il s’agit d’abord, pour la conversion électrique, d’intégrer un convertisseur électro-magnétique à la fois dans le modèle et en canal à houle à l’échelle 1/10ème. Il s’agit ensuite de mieux caractériser l’impact du système sur les efforts à la fois sur la digue et le flotteur pilonnant sur pieu ainsi que sur les franchissements lors des évènements extrêmes toujours sur modèle et canal.
Le projet visera enfin à optimiser le dimensionnement d’un flotteur pilonnant par rapport aux critères mentionnés sous la contrainte de survie. Les paramètres principaux du flotteur sont le tirant d’eau, la largeur, et le dégagement (distance à la digue). Ils peuvent être étendus à la forme basse du flotteur et à l’angle de la direction du mouvement par rapport à la verticale.
Les efforts sur le flotteur et sur la digue ainsi que les franchissements seront mesurés dans le canal de 34 m de long du laboratoire LOMC. Ces grandeurs seront également estimées à l’aide d’un code CFD. Les résultats serviront notamment à valider l’utilisation d’un modèle analytique.
Une bibliographie a été transmise par l’Université du Havre
- Cai S.G., Ouahsine A., Sergent P. (2016), Modelling Wave Energy Conversion of a Semi- submerged Heaving Cylinder, Computational Methods for Solids and Fluids, 67-79.
- Michard B., Bouland S., Yates M., Varing A., Filipot J.F., Sergent P. (2018), Projet EMACOP : mesures in-situ de houle versus le modèle numérique SWASH sur le site d’Esquibien (Finistère)(pp 555-566) – DOI:10.5150/jngcgc.2018.065 Journées Nationales Génie Côtier – Génie Civil, La Rochelle, France.
- Neuvéglise S, Modélisation numérique et physique de la chaîne de récupération de l’énergie de la houle par un dispositif bord à quai, Thèse de Normandie Université, soutenue le 15/10/2018 à l’Université du Havre
- Neuvéglise S., Marin F., Perret G., Smaoui H., Sergent P. (2017), Numerical and Physical Modeling of a Quayside Wave Energy Recovery System, European Wave and Tidal Energy Conference (EWTEC), 27th August-1st September 2017, Cork (Irlande).
- Van der Meer, J., Allsop, N., Bruce, T., De Rouck, J., Kortenhaus, A., Pullen, T., Schüttrumpf, H., Troch, P., and Zanuttigh, B. (2016), EurOtop: Manual on wave overtopping of sea defences and related sturctures : an overtopping manual largely based on European research, but for worldwide application.
- Modalités de dépôt de candidature : Pièces à fournir (par mail aux contacts indiqués ci-dessous):
- Un CV
- Une lettre de motivation
- Relevé de note de Master 2
- Relevé de notes de Master 1
- Relevé de notes de Licence 3
- Lettre(s) de recommandation (par exemple du responsable de Master)
- Comme nous l’avons signalé, la date limite de candidature est le 19 mars 2019
Contact : Gaële Perret gaele.perret@univ-lehavre.fr LOMC, UMR6294, CNRS-Université du Havre
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