Le Haut Conseil pour le Climat : la France n’est pas prête et doit réagir pour anticiper les changements futurs

France – 29/06/2023 – energiesdelamer.eu.

La sécheresse, l’impact sur le littoral, les problèmes d’eau et de « bassines » … ont démontré avec les canicules de 2022 que la France n’était pas prête ! « Il est grand temps d’acter l’urgence et d’engager les moyens » affirme le Haut Conseil pour le Climat présidé par la climatologue franco-canadienne Corinne Le Quéré.  L’adaptation de la France doit passer du mode réactif prévalent aujourd’hui pour changer d’échelle et devenir transformatrice, en anticipant les changements futurs à plusieurs échelles temporelles : années, saisons et les événements extrêmes plus brefs.

Une nouvelle méthode pour mesurer les conséquences du réchauffement climatique est mise en place

Le Haut conseil pour le climat a présenté le 28 juin, sa nouvelle méthode d’évaluation de l’action publique, qui lui permettra, à terme, d’examiner en détail l’avancée de la mise en œuvre des politiques publiques en matière de climat. Cette méthode d’évaluation inclut un examen des tendances et indicateurs de progrès sélectionnés pour chaque sous-secteur, et une appréciation des politiques publiques sur la base de cinq critères essentiels à l’atteinte des objectifs climatiques de la France : la stratégie, la politique économique, les freins et leviers, l’adaptation, et la transition juste. Cette méthode est appliquée sous une forme réduite pour 2022, avec une attention particulière portée sur l’existence et la forme du cadre d’action public, et un examen de la mise en œuvre des politiques ciblé seulement sur certains secteurs ou aspects.

Le Haut Conseil pour le Climat fait les comptes 

Le réchauffement moyen en France de +1,9°C sur la dernière décennie (2013-2022) est plus élevé que le réchauffement global +1,15°C (1,00°C – 1,25°C) sur la même période. Ce réchauffement, tant en France qu’au niveau planétaire, est attribuable aux activités humaines. Il y a environ 10 % de probabilité qu’une année plus chaude que 2022 se produise en France pour le niveau actuel de réchauffement planétaire alors que celle-ci a été exceptionnellement chaude (+2,9°C par rapport à 1900-1930 selon les données de Météo-France), et sèche (déficit de précipitations de 25 % par rapport à 1991-2020).

Les projections climatiques montrent qu’un réchauffement de près de 2,0°C à l’horizon 2030, avec une fourchette haute à 2,3°C, est pratiquement inévitable pour la France (en moyenne sur 20 ans), avec des années extrêmes approchant les 3°C (comme en 2022) de plus en plus fréquentes, et qui vont encore s’intensifier.

Impacts sur la façade atlantique….