Norvège – 01/09/2021 – energiesdelamer.eu. Les prévisions de DNV montrent que les émissions mondiales ne diminueront que de 9 % d’ici 2030.
DNV prévoit que même si toute l’électricité était « verte » à partir de ce jour, le monde serait encore loin d’atteindre les ambitions de zéro émission nette en 2050 de l’Accord de Paris COP21 qui visait à maintenir le réchauffement de la planète « bien en dessous de 2°C » et à s’efforcer de limiter son augmentation à 1,5°C
L’Energy Transition Outlook (ETO) de DNV, qui en est à sa cinquième année et qui a été lancé deux mois avant que la COP26 qui se tient à Glasgow, fournit une prévision indépendante de l’évolution du système énergétique mondial jusqu’en 2050.
Le rapport 2021 souligne que la pandémie mondiale est une « occasion manquée », car les plans de relance Covid-19 se sont largement concentrés sur la protection plutôt que sur la transformation des industries existantes.
L’électrification est en passe de doubler en l’espace d’une génération et les énergies renouvelables sont déjà la source la plus compétitive de nouvelle énergie ; cependant, les prévisions de DNV montrent que les émissions mondiales ne diminueront que de 9 % d’ici 2030, le budget carbone de 1,5˚C convenu par les économies mondiales étant vidé d’ici là.
Aussi rapide que soit cette transition, la prévision de DNV est que malgré tous les efforts déployés, elle reste définitivement pas assez rapide pour que le monde réalise les ambitions de l’Accord de Paris et prévient que la planète atteindra très probablement un réchauffement global de 2,3˚C d’ici la fin du siècle.
Remi Eriksen, président du groupe et PDG de DNV, a déclaré : « Nous avons vu les gouvernements du monde entier prendre des mesures extraordinaires pour gérer les effets de la pandémie et stimuler une reprise. Cependant, je suis profondément préoccupé par ce qu’il faudra pour que les gouvernements appliquent à notre climat la résolution et l’urgence dont ils ont fait preuve face à la pandémie. Nous devons maintenant faire preuve du même sens de l’urgence pour éviter une catastrophe climatique. »
« Bon nombre des plans de relance de la pandémie se sont largement concentrés sur la protection, plutôt que sur la transformation, des industries existantes. Il s’agit beaucoup de « reconstruire » plutôt que de « construire mieux » et, bien qu’il s’agisse d’une occasion perdue, ce n’est pas la dernière que nous ayons pour accélérer la transition vers un système énergétique profondément décarbonisé. »
L’efficacité énergétique reste la plus grande opportunité pour lutter contre le changement climatique alors que le monde s’éloigne de l’objectif de Paris.
Les combustibles fossiles
La réduction de l’utilisation des combustibles fossiles a été remarquablement rapide, mais ces sources, en particulier le gaz, représenteront encore 50 % du bouquet énergétique mondial d’ici à 2050, ce qui rend d’autant plus importante la nécessité d’investir dans l’hydrogène, le captage et le stockage du carbone, et de les développer. La demande de pétrole devrait être divisée par deux et l’utilisation du charbon réduite à un tiers d’ici le milieu du siècle.
Aucune ressource ENR, ne se développe suffisamment rapidement
Le Rapport ETO 2021, révèle également que si 69 % de l’électricité connectée au réseau sera générée par l’énergie éolienne et solaire en 2050, et que l’électrification indirecte (hydrogène et carburants électriques) et les biocarburants restent essentiels, aucune de ces sources ne se développe assez rapidement.
L’hydrogène est le vecteur énergétique qui présente le plus grand potentiel pour lutter contre les émissions difficiles à réduire. Toutefois, selon nos prévisions, l’hydrogène ne commencera à se développer qu’à partir du milieu des années 2030 et, même dans ce cas, il ne représentera que 5 % du bouquet énergétique en 2050.
« Il faudra prendre des mesures extraordinaires pour que l’économie de l’hydrogène soit pleinement opérationnelle plus tôt, mais nous vivons une époque extraordinaire. La fenêtre pour éviter un changement climatique catastrophique se referme bientôt, et les coûts de l’inaction sont inimaginables », déclare Remi Eriksen, président et directeur général du groupe DNV.
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