France – Jeudi 18/07/2019 – energiesdelamer.eu « Ils bougent ». Laurent Hénart, maire de Nancy depuis 2014 et candidat proposé par le Président de la République pour occuper la fonction de président du conseil d’administration de Voies navigables de France a été nommé président du conseil d’administration de Voies navigables de France lors du conseil des ministres du 17/07/2019.
Après avoir été auditionné par l’Assemblée nationale, puis par le Sénat le 9 juillet dernier, les deux assemblées avaient voté favorablement et à l’unanimité pour la nomination de Laurent Hénart.
Parmi les nombreux enjeux de Voies navigables de France, le problème de la propulsion des navires fluviaux très polluante devra être réglé, l’expérience de déploiement d’hydroliennes fluviales telles que le projet mené à Caluire près de Lyon avec le groupement HHC HydroQuest – HydroWatt – Construction mécanique de Normandie pourrait être développé … ainsi que la gesion l’impact du changement climatique qui s’est fait ressentir et qui a affecté directement les activités en 2018.
Pollution thermique
En effet, lors du Colloque sur la transition énergétique et écologique du transport fluvial le 29 mai dernier à Paris qui a réuni notamment Matthieu Blanc – Sogestran, l’un des amateurs les plus performants sur le plan environnemental, Arnaud Daniel – Bateaux parisiens, Olivier Jamey – président de la Communauté Portuaire de Paris (CPP), Jean-Charles Nahon – Gican et Frédéric Storck Directeur de la Transition Energétique et de l’Innovation de la Compagnie nationale du Rhône CNR* (photo © Érick Demangeon), Thierry Guimbaud le directeur général de Voies navigables de France (VNF) a rappelé que les annonces sur une fin des moteurs thermiques à l’horizon 2040-2050 interpellent tous les professionnels des transports.
À Paris par exemple, la fin des moteurs diesel est fixée à 2024 et à essence en 2030. La région Île-de-France souhaite mettre des interdictions similaires entre 2025 et 2040 avec une première étape délimitée par la Petite couronne. « Si le transport fluvial bénéficie d’une image plus écologique que les autres modes, il faut être vigilant que cette réalité perdure et agir aujourd’hui ».
L’impact du changement climatique
Le trafic fluvial de marchandises est globalement resté stable en France en 2018 par rapport à l’exercice précédent, avec 51,7 millions de tonnes transportées (-1,7% par rapport à 2017), représentant près de 6,7 milliards de tonnes-kilomètres (-0,5% en t-km). Cette stabilisation du trafic fluvial s’explique notamment par la concomitance de deux phénomènes climatiques exceptionnels, qui ont impacté durablement la navigation sur les 4 principaux bassins fluviaux nationaux : des crues importantes en début d’année sur la Seine et le Rhône, puis des étiages (basses eaux) de forte amplitude et de longue durée au second semestre sur le Rhin et la Moselle. Ces éléments ont engendré une diminution de trafic estimée à environ 335 millions de t-km. Les experts de Voies navigables de France estiment que, sans ces aléas climatiques, la croissance du transport fluvial aurait pu être supérieure à 4% en 2018, avec un trafic proche des 7 milliards de t-km.
Les défis selon le Sénat
Hervé Maurey, président de la commission de l’aménagement et du développement durable du Sénat lors de l’audition du 9 juillet, a relevé les défis auxquels VNF étaient confrontés; « un défi juridique, d’abord, puisque la loi d’orientation des mobilités contient plusieurs évolutions importantes pour VNF. Un défi financier, puisque depuis six ans, le montant annuel des investissements de VNF est nettement inférieur au seuil des 141 millions d’euros du scénario minimum identifié par une étude récente sur les besoins en investissements de VNF sur la période 2018-2022 et des 244 millions d’euros nécessaires au respect des objectifs du Projet stratégique de VNF. Enfin, VNF est confronté à un autre défi stratégique, la ministre des transports ayant assigné au directeur général de l’établissement, Thierry Guimbaud, nommé en mai 2017, la mission de « réinventer en profondeur l’établissement public VNF dans les prochaines années ».
Voies navigables en chiffres
4 300 personnels au service du fluvial, Voies navigables de France entretient, exploite et développe le plus grand réseau européen de voies navigables : 6 700km de fleuves, canaux et rivières canalisées, 4 000 ouvrages d’art (écluses, barrages, pont-canaux,…) et 40 000 hectares de domaine public fluvial.
Points de repère
Geoffroy Caube avait été nommé président à titre intérimaire du conseil d’administration de Voies navigables de France (VNF) par un arrêté de la ministre chargée des transports du 10 avril 2019.
09/10/018 – À la suite de l’appel à projets lancé par Voies navigables de France en 2015, le groupement HydroQuest-Hydrowatt-CMN a procédé à l’installation de quatre hydroliennes fluviales dans le Rhône, à Caluire-et-Cuire.
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