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France – Mardi 03/09/2019 – energiesdelamer.eu. ITV de Jacques Orjubin coordinateur du nouveau programme « SEAstart » du GICAN pour accompagner les startups vers les secteurs bancaires et les fonds de financements privés.

 

Hervé Guillou*, président du GICAN a lancé une nouvelle initiative avec la création du programme SEAstart. Le GICAN entend ainsi accompagner les startups vers les secteurs bancaires et les fonds de financements privés.

 

EDM – Quelles sont les raisons qui ont poussé le GICAN à lancer son accélérateur de startups?

Jacques Orjubin (JO) – La décision du GICAN de lancer son accélérateur de startups a été prise en partant du constat que nombre de ses adhérents, surtout les grands groupes, souhaitaient s’ouvrir aux startups et à leurs innovations afin de répondre plus efficacement aux demandes de leurs clients français et internationaux, de plus en plus exigeants.

Pour ces grands groupes, les startups peuvent apporter une brique technologique concrète, une solution sur étagère qui ne nécessite pas d’investissement en temps ou en argent.

Le GICAN a également souhaité lancer cet accélérateur afin de renforcer les relations entre les PME et ETI, (qui représentent 80% des adhérents), avec les startups. En effet, celles-ci ne collaborent pas suffisament aujourd’hui avec ces entreprises innovantes, qui sont pourtant des partenaires de demain, souvent par méconnaissance mutuelle.

Par ailleurs, les startups ignorent souvent les applications maritimes de leurs innovations, et donc les marchés potentiels, tant civils que militaires.

De même, les industriels de la mer, ont pour certains du mal à gérer les relations avec ces nouveaux acteurs, notamment pour les questions d’expérimentations, de propriété intellectuelle et de prise de participation au capital.

Lancer SeaStart était ainsi une façon pour le GICAN de densifier son réseau d’adhérents, en en attirant des entreprises , d’un type nouveau et dédiés à l’innovation.

Pour le GICAN, SEAstart sera une réelle tête chercheuse d’innovation, qui nous permettra de découvrir des innovations maritimes qui restaient jusqu’ici indétectée. Les connaitre, les amener au GICAN grâce à SEAstart, nous permettra de les insérer au mieux dans l’industrie navale française et de les aider ainsi à se développer.

« Cette initiative SEAstart, à destination des startups, ne remplace pas le travail effectué par le CORIMER mais est entièrement complémentaire : les startups sont invitées, en effet, à se placer dans l’une des quatre feuilles de route de la R&D des industriels de la mer, afin de pouvoir elles aussi candidater aux appels à projets innovants et accéder ainsi aux guichets de financements publics après labellisation ».

 

Quelles sont les startups susceptibles d’être concernées par ce programme ?

 

JO – Les startups visées par le programme sont toutes celles dont les technologies peuvent avoir un débouché maritime et naval, civil et/ou militaire, déjà développé ou non. Nous recherchons plusieurs types de technologies : certaines touchant au Smart ship (bateaux intelligents et systèmes autonomes), d’autres au Green ship (énergie et propulsion respectueuse de l’environnement), au Smart yard (nouveaux matériaux et chantiers intelligents) ou au Smart Offshore Industries (valorisation des activités économiques maritimes).

 

Tous les secteurs du naval et du maritime sont concernés. Quels types de projets avez-vous reçu pour le secteur des énergies renouvelables de la mer (navires, machines, ports ?)

Gican EDM EMR images 1JO – Sur les 34 dossiers reçus, nous n’avons dans les faits que peu de startups des énergies renouvelables en mer. C’est l’un des grands axes du contrat de filière des industriels de la mer, dans le cadre de la feuille de route Smart offshore industries, et nous espérons pouvoir dans les prochaines promotions accompagner la montée en puissance des EMR en France en accompagnant des startups de ce secteur. Le GICAN est très impliqué sur ces questions, au bénéfice de ses adhérents, et il doit être naturel que le programme SEAstart reflète les projets actuellement en cours.

A quel degré de maturité d’un projet une société ou un laboratoire peut-il présenter un dossier ?

JO – Le programme SEAstart a pour vocation de viser large. Aucun degré de maturité spécifique n’est requis pour candidater, et nous ne voulons pas nous priver de découvrir certaines entreprises qui ne rempliraient pas tel ou tel critère. En outre, si une entreprise innovante peut être évaluée comme pas suffisamment mature aujourd’hui, elle pourrait l’être pour la prochaine promotion. Il est donc important pour nous de détecter toutes les startups potentiellement intéressantes pour l’industrie navale française, des collaborations peuvent se faire à des degrés très divers de maturité.

 

 

Quel serait le contenu du programme SEAstart ?

JO – SEAstart vise à accompagner les startups sur quatre axes.

Le premier concerne les marchés, les startups allant pouvoir découvrir les marchés pertinents pour leurs technologies, marchés civils et militaires, et rencontrer les grands donneurs d’ordre du secteur.  

Nous les accompagnerons également sur les financements, agissant comme intermédiaire vers les fonds de capital innovation et les guichets de financement publics nationaux et européens, avec l’aide des Pôles de compétitivité partenaires.

Le troisième axe est celui de l’expertise, car nous leur offrirons un programme de mentorat avec nos adhérents.

Enfin, nous accompagnerons les startups du point de vue de la visibilité, en les faisant participer à nos salons, Euromaritime et Euronaval, ainsi qu’aux Pavillons France le cas échéant.

Nous souhaitons leur faire découvrir les opportunités de marché à la fois civiles et militaires, afin de participer à une insertion réussie de ces startups dans le tissu industriel naval français.

 

Toutes celles correspondant à ces critères peuvent postuler, nous en sélectionnerons une douzaine afin de les accompagner au sein de SEAstart.

Cet accompagnateur permet au GICAN de se recentrer sur son cœur de métier, le développement du réseau des industriels du maritime. Nous souhaitons grâce à SEAstart, relancer un cadre favorable au business dans les secteur maritime, favorable à une bonne synergie entre nos adhérents, grands groupes, PME/ETI et startups.

 

 

Les entreprises et laboratoires candidats et éventuellement lauréats doivent-il être ou devenir membre du GICAN ?

JO – Les candidats n’ont pas besoin d’adhérer au GICAN pour faire partie du programme, bien au contraire : l’ambition est de découvrir de nouvelles entreprises d’avenir pour le secteur. A l’issue du programme, si la startup s’est développée, alors une adhésion classique au GICAN est envisageable.

 

Quelles sont les prochaines étapes ?

JO – Les candidatures sont désormais terminées pour cette année et le jury doit statuer à la mi-septembre afin de sélectionner la douzaine de startups que nous accompagnerons durant un an et demi. Le lancement officiel du programme et l’annonce des entreprises lauréates sont prévus pour début octobre 2019.

 

 

Points de repère

Consultez la fiche d’information du GICAN dans le Business Guide l’annuaire des entreprises membres du répertoire d’energiesdelamer.eu

* Hervé Guillou est président de Naval Group

François Lambert est Délégué général

Jacques Orjubin est Délégué à la Communication et aux Relations publiques du GICAN coordinateur du nouveau programme « SEAstart ».

L’équipe du GICAN

 

Agenda des événements sélectionnés par energiesdelamer.eu : pour en savoir plus sur Euromaritime se tiendra du 4 au 6 février 2020 à Marseille ICI


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