Bruxelles / Europe – Mardi 06/02/2018 – energiesdelamer.eu. Avec 3 148 MW d’éolien offshore raccordé l’an dernier, 2017 bat le record de 2015, signale le dernier rapport annuel de WindEurope sur les énergies renouvelables marines du vent paru lundi 5 février 2018.
Quelque 560 turbines ont été raccordées l’an dernier sur 17 parcs éoliens offshore différents, précise le rapport sur l’état de l’art. Au total, à fin 2017, 4 149 machines étaient raccordées au réseau européen, soit une capacité installée totale de 15 780 MW.
WindEurope ajoute que, une fois achevé, les 11 parcs en cours de construction ajouteront quelque 2 900 MW à cette capacité installée en éolien offshore, et le lobby européen éolien de miser sur quelque 25 000 MW installés dès 2020. Sont en outre dans le pipe quelque 15 000 MW d’ici à fin 2022.
Le Royaume-Uni demeure en tête de classement avec huit parcs raccordés l’an dernier (1 679 MW), devant l’Allemagne (5 parcs et 1 247 MW)) la Finlande (2 parcs pour 60 MW). La Belgique complète le tableau d’honneur 2017, avec Belwind II (165 MW) et la France sort la tête de l’eau grâce aux 2 MW de Floatgen (avec la fondation Ideol). 2017 est d’ailleurs la première année marquant l’apparition de parcs éoliens flottants, puisque Hywind, en Ecosse, a été raccordé l’an dernier également (30 MW).
En y incluant les sites partiellement raccordés, 92 parcs sont installés dans 11 pays européens à fin 2017. Le Royaume-Uni est là encore en tête, avec 6 834 MW installés, devant l’Allemagne (5 387 MW), le Danemark commence à être talonné par les Pays-Bas, avec respectivement 1 261 MW et 1 118 MW. Les cinq premiers pays (il faut ajouter la Belgique) représentent 98% de la capacité installée en offshore éolien.
Côté fabricants, c’est une fois encore Siemens Gamesa qui tire son épingle du jeu, avec 1 487 MW installés en 2017, loin devant MHI Vestas (842 MW) Senvion (443 MW) et Adwen (350 MW).
Côté développeurs, pas de surprise non plus, Orsted, ex-Dong obtient 19% du marché des nouvelles installations, devant Iberdrola, Macquarie Capital et Northlan Power, avec respectivement 11%, 10% et 9%. Pour les aficionados, on remarque l’entrée du Groupe Lego (Kirkbi), avec 2% des éoliennes installées…
Pour les structures, c’est toujours les mono-pieux qui tiennent le haut du pavé marin, EEV ayant installé 53% des fondations, devant Sif et Steelwind Nordenham. Les câbles d’atterrage ont été fournis à 48% par Prysmian, devant NSW (40%) et NKT (12%). En revanche, les liens sur les parcs relèvent de JDR Cable Systems (près de 64%), devant Prysmian (22%) et Nexans (10%).
La distance à la terre moyenne des parcs a été en 2017 de 41 km, un peu moins qu’en 2016 (43,5 km), à des profondeurs moyennes de 27,5 m, un peu moins là encore qu’en 2016 (29,2 m).
La taille moyenne des machines implantées l’an dernier a progressé de 23% par rapport à 2016, pour atteindre les 5,9 MW. WindEurope signale que la puissance des machines a progressé de 102% sur les 10 dernières années.
De même, le parc moyen offshore a été de 493 MW en 2017, soit une progression de 34% par rapport à l’année précédente et six fois la taille sur les dix dernières années.
Les facteurs de charge (disponibilité) ont varié entre 29% et 48%. Le facteur de charge le plus élevé a été enregistré l’an dernier en février en Allemagne, avec 67,9%.
Le seul recul que constate WindEurope réside dans la chute des investissements, à 7,5 milliards d’euros en 2017, contre 18,2 milliards en 2016, marquant clairement l’hésitation des développeurs face aux nouvelles règles (appels d’offres). 84% des investissements ont été réalisés au Royaume-Uni et en Allemagne depuis 2010.
Points de repère
Vous pouvez prendre connaissance du Rapport sur le site de Windeurope.org ou le télécharger ICI
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