France – 13/01/2021 – energiesdelamer.eu. Total et Engie, ont signé un accord de coopération pour concevoir, développer, construire et exploiter le projet Masshylia, labellisé par Capenergie, le plus grand site de production d’hydrogène renouvelable de France à Châteauneuf-les-Martigues, sur l’étang de Berre en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Situé au cœur de la bioraffinerie de Total à La Mède et alimenté par des fermes solaires d’une capacité globale de plus de 100 MW, l’électrolyseur de 40 MW produira 5 tonnes d’hydrogène vert par jour répondant aux besoins du processus de production de biocarburants de la bioraffinerie Total de La Mède, évitant 15 000 tonnes d’émissions de CO2 par an.
La solution de gestion innovante pour la production et le stockage d’hydrogène sera mise en œuvre pour gérer l’intermittence de la production d’électricité solaire et le besoin d’alimentation en continu de la bioraffinerie.
Le projet intègre ainsi la mise en œuvre de 5 innovations qui préfigurent les solutions de décarbonation de l’Industrie, sans aucun précédent en Europe :
. Un système de pilotage digital de la fourniture d’hydrogène en continu avec une gestion en temps réel de la production d’électricité solaire,
. L’optimisation de l’intégration de plusieurs fermes photovoltaïques alimentant l’électrolyseur pour minimiser les pertes d’énergie et limiter les congestions du réseau, Un stockage d’hydrogène de grande ampleur pour équilibrer production d’électricité intermittente et consommation d’hydrogène continue,
. Une connexion directe en courant continu entre une ferme photovoltaïque et l’électrolyseur pour améliorer le bilan énergétique,
. Une sécurité industrielle renforcée grâce à l’utilisation de modèles numériques 3D pour chaque composant de l’installation Marseille-Provence, Métropole Aix-Provence. Au-delà de cette première phase, de nouvelles fermes renouvelables pourront être développées par les partenaires pour l’électrolyseur qui a la capacité de produire jusqu’à 15 tonnes d’hydrogène vert par jour.
Le projet Masshylia a été labellisé comme innovant et d’un grand intérêt pour la région par plusieurs institutions régionales (Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, Capenergies pôle de compétitivité). Il bénéficie du soutien d’acteurs locaux pour sa capacité à réduire les émissions de CO2 et démontrer les avantages économiques de l’hydrogène renouvelable ainsi que pour son intégration dans l’écosystème local et au niveau européen.
Les deux partenaires visent un début de construction des installations en 2022, à l’issue de l’étude d’ingénierie avancée, en vue d’une production en 2024, sous réserve de la mise en place des soutiens financiers et autorisations publiques nécessaires. A cette fin, le projet a déjà déposé des demandes de subventions auprès des autorités françaises (AMI) et européennes (IPCEI, Fonds de l’innovation).
Les deux signataires du projet sont Philippe Sauquet, Président Gas, Renewables & Power de Total et Gwenaëlle Avice-Huet, Directrice générale Adjointe d’Engie en charge des énergies renouvelables.
Source : Total et Engie
Engie est engagé dans le projet GRHYD, premier site pilote d’injection d’hydrogène dans le réseau de gaz naturel en France, où est testé sur un nouveau quartier de Cappelle-La-Grande sur la Communauté Urbaine de Dunkerque, en grandeur nature la production et l’alimentation d’un habitat collectif et d’un centre de soins.
Lancé en 2014, et inauguré en 2018, le projet GRHYD (Gestion des Réseaux par l’injection d’Hydrogène pour Décarboner les énergies), coordonné par Engie, iest l’une des initiatives les plus importantes en France dans le développement de l’hydrogène. Le GRHYD est en lien avec 10 autres partenaires, labellisé par le pôle Tenerrdis. Engie prévoyait de relier le site au parc éolien en mer de Dunkerque.
POINTS DE REPÈRE
Le site web de Total rappelle que la plateforme de La Mède a été construite en 1935. En 2015 le site était lourdement déficitaire, perdant chaque année plus de 100 millions € depuis 5 ans et ce malgré un investissement d’1 milliard d’euros (pertes liées aux surcapacités du raffinage européen, baisse de la demande en produits pétroliers…). La plateforme de La Mède fait également l’objet d’une transformation et bénéficie d’un investissement de 275 millions € pour créer la première bioraffinerie française, de taille mondiale qui produira 500 000 tonnes/an de biodiesel de type HVO à horizon 2018. Une école de formation sur installations réelles, Oleum Sud, en partenariat avec IFP Training est prévue. Elle sera complémentaire de celle de Dunkerque car orientée notamment sur les métiers de l’Exploration-Production et le développement des activités digitales. Il n’en existe que quelques unes au monde de ce type. 2 000 personnes par an pourront y être formées.
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