Australie – Mardi 15/12/2015 – Newsletter energiesdelamer.eu. Retournement avec le nouveau Gouvernement fédéral australien de Malcolm Turnbull qui remplace depuis le 20/09/2015 celui de Tony Abbott. L’énergie éolienne sera un objectif de placement du groupe Clean Energy Finance Corporation (CEFC), avec un focus sur l’énergie éolienne offshore.
Avec ce nouveau cap, Malcolm Turnbull opère un volte face par rapport à la politique énergétique de son prédécesseur, Tony Abbott qui avait interdit les investissements dans de nouveaux projets d’énergie éolienne.
Le 3 décembre dernier, Greg Hunt, le ministre de l’Environnement qui a conservé son portefeuille, avait annoncé à la conférence de Shanghaï organisée par Bloomberg New Energy Finance que l’Australie allait faciliter l’introduction de la filière de l”éolien offhore. L’Australie produit environ 4GW avec l’éolien et aucun parc éolien en mer. L’Australie n’a pas de fabricant de turbines ; seuls les mâts sont fabriqués sur place ; le marché des turbines est dominé par Vestas (54 %) et Suzlon (30 %). La société Neoen qui est installée en Australie a remporté avec l’investisseur John Laig et Megawatt Capital Investments, le marché du Hornsdale de 270MW en août dernier… C’est Siemens qui a signé le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction aux côtés de Neon. Le contrat a été sécurisé par la Société générale et KFW IPEX-Bank GmbH. ICI
Avec près de 4GW, l’Australie n’a pas de turbines installés large de ses côtés. Mathias Cormann, le ministre des Finances a signé le nouveau mandat, afin que le CEFC soutienne les systèmes « émergents et innovants » de l’énergie éolienne, et a été encouragé à se concentrer sur la technologie éolienne offshore, rapporte le Sydney Morning Herald.
Points de repère
Le CEFC, est un fonds de 10 milliards de dollars australiens établie en 2012, mobilise l’investissement en capital dans les énergies renouvelables, les technologies à faibles émissions et l’efficacité énergétique en Australie. Le CEFC est crédité de 2 milliards AUD par an à partir du 1er Juillet 2013 à 2017.
L’Australie, l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre par habitant, s’était engagée le 11 août 2015 à diminuer ses émissions de 26% à 28% d’ici 2030 par rapport à 2005. L’objectif de Tony Abbott avait été considéré comme décevant.
Rappel : Au cours des cinq prochaines années, l’Australie donnera
. un milliard de dollars aux pays du Pacifique pour leur permettre de s’adapter aux changements climatiques et de réduire leurs émissions.
. 200 millions de dollars pour développer de nouvelles technologies dans le domaine des énergies renouvelables.
En revanche, il ne compte pas revoir l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, fixé par son prédécesseur, Tony Abbott : -26% d’ici 2030 par rapport à 2005. Un objectif jugé insuffisant par beaucoup, mais il ne sera pas revu à la hausse avant 2020, avait précisé la ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop :
« C’est ce qui a été décidé au sein de notre parti, c’est le mandat que l’on m’a confié pour Paris, donc il n’est pas question de renégociations. Il n’y a pas de place pour ça, mais dans cinq ans, on pourra voir où on en est. Si l’on se fie au passé, en général on dépasse nos objectifs. »
Julie Bishop a rejoint le Premier ministre pour la deuxième partie de la conférence de l’Onu sur le climat à Paris.
Sources : Neon, Novethic, rapport OCDE, AIE, CCNUCC
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