France – 04/10/2018 – La Région Pays de la Loire relance les concertations en vue de nouvelles zones d’implantation de parcs éoliens offshore, sur la façade atlantique.

 

 

Le Conseil Régional des Pays de la Loire présidée par Christelle Morançais avait demandé le 12/06/2018, à l’Etat d’adresser un message clair à la filière des Energies Marines Renouvelables sur l’avenir des parcs éoliens offshore. Le moratoire faisait suite à la position de « l’Etat pris au mois de mars dernier, de manière unilatérale, de réexaminer les conditions financières imposées aux candidats retenus, dans le cadre des appels d’offres négociés entre 2012 et 2014, pour l’implantation des six parcs éoliens offshore français, parmi lesquels deux sont ligériens. Cette décision, prise sans concertation tant avec les acteurs de la filière EMR qu’avec les collectivités territoriales concernées, est lourde de conséquences.

 

Depuis, l’Elysée a confirmé les projets du banc de Guérande et des Iles d’Yeu et de Noirmoutier, et la Région lève son moratoire. Tous les acteurs concernés sont invités à discuter pour trouver d’autres zones d’implantation d’éoliennes offshore. Une réflexion collective menée aussi avec nos amis Bretons.

 

 

 

Ci-après le communiqué

« Le 21 juin dernier, la Région adoptait sa stratégie « Ambition maritime régionale » et confirmait à cette occasion sa détermination à poursuivre la construction d’une filière industrielle pérenne des EMR.
Mais face aux fortes inquiétudes suscitées par les menaces de remise en cause par l’Etat des projets de parcs éoliens posés du banc de Guérande et des Iles d’Yeu et de Noirmoutier, la Région lui demandait solennellement d’adresser en urgence un message clair à la filière EMR et dans cette attente, demandait un moratoire dans la recherche de nouvelles zones propices.
Cette fermeté a porté ses fruits : la réalisation des parcs posés a été confirmée au plus haut niveau de l’Etat et un nouveau cadre financier a été trouvé. Le moratoire peut donc être levé, la Région demeurant vigilante autour de deux questions : le respect des calendriers et la viabilité du nouvel équilibre économique pour les industriels.

Il importe désormais de se projeter dans l’avenir en recherchant de nouvelles zones de moindre contrainte. Cela nécessite une concertation approfondie avec toutes les parties prenantes, en particulier les marins pêcheurs et la fourniture de toutes les études nécessaires pour apprécier la faisabilité technique, la préservation de l’environnement et les conditions de cohabitation entre les différents usages.
Cette réflexion collective doit être conduite à l’échelle de la façade atlantique unissant les Pays de la Loire et la Bretagne en s’appuyant sur un dialogue étroit entre l’Etat et les deux Régions. La séance de rentrée de l’Assemblée régionale mer et littoral, le 1er octobre a été l’occasion de relancer les concertations au niveau des Pays de la Loire, avant de les élargir à l’échelle interrégionale. »

Sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire un récapitulatif a été mis en ligne le 04/09/2018 dernier.

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/eolien-en-mer

Il récapitule les données des deux appels d’offres, le 1er lancé le 11/07/2011. Cet appel d’offres représentait une puissance maximale de 3 000 MW répartie sur 5 zones : Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire.

Les lauréats retenus :

  • Fécamp (Seine-Maritime, puissance 498 MW), lauréat : Eolien Maritime France ;
  • Courseulles-sur-Mer (Calvados, puissance 450 MW), lauréat : Eolien Maritime France ;
  • Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, puissance 480 MW), lauréat : Eolien Maritime France ;
  • Saint-Brieuc (Côtes d’Armor, puissance 500 MW), lauréat : Ailes Marines SAS ;
  • Le Tréport (Seine-Maritime – Somme), déclaré sans suite.

Le deuxième appel d’offres, lancé en mars 2013 et dont le lauréat a été désigné le 7 mai 2014 est le consortium mené par Engie (ex-GDF Suez) pour la construction de deux parcs éoliens d’une capacité totale de 1.000 MW, l’un au large du Tréport (Seine-Maritime), l’autre au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée).

Le troisième appel d’offres éolien en mer lancé dans une zone au large de Dunkerque

Un troisième appel d’offres a été lancé le 4 avril 2016 au large de Dunkerque, zone identifiée comme présentant des conditions favorables à l’implantation d’éoliennes en mer posées.

Ce 3ème appel d’offres se caractérise par la mise en place d’une nouvelle méthodologie :

  • La présélection des candidats sur la base de leurs capacités techniques et financières ;
  • le dialogue sur la base d’un projet de cahier des charges avec les candidats présélectionnés ;
  • la transmission aux candidats du cahier des charges définitif en fin de dialogue

 

 

Lancement d’un 4ème appel d’offres au large d’Oléron

Afin de maintenir la dynamique enclenchée, le ministère de l’Environnement a décidé de retenir, conformément au souhait des élus locaux, la zone d’Oléron pour un prochain appel d’offres éolien en mer.

Conformément à la méthodologie mise en place pour le 3ème appel d’offres, des études techniques concernant les conditions météo-océaniques, la sédimentologie, la bathymétrie, les risques environnementaux engagés en avril 2017.

Le Préfet maritime, le Préfet de région et le Préfet de Charente-Maritime ont été mandatés par le ministère pour mener une concertation locale visant à préciser le périmètre de la zone tout en s’assurant de son acceptabilité locale.

La zone proposée à l’appel d’offres est de 120km2.

Prochaine étape :

Dès que  la Commission de régulation de l’énergie aura rendu son avis sur le cahier des charges, la procédure de dialogue concurrentiel sera lancée.


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