COP 29 Baku – 11/11/2024 – energiesdelamer.eu.
La COP 29 s’est ouvert à Baku (Bakou en français), en Azerbaïdjan, après une brève série d’allocutions d’ouverture et sur fond de l’ombre de Donald Trump.
Les Etats-Unis resteront mobilisés contre le changement climatique. C’est le message délivré par John Podesta, qui a évoqué la mobilisation de la société américaine pour le climat : « Même si le gouvernement fédéral américain sous Donald Trump met en pause l’action climatique, le travail pour contenir le changement climatique se poursuivra aux Etats-Unis ». Mais l’un des premiers actes de Donald Trump lors de son premier mandat en janvier 2017 avait été de sortir des Accords de Paris.
Plusieurs heures supplémentaires ont été nécessaires aux délégués pour s’entendre sur la manière d’encadrer les discussions sur le dialogue visant à mettre en œuvre les résultats du Bilan mondial.
La 29ème Session de la Conférence des Parties (COP 29) (11 au 22 novembre) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est arrêtée, en effet, à peine une heure après son lancement, la séance plénière d’ouverture ayant été suspendue pour permettre des consultations supplémentaires sur les ordres du jour de la réunion. Finalement, tous les ordres du jour ont été adoptés et les parties ont même adopté une décision sur le mécanisme de l’article 6.4 de l’Accord de Paris.
Déclarations de bienvenue
Sultan Al Jaber, le président de la COP 28 qui s’était tenue à Dubaï, a ouvert la réunion en soulignant la nécessité de «s’unir, d’agir et de tenir ses promesses». Il a appelé toutes les parties qui le peuvent à contribuer à la capitalisation du Fonds pour les pertes et dommages, et a exhorté à la mise en place d’un nouvel objectif quantifié collectif (NOQC) solide sur le financement climatique.
Mukhtar Babayev, ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles de l’Azerbaïdjan, a été nommé président de la COP29 début janvier 2024. Il a travaillé pendant plus de vingt ans pour la compagnie pétrolière State Oil Company of Azerbaijan. Il a souligné que la COP 29 était un « moment incontournable » et a appelé à la mise en place d’un NOQC juste et ambitieux, qui envoie un signal fort aux marchés financiers. Fin connaisseur du monde du pétrole et du gaz, il a expliqué comment l’opérationnalisation des marchés du carbone dans le cadre de l’article 6 de l’Accord de Paris peut contribuer à réduire les coûts de mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN).
Il a en outre souligné que la prochaine série de CDN devrait être éclairée par les résultats du premier Bilan mondial (BM), notamment en ce qui concerne la transition vers l’abandon des combustibles fossiles de manière juste et ordonnée, en tenant compte des circonstances, des voies et des approches nationales. « La COP 29 ne peut pas et ne doit pas rester silencieuse sur l’atténuation », a fait remarquer Babayev, soulignant les appels du Programme d’action sur les réseaux énergétiques et les émissions de méthane provenant des déchets organiques. Il a également rappelé que les parties doivent soumettre leurs premiers rapports biennaux de transparence (RBT) d’ici fin 2024 et mettre en place des plans nationaux d’adaptation d’ici 2025.
C’est la deuxième année qu’une COP sur le climat est présidée par un homme passé par le secteur pétrolier de son pays. Dubaï, présidé par Sultan Al Jaber, s’était conclu sur un appel à une « transition » hors des énergies fossiles – C’était la première fois qu’une COP lançait un tel appel.
L’accord de Paris signé en 2015 avait fixé l’objectif de limiter à 1,5 degrés le réchauffement climatique. Sur les neuf premiers mois de l’année 2024, la température moyenne du globe a été supérieure de 1,54 degrés à la période de référence, 1850 / 1900. Selon l’observatoire européen Copernicus, 2024 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée.
UN Climate Change Conference Baku – 11 au November 2024 – Journée 1
POINTS DE REPÈRE
Selwin Hart, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’action climatique, explique pourquoi tous les pays doivent continuer à travailler ensemble pour relever les défis de la crise climatique et comment les cadres mondiaux tels que les conférences des Nations unies sur le climat permettent aux plus démunis de s’exprimer et contribuent à faire progresser l’ambition et l’action.
Lexique :
CDN – contributions déterminées au niveau national
NOQC – nouvel objectif quantifié collectif
RBT – rapports biennaux de transparence
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