Flamanville 

 

 

France – Mardi 20/11/2018 – energiesdelamer.eu. Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) seront les seuls à fermer au cours du quinquennat…. et l’AFP publie le document du gouvernement qui circule avec une part d’énergie renouvelable … Une part de 40 % d’électricité renouvelable, atteinte en 2030, 2032 ou 2034 suivant les trois cas. 

 

 

Mais reprenons la chronologie des événements. Pour les énergies renouvelables de la mer, le CIMer du 15 novembre qui s’est tenu à Dunkerque, a permis de confirmer les tarifs des opérateurs des 6 parcs déjà lauréats, le lancement de l’appel d’offre de Dunkerque.

 

Dimanche, François de Rugy laisse entendre que la PPE serait présentée le 27 novembre…

 

C’est lors du « Grand rendez-vous » Europe 1-CNEWS-Les Echos au sujet de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qu’il confirme que le gouvernement travaille à ramener la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% d’ici à 2035, confirmant ainsi un horizon évoqué en septembre par le Premier ministre.

 

Interrogé sur la PPE doit être publiée avant la fin du mois, c’est-à-dire le même jour que les Assises de l’économie de la Mer qui se tiennent à Brest, François de Rugy a répondu que 2035 était « l’échéance sur laquelle nous travaillons ».

 

La loi de transition énergétique de 2015 prévoyait que cette part du nucléaire soit ramenée à 50% « à l’horizon 2025 ». Mais Nicolas Hulot, le prédécesseur de François de Rugy qui a démissionné fin août, avait abandonné cet objectif, jugé irréaliste, sans fixer de nouvelle date précise, mais en évoquant un horizon entre 2030 et 2035.

 

« On est dans ces échéances-là, on est obligé de faire une opération vérité », a précisé le ministre. « La loi de 2015 faisait référence à une promesse de 2012, et entre 2015 et 2017 il ne s’est pas passé grand-chose. Donc on a perdu du temps, et donc on va refixer le cap ».

 

Actuellement, le nucléaire représente plus de 70% de la production d’électricité française, contre une part inférieure à 30% en moyenne en Europe.

 

Début septembre, le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué simplement « l’horizon 2035 », et Matignon avait précisé que l’arbitrage sur la date précise serait tranché dans la PPE.

 

L’AFP, rappelle que François de Rugy ancien candidat à la primaire de la gauche de 2017, prônait une sortie du nucléaire à l’horizon 2040 et l’objectif de 100% d’électricité d’origine renouvelable en 2050.

 

« Mais je suis dans un gouvernement, nommé par Emmanuel Macron (…) Son programme c’était 50/50, donc on est dans ce cadre-là », a-t-il dit dimanche.

 

« Notre stratégie n’est pas en train d’étouffer la filière nucléaire française, mais son avenir n’est pas garanti », a-t-il ajouté, avant de mentionner la faillite d’Areva, (devenu ORANO) et les incertitudes qui entourent les nouveaux réacteurs EPR, en termes de « fiabilité, sécurité et compétitivité ».

 

Pas de nouvelles fermetures de centrales

 

Ce matin, l’AFP publie les trois scénarii envisagés, d’après le document gouvernemental qui circule. La PPE devrait être annoncée la semaine prochaine par le président de la République et le premier Ministre.

 

Seuls, les deux réacteurs de Fessenheim seront fermés. 

 

 

Scénario 1 : 

 

Le scénario est tagué « MTES », – ministère de la Transition Écologique et Solidaire -, il atteint les 50 % d’électricité nucléaire en 2035, avec 40 % d’électricité renouvelable dès 2030 (contre 71,6 % et 17,6 % respectivement en 2017).

 

Aucun autre réacteur que les deux de Fessenheim ne serait fermé d’ici la fin du quinquennat, avec les autres fermetures de réacteurs prévues dans le cadre de la PPE, qui s’arrête en 2028 : deux en 2023, deux en 2025, et deux en 2027, soit six au total. soit un total de 14 réacteurs sur les 58 réacteurs en fonctionnement d’EDF, Fessenheim inclus. Le scénario, « suppose » que des indemnisations devront être versées à EDF.

Dans cette option, la possibilité de construire des nouveaux réacteurs reste ouverte, mais aucune mise en service n’est actée avant 2035 en dehors de l’EPR de Flamanville.

L’effort de construction d’électricité renouvelable est le plus rapide des trois scénarios :

5 gigawatts par an jusqu’en 2028, puis 5,5 gigawatts par an d’ici 2035, soit près de deux fois plus que le rythme d’installation en 2017 (2,8 GW).

Il devrait s’agir principalement d’éolien et de solaire. L’objectif de 40 % d’électricité renouvelable est atteint dès 2030.

 

Scénario 2 : 

En dehors de Fessenheim, aucune fermeture de réacteur dans le quinquennat et aucune d’ici la fin de la PPE en 2028 : la principale demande du PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, serait ainsi respectée.

Comme le scénario 1, ce scénario qualifié d’« intermédiaire » dans le document gouvernemental prévoit douze fermetures d’ici 2035, mais elles sont toutes concentrées sur la période 2028-2035. « Sans indemnisation » versée à EDF, selon le document. La construction des nouveaux réacteurs sont envisagés, mais sans mise en service actée avant 2035 en dehors de Flamanville. 

Le rythme de mise en route des nouvelles énergies renouvelables reste soutenu, mais renvoyé en fin de période : 4,7 gigawatts par an d’ici 2028, puis 6,5 GW par an entre 2028 et 2035. L’objectif de 40 % d’électricité renouvelable est atteint un peu plus tard, en 2032.

 

Scénario 3 : 4 nouveaux réacteurs en plus de l’EPR de Flamanville

Poussé par Bercy, selon le document, c’est le scénario où le nucléaire est le plus défendu : aucune fermeture supplémentaire d’ici 2028, et seulement neuf fermetures entre 2028 et 2035.

Conséquence : l’objectif de 50 % de nucléaire de 2025, repris dans son programme par Emmanuel Macron puis repoussé à 2030-2035 peu après son élection, attendrait 2040.

Le scénario retient noir sur blanc la construction de 4 nouveaux réacteurs en plus de l’EPR de Flamanville : deux vers 2034-2035 puis deux autres vers 2040-2041. Le rythme de construction d’électricité renouvelable est plus lent : 3,9 gigawatts par an jusqu’en 2028, puis 4,9 GW/an jusqu’en 2035.

L’objectif de 40 % d’électricité renouvelable est atteint en 2034.

 

 

Points de repère

 

François de Rugy ouvrira les Assises de la mer le 27 novembre à Brest et le colloque annuel de l’UFE qui se tient le 29 novembre à Paris.

 

 

19/11/2018 – Bilan et Perspectives RTE

16/11/2018 – Dossier de presse CIMer qui s’est tenu à Dunkerque le 15/11/2018 

16/11/2018 – Pacte de Narbonne en faveur de l’éolien flottant, appel lancé le 15/11/2018


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