France – 15/03/2022 – energiesdelamer.eu. Partie 1 – A l’occasion de son déplacement à Port-La Nouvelle lundi 14 mars 2022, le Premier ministre, accompagné de Barbara Pompili  ministre de la Transition écologique, a annoncé le lancement de deux projets d’éoliens flottants en Méditerranée. Dans le cadre de France 2030, deux appels à manifestations d’intérêt sont lancés pour favoriser le développement d’infrastructures portuaires à même d’accueillir des activités industrielles liées à l’éolien flottant et la structuration de ces activités industrielles.

Une date – A cette occasion, une réunion publique de présentation de la décision sur les parcs éoliens flottants est organisée le 17 mars 2022, de 17h à 19h, dans les locaux de la DREAL Occitanie à Montpellier, ainsi que par visioconférence. Le public intéressé pour y participer est invité à se préinscrire à l’adresse suivante inscription.dgec@etat-desprit.fr  jusqu’au 15 mars.

Lancement de l’éolien en mer flottant en Méditerranée.

À l’issue du débat public concernant l’implantation de deux parcs éoliens flottants en Méditerranée et de leurs extensions ultérieures, Jean Castex a annoncé aujourd’hui les zones retenues et le lancement de la procédure de mise en concurrence pour le développement des deux premiers parcs. Les lauréats de ces procédures de mise en concurrence seront désignés en 2023 en vue d’une mise en service des parcs à l’horizon 2030.

Ces deux parcs éoliens flottants, d’une capacité d’environ 250 MW chacun, feront partie des premiers projets de ce type à l’échelle mondiale, après celui situé au large du sud de la Bretagne. Ils seront complétés ultérieurement de deux extensions de 500 MW chacune, situées à proximité. L’ensemble de ces parcs permettront de produire un volume d’électricité équivalent à la consommation électrique d’environ 2,9 millions d’habitants, soit près de 10 % de la consommation électrique cumulée des régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les zones d’implantation et étude Migralion

Tous les deux seront à plus de 22 km des côtés de la façade méditerranéenne. Le premier parc sera situé au large de la Narbonnaise, tandis que le second parc devrait être localisé au large du Golfe de Fos. Les deux  parcs sont sous réserve des résultats des études environnementales en cours sur l’ensemble des zones, notamment l’étude Migralion sur l’avifaune migratrice dans le golfe du Lion.

Une troisième zone de repli. Si les résultats de ces études, disponibles au cours de la procédure de mise en concurrence, ne permettaient pas d’envisager une telle implantation, le second parc se situerait sur une autre zone, au large du Roussillon, à plus de 24 km des côtes.

Les deux parcs occuperont au final une superficie de l’ordre de 50 km2 chacun et les extensions environ 100 km2 chacune, alors que les superficies des zones retenues sont chacune de l’ordre de 300 km2.

Par ailleurs, des études techniques et environnementales seront poursuivies sur une zone située au centre du Golfe du Lion, à plus de 34 km des côtes.

La prise en compte du débat public

De juillet à octobre 2021, le débat public dont la commission particulière était présidée par Etienne Ballan, a réuni plus de 3 800 participants, dont près de 900 ont exprimé leur avis sur la plateforme dédiée. Ce débat a été conclu le 31 décembre 2021 par la publication du bilan de la Commission nationale du débat public et du compte-rendu de la Commission particulière du débat public[1]. Porté par l’État et RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité, en association avec les Régions Occitanie présidées respectivement par Carole Delga et Provence-Alpes-Côte d’Azur présidé par, il a permis de consulter  au plus tôt le public concerné par l’installation de parcs éoliens flottants en mer, en amont de la définition précise du projet. (Ndlr. Des auditions scientifiques ont également été menées le 27 octobre avec notamment une présentation du programme Migralion).

Les conclusions du débat ont permis au Gouvernement d’identifier les zones les plus propices à l’implantation des parcs éoliens, en tenant compte des impacts sur la biodiversité, les paysages et la cohabitation avec les autres usages de la mer.

La préservation de la biodiversité est un enjeu majeur dans la réalisation de ces projets. Les retours d’expérience des fermes pilotes flottantes ont déjà permis de démontrer la faisabilité technico-économique de ces projets, mais aussi de recueillir de nombreuses données environnementales. Ils seront complétés dans les années à venir lors des phases d’installation et d’opération, et nourriront au fil de l’eau les projets de parcs commerciaux. La prise en compte des enjeux environnementaux sera une priorité tout au long de la vie de ces projets, qui seront notamment soumis à une évaluation environnementale en vue de l’obtention des autorisations.

Dans sa décision actant de la poursuite du projet, la ministre de la Transition écologique s’engage à :

  • Prendre en compte les contributions du public dans l’élaboration des cahiers des charges des procédures de mise en concurrence ;
  • Demander aux futurs développeurs des parcs de proposer des mesures pour limiter les impacts sur la pêche ;
  • Poursuivre les études techniques et environnementales sur les zones retenues, en concertation avec les acteurs de la façade, et mettre en place un suivi scientifique du projet ;
  • Informer régulièrement le public sur l’avancement de ces projets sur le site internet géré par le CEREMA : eoliennesenmer.fr (Ndrl et energiesdelamer.eu)

La concertation sur ce projet se poursuivra sous l’égide de la Commission nationale du débat public qui nommera un ou plusieurs garants chargés de s’assurer de la qualité de l’information délivrée au public pendant cette nouvelle phase.

Partie 2 – France 2030 : deux appels à manifestations d’intérêt lancés pour créer en France une filière forte de l’éolien flottant

Partie 3 – Dans le prolongement des annonces du Président de la République le 10 février dernier qui visent à mettre en service une cinquantaine de parcs éoliens en mer au large des côtes françaises pour une capacité installée de 40 GW d’ici 2050, l’Etat, a signé un « Pacte éolien en mer » avec la filière de l’éolien en mer, représentée par Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Anne-Catherine DE TOURTIER, Présidente de France Energie Eolienne (FEE), et Sylvie JEHANNO, Présidente du Comité Stratégique de Filière (CSF) des Nouveaux Systèmes Energétiques

POINTS DE REPÈRE

L’équipe du débat EOS aavit souhaité approfondir certaines controverses identifiées aux cours des ateliers qui se sont déroulés entre le 12 juillet et le 31 octobre 2021.

Les 4 thématiques étaient :

    • Que sait-on des oiseaux migrateurs dans le golfe du Lion ? Quels programmes de recherche sont en cours (notamment Migralion*), en lien avec le développement possible de l’éolien en mer ?
    • A quelle profondeur et à quelle distance maximale de la côte pourrait-on installer des éoliennes en mer Méditerranée (aujourd’hui et demain) ? Comment les raccorder depuis cette distance ? Avec quelles conséquences en termes d’impacts, de couts, etc. ?
    • L’acoustique sous-marine et l’éolien en mer : que sait-on aujourd’hui ? Comment limiter les perturbations ?
    • Quelles évolutions attendues des vents et des évènements extrêmes dans le golfe du Lion ?

 

Le programme Migralion est porté par l’Office Français de la Biodiversité avec comme partenaires recherche France Energies Marines, CEFE CNRS, Biotope, Tour du Valat, MNHN, LPO, Aude Nature, Med Migration, Pôle Mer Méditerranée, Vogelwarte.


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