France – Vendredi 17/01/2020 – energiesdelamer.eu. Il y a un an, en janvier 2019, le Premier Ministre Édouard Philippe avait annoncé une loi de programmation pluriannuelle sur la recherche pour 2020. Sous la responsabilité du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, des groupes de travail ont été mis en place, et un appel à propositions, à réflexions et à suggestions a été lancé à l’ensemble de la communauté scientifique et des parties prenantes du monde de la recherche.

 

Le 15 mai 2019, l’Académie des Sciences avait publié sa « Contribution à la préparation de la Loi de programmation pluriannuelle de la Recherche » dont les trois académiciens coordonnateurs sont Marc Fontecave, professeur au Collège de France, Didier Roux Délégué à l’information scientifique et à la communication, et Eric Westhof Délégué à l’éducation et à la formation, tous les trois de l’Académie des sciences.

En préambule, le rapport mentionne qu’ « Il est de la responsabilité directe de l’État français de redresser la part publique de financement de la recherche pour atteindre un niveau de l’ordre de 1% et s’aligner ainsi sur les grands pays de recherche comme l’Allemagne et les États-Unis. Quant à l’objectif de 3% (part du budget de la R&D en pourcentage du PIB), fixé au Sommet européen de Lisbonne en mars 2000, il ne pourra être atteint que si, de son côté, la contribution du secteur privé se rapproche de 1,8 à 2% comme c’est le cas également en Allemagne et aux États-Unis.

Même si l’efficacité d’un système de recherche ne se résume pas aux budgets et même si la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche ne peut se limiter aux seuls aspects budgétaires car elle doit aussi ouvrir une perspective sur une dynamique nouvelle pour plus d’excellence, de pertinence et d’attractivité, l’Académie des sciences réaffirme qu’aucun redressement ne se fera sans une augmentation significative et rapide du budget de la recherche. Concrètement, le PIB français étant de l’ordre de € 2280 milliards, l’objectif de 1% de dépenses publiques pour la recherche, soit une augmentation correspondant à € 7 milliards et doit donc pouvoir être atteint très rapidement.

Même si « l’Académie des sciences est favorable à une loi de programmation pluriannuelle de la recherche qui engage la France dans une nouvelle perspective s’inspirant notamment de certaines dynamiques sélectives, mais attractives et performantes, à l’œuvre à l’étranger » elle note également une perte d’attractivité auprès de nos meilleurs étudiants que des étudiants étrangers et des chercheurs français et étrangers, juniors et seniors. Par ailleurs, le manque de perspectives d’avenir et l’incertitude des financements poussent beaucoup de scientifiques français de tous âges à s’expatrier pour trouver ailleurs les moyens de leur recherche … Un des objectifs de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche pourrait être de promouvoir le dialogue entre la recherche publique, les entreprises et l’écosystème de l’innovation, et de consolider les mécanismes qui encouragent ces relations. Cette perspective ne remet aucunement en cause l’importance de la recherche fondamentale : il faut rappeler que, s’il faut promouvoir les recherches fondamentales visant à l’avancement des connaissances, il existe également des recherches tout aussi fondamentales qui sont tournées vers les applications ou qui ont une motivation technologique.

Enfin, le grade de docteur d’université continue à être insuffisamment reconnu par le monde industriel français. Cela ne peut changer qu’en faisant encore mieux connaitre au monde industriel les atouts de la formation par la recherche. Les écoles doctorales doivent continuer leurs efforts d’exigence de niveau d’excellence à l’entrée et à la sortie de la thèse et de promotion des docteurs auprès des entreprises.

 

Points de repère

 

Une note de 18 pages à télécharger sur le site de l’Académie des Sciences https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/PPR_2019.pdf ou Ici dans la rubrique Articles – Documents d’energiesdelamer.eu

 

et rendez-vous pour témoigner dans le cahier de propositions qui sera ouvert sur le pavillon « Recherche » MerVeille Energie lors d’euromaritime du 4 au 6 février à Marseille. Pour en savoir plus Mer Veille Energie / Sogena

 

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