Vendredi 25/01/2019 – L’étude de Wise Paris présente la trajectoire de fermeture des réacteurs nucléaires envisagée, laquelle risque d’entraîner une « hausse inutile du coût global de production » de l’électricité en France.
Pour Yves Marignac, directeur de Wise Paris « Le choix de développer les renouvelables tout en prolongeant le nucléaire ne peut mener qu’à une lourde surproduction, dont on peut rêver qu’elle s’écoule à l’exportation, mais pas à des prix rémunérant ces moyens de production. C’est une spirale infernale de subvention, dont on risque de ne sortir qu’en mettant le frein sur les renouvelables. » et mentionne que « la PPE affirme le principe du maintien du retraitement du combustible jusqu’à 2040, bien au-delà de la viabilité actuelle des usines de La Hague. Cela introduit dans la gestion de la trajectoire de fermeture, pour maintenir l’usage de MOX, une complexité et des coûts supplémentaires que rien ne justifie. »
Toujours d’après l’étude Wise, les scénarios examinés par le gouvernement à partir des études RTE publiées en novembre 2017, ont pris une orientation forte, en choisissant d’éliminer de son champ d’analyse les deux scénarios Watt et Hertz produits par RTE pour ne retenir que les scénarios Ampère et Volt. Le gouvernement privilégie ainsi une vision où les renouvelables ne se développent essentiellement qu’en addition du maintien d’un socle nucléaire important. Cette vision, expliquée par une impossibilité supposée d’atteinte dès 2025 de l’objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production, marque en réalité un renoncement à atteindre cet objectif dès que possible après cette date.
Il semble que ce renoncement ne s’est pas produit à la seule étape de l’arbitrage final, mais dans l’analyse elle-même. C’est en tous cas ce qui ressort de l’éventail des scénarios en discussion au sein de l’exécutif dans la dernière ligne droite, tel qu’il a été révélé le 20 novembre 2018 par l’Agence France Presse. Celle-ci indique en effet que le gouvernement examinait encore à cette date le choix entre trois scénarios comprenant 11 à 14 fermetures de réacteurs entre 2019 et 2035, dont les deux réacteurs de Fessenheim – soit une moyenne comprise entre un réacteur tous les 14 mois et un réacteur tous les 18 mois (sachant toutefois que la chronique de ces arrêts est au contraire très inégalement répartie).
Points de repère
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