France – Vendredi 01/09/2017. Energiesdelamer.eu. Eiffage, présent dans les énergies renouvables de la mer a annoncé lors de la présentation des résultats du 1er semestre 2017 un projet de rachat de l’activité « travaux maritimes » du groupe italien de services pétroliers Saipem.

Cette acquisition viendrait renforcer Eiffage à l’international, au moment où le marché français du BTP a enregistré une reprise au premier semestre.

 

Le groupe français de construction et de concessions compte finaliser l’opération, annoncée en marge de la publication de ses résultats semestriels, d’ici la fin 2017 une fois les autorisations réglementaires obtenues. 

 

« Cette acquisition va permettre à notre pôle export de doubler de taille », a déclaré le PDG d’Eiffage, Benoît de Ruffray, au cours d’une conférence du mercredi 30 août avec les analystes financiers.

Redéploiement d’Eiffage à l’international

 

Interrogé sur le montant de l’acquisition, Benoît de Ruffray n’a pas souhaité faire de commentaire, indiquant s’attendre à ce projet ait un effet relutif* sur les marges de la branche infrastructures d’Eiffage.

 

0109017 Eiffage CACette opération doit permettre d’accélérer la présence du groupe à l’international, qui représentait au premier semestre 26,5% du chiffre d’affaires. Celui-ci a progressé au total de 7,6% à 6,99 milliards d’euros, tandis que la marge opérationnelle est restée stable à 10,4% et que le bénéfice net, part du groupe, a grimpé de 30,8%.

Dans les Travaux, compte tenu d’une activité en croissance tant en France (+ 4,5 %) qu’à l’international (+ 19,1 %), le Groupe affiche une augmentation de son résultat opérationnel courant de 16,4 %. Dans les Concessions, la croissance du trafic autoroutier se poursuit à un rythme particulièrement soutenu pour les poids lourds. La mise en service de la LGV BPL a eu lieu conformément aux objectifs et l’exploitation a démarré, tout comme les opérations de maintenance.

 

Fort d’une croissance de 7% de son carnet de commandes à 13 milliards d’euros, le groupe a confirmé ses objectifs 2017 de hausse de son chiffre d’affaires et des résultats de tous ses branches, hors ajustement des impôts différés non courants. L’an dernier, le chiffre d’affaires d’Eiffage s’était hissé de 0,7% tandis que son bénéfice net avait progressé de 33,3%.

 

 

 

 Synergie entre les deux groupes pour la conception et construction de terminaux portuaires

 

La branche de Saipem, qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires proche de €100 millions et affiche un carnet de commandes supérieur à €300 millions, est spécialisée dans la conception et la construction de terminaux portuaires, dans la géotechnique sous-marine et les études des mouvements de houle. Elle réalise actuellement des quais au Congo, au Koweït et le long du canal de Panama, ainsi que les caissons de la future digue de Monaco.

 

Cette opération doit permettre d’accélérer la présence du groupe à l’international, qui représentait au premier semestre 26,5% du chiffre d’affaires. Celui-ci a progressé au total de 7,6% à 6,99 Mds € d’euros, tandis que la marge opérationnelle est restée stable à 10,4% et que le bénéfice net, part du groupe, a grimpé de 30,8%.

L’activité du semestre a été soutenue par la France, où la reprise se confirme dans les travaux publics tandis que l’immobilier reste dynamique et le trafic autoroutier en hausse.

Fort d’une croissance de 7% de son carnet de commandes à 13 milliards d’euros, le groupe a confirmé ses objectifs 2017 de hausse de son chiffre d’affaires et des résultats de toutes ses branches, hors ajustement des impôts différés non courants. L’an dernier, le chiffre d’affaires d’Eiffage s’était hissé de 0,7% tandis que son bénéfice net avait progressé de 33,3%.

 

 

Points de repère

 

 

Eiffage et Saïpem dans les énergies renouvelables de la mer

Une fondation gravitaire innovante surmontée d’un mât météo, construite par Eiffage, via sa filiale Eiffage TP, a été immergée au large du futur parc éolien en mer de Fécamp le 8 février 2015.

Construite au Havre courant 2014, cette structure de 1 800 tonnes et 90 mètres de haut a été mise à l’eau le 15 novembre 2014. Elle a été remorquée le 8 février 2015 par un navire classique au large de Fécamp, puis posée de manière maîtrisée – c’est-à-dire ballastée progressivement d’eau de mer après l’ouverture de ses vannes par un robot télé-opéré (ROV) – par l’entreprise danoise MT Højgaard.

Baptisée Cranefree Gravity® et brevetée par le concepteur norvégien de fondations pour turbines éoliennes offshore Seatower, cette structure réalisée en béton précontraint est surmontée d’un mât métallique, réalisé par une entité du groupe Smulders, également filiale d’Eiffage.

 

La maîtrise d’ouvrage de ce chantier est assurée par EOHF (société Éoliennes offshore des Hautes Falaises), consortium piloté par EDF Énergies Nouvelles, aux côtés de l’électricien danois Dong Energy et de la filiale française spécialisée du développeur allemand d’énergies renouvelables wpd offshore, attributaire, en 2012, de l’appel d’offres lancé par l’État pour trois champs éoliens, parmi lesquels celui de Fécamp avec pour fournisseur exclusif des éoliennes Haliade 150 de General Electric. Équipée de divers instruments de mesures météorologiques, cette fondation gravitaire permet d’affiner le projet avant la construction du parc. Doté de 83 éoliennes installées entre 13 et 22 kilomètres de la côte et constituées, elles aussi, de fondations gravitaires pouvant être remorquées entre leur port de construction et leur lieu d’installation, le parc éolien de Fécamp permettra d’alimenter quelque 770 000 personnes en électricité.

 

* Relutif. qui réfère à une répartition des bénéfices sur un plus grand nombre d’action lors d’une augmentatin de capital, ou suite à une fusion-acquisition


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