Présidée par Annie Podeur, la 2ème Chambre de la Cour des comptes (3ème section) a publié ses observations définitives sur les coûts du système électrique en France.
Dans un premier temps, le 3ème section de la 2ème Chambre s’est attachée à établir l’état des lieux le plus récent des coûts de production par filière (nucléaire, hydraulique, éolienne terrestre ou maritime, solaire photovoltaïque…), en actualisant ses travaux antérieurs sur le coût de production de l’électricité nucléaire et en rassemblant les données disponibles sur le coût des filières utilisant des énergies renouvelables.
Dans un second temps, la Cour expose en quoi le coût complet d’un mix électrique ne résulte pas de la simple addition des coûts de production de chaque filière en présence, mais doit intégrer les coûts du système électrique dans son ensemble, et notamment les coûts liés au dimensionnement du réseau électrique ou encore ceux liés aux besoins d’équilibre permanent entre offre et demande (coût de stockage, de flexibilité de la demande, etc.). Elle analyse enfin la manière dont les pouvoirs publics tiennent compte de ces éléments dans les choix de planification électrique.
Le Rapport prend en compte les scénarios proposés par l’Ademe, RTE (le rapport de prospectives provisoire à 2050 présenté en début d’année) … celui d’EDF paru en 2020, ce dernier mentionnait que l’écart de coûts justifie de maintenir a minima 30 GW de capacité nucléaire en 2050. EDF conclut sur cette base que l’option de développer six d’EPR2 est une option « sans regret » : en effet, reporter la décision compromettrait la possibilité de disposer d’un parc de 30 MW en 2050. Les EPR 2 permettraient en effet d’apporter environ 15 GW de nouvelles capacités nucléaires, qui s’ajouteraient aux 15 GW de nucléaire historique encore en fonctionnement à l’horizon 2050 selon le scénario industriel d’EDF182.
Le Rapport de 104 pages sur « Les coûts du système électrique français« .