France – Vendredi 01/02/2019 – energiesdelamer.eu. Pour EOLFI, le manque de visibilité industrielle qu’implique l’actuel projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) risque de créer un impact négatif sur les futurs investissements que nécessite la structuration de la filière. « La PPE doit encore considérer l’éolien flottant à sa juste mesure pour une transition énergétique réussie ».
Bien qu’EOLFI se félicite que les objectifs prévus pour l’éolien terrestre, (grâce à la libération de zones qui étaient jusqu’à maintenant réservées à la Défense*) et le solaire (32 GW) soient cohérents avec les propositions faites par les filières car calendrier et les volumes proposés par le gouvernement apportent une visibilité satisfaisante pour le développement, l’emploi et, à terme, la transition énergétique.
En revanche, rien de tel pour l’éolien flottant, un premier appel d’offres de 250 MW sera attribué en Bretagne en 2021, un second de 250 MW en Méditerranée en 2022, puis un troisième de 250 à 500 MW en 2024 sur une façade maritime à définir. Pour EOLFI ce calendrier implique une préparation des premiers appels d’offres dès cette année avec le lancement des études techniques et la préparation des processus de concertation du public pour la définition des zones.
EOLFI se félicite néanmoins que la PPE reconnaisse le formidable potentiel de l’éolien flottant en France : « le potentiel technique pour l’éolien flottant serait de 155 GW selon l’ADEME, dont 33 GW serait accessible en tenant compte des limites liées à la conciliation avec les autres usages de la mer », soit les deux tiers du potentiel total de l’éolien en mer, exploitables en particulier en Méditerranée.
« Conscient des enjeux de la transition énergétique, et en adéquation avec de la volonté de l’Etat de marquer en profondeur l’évolution de notre mix énergétique et de soutenir les énergies renouvelables les plus prometteuses, EOLFI entend continuer à promouvoir la filière flottante durant cette période de débat, avec pour ambition d’inscrire dans la version finale de la PPE davantage de volume (limité à 1GW dans le projet actuel) et de rythme (absence d’appels d’offres en 2023).
Le manque de visibilité industrielle qu’implique l’actuel projet risque de créer un impact négatif sur les futurs investissements que nécessite la structuration de la filière.
Rappelons que l’Etat a déjà alloué 330 millions d’euros en 2016 pour la mise en service de quatre fermes pilotes d’ici 2021 (dont celle de Groix & Belle-Île** développée par EOLFI avec le flotteur développé par Naval Energies ).
L’éolien flottant, technologie éprouvée, peut atteindre le prix de marché à l’horizon 2030, à condition de bénéficier de volumes suffisants d’ici-là : en effet, comme toute énergie nouvelle, l’éolien flottant a besoin de volumes significatifs pour atteindre des économies d’échelle et sa pleine compétitivité.
Alors que notre filière est prête à répondre à des premiers appels d’offres dès 2019, le lancement de plusieurs fermes commerciales devrait permettre également de créer de nombreux emplois et de renforcer l’avance de la filière française face à une concurrence internationale qui ne nous attend pas. Les équipes d’ingénierie, les investisseurs et les partenaires industriels sont prêts.
Par son positionnement loin des côtes, son acceptabilité qui repose sur un dialogue et des concertations mis en place en Bretagne et Méditerranée depuis plusieurs années, sa maturité technologique aujourd’hui et sa compétitivité économique demain, l’éolien flottant est donc l’un des meilleurs atouts pour notre transition énergétique. Il est encore temps de changer de braquet pour une PPE à la hauteur des ambitions françaises et des enjeux climatiques !
EOLFI, en phase avec les acteurs de la filière et les Régions, souhaite que le Gouvernement revoie à la hausse ses objectifs pour l’éolien en mer flottant : de nouveaux éléments lui seront présentés en ce sens d’ici la publication du décret cet été.
Points de repère
25/01/2019 – PPE, le retour… Toujours un peu mou sur les énergies marines – Décryptage : Le projet de PPE (le 2ème) est en ligne sur le site du ministère depuis 16h. Pas certain que les professionnels des énergies marines trouvent de quoi à franchement se réjouir de la nouvelle version de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) que le ministère a présenté ce vendredi 25 janvier 2019.
La Défense a libéré 9 000 km² supplémentaire pour l’éolien terrestre
Les conclusions du Plan de libération des énergies renouvelables mené par le ministère de la Transition écologique et solidaire et le ministère des Armées groupe de travail « éolien » remis à Emmanuelle Wargon le 18 janvier 2019 lui a permis de confirmer « compte tenu de l’importance de cette filière pour la transition énergétique dans le cadre du projet de PPE 2019/2028, de prévoir un objectif ambitieux de développement de l’énergie éolienne, afin de disposer de 24,6 GW en 2023 et entre 34,1 et 35,6 GW en 2028.
Après la libération en 2014 de 14 % de certaines zones d’entraînement au vol en basse altitude, le ministère des armées vient de conduire un nouvel examen du périmètre de ses zones. Ajustée au strict besoin opérationnel, cette réévaluation a permis une libération supplémentaire de plus de 9 000 km² de territoires à fort potentiel éolien (soit 13 % des zones), jusqu’ici contraints pour le développement de parcs éoliens, sans préjudice des contraintes d’autres natures. Florence Parly, ministre des Armées, salue ce travail qui favorise une politique environnementale ambitieuse et cohérente avec les besoins opérationnels des forces armées françaises, qui jours et nuits protègent le territoire national. Les zones ainsi libérées sont disponibles sur le site : www.defense.gouv.fr/DSAE/DIRCAM/domaineeolien
Pour en savoir plus sur EOLFI – consultez la fiche de l’entreprise et les articles parus dans les newsletters d’energiesdelamer.eu recensés dans la base de données.
** EOLFI a été lauréat en 2016 de l’appel à projets de l’ADEME « EOLFLO » et développe la ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de Groix & Belle-Île : 4 éoliennes Haliade de 6 MW sur des flotteurs conçus par Naval Energies seront installées à l’horizon 2021.
EOLFI présidée par Alain Delsupexhe est dirigée depuis septembre par Vincent Fromont. Le Comité de direction est également composé par Nicolas Paul-Dauphin, Directeur général en charge des opérations, Antoine Ecochard, Directeur administratif et financier, et Joseph d’Arrigo, Directeur juridique.
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