France – 26/08/2021 – energiesdelamer.eu. Le Conseil national de la protection de la nature qui avait adressé un courrier le 8 janvier 2021 adressé à Barbara Pompili, ministre de la Transition Ecologique et à Bérangère Abba, secrétaire d’Etat à la Biodiversité, s’interrogeait sur les conséquences sur la biodiversité et les paysages que pourraient représenter le fort développement de l’énergie offshore souhaité par la Commission Européenne dans sa Stratégie de l’Union Européenne sur les énergies renouvelables en mer annoncée le 19 novembre 2020. « En effet, son objectif vise à multiplier considérablement l’énergie offshore dans la Communauté Européenne d’ici 2050 pour atteindre 300 GW en éolien (contre 12 GW actuellement) et 40 GW d’énergie océanique (ex. marémotrices, houle), soit une multiplication par cinq du parc éolien offshore européen actuel d’ici 2030 et par 25 d’ici 2050, même si théoriquement ce programme doit se mettre en place dans le respect de la biodiversité et des paysages ».
Le préambule des résultats de la saisine, précise « l’inquiétude du CNPN est d’autant plus justifiée que, conformément à la Directive européenne n° 2014/89/UE établissant un cadre pour la Planification de l’Espace Maritime du 23 juillet 2014 (DPEM ou MSP- Maritim Spatial Planing), la planification des zones potentielles à l’énergie offshore devait être présentée par chaque État membre à la Commission Européenne (C.E.) avant la fin mars 2021. La France, qui est le seul pays à disposer de trois façades maritimes et d’un Outre-Mer conséquent, est supposée tenir un rôle important dans ce programme de la C.E. (57 GW ont été annoncés au Comité Interministériel de la Mer du 21 janvier 2021 (CIMER) , tandis que les scénarios présentés par RTE, le 8 juin 2021 varient de 22 à 62 GW à l’horizon 2050). Ces projections vont bien au-delà de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) française révisée le 21 avril 2020. Celle-ci n’envisageait d’ici 2028 qu’environ 15 GW, soit au moins une trentaine de parcs éoliens offshore équivalant à celui de Saint-Brieuc (dont ceux déjà décidés pour lesquels la biodiversité n’a pas été correctement prise en compte), l’offshore devant représenter 32% de l’électricité renouvelable du pays d’ici 2028 dans l’objectif de diminuer les gaz à effet de serre de 40% (par rapport à 1990) d’ici 2030, voire plus puisque le Parlement Européen vient d’adopter le 28 Juin 2021 une nouvelle loi Climat avec l’objectif de -55% d’émissions de GES d’ici 20301 ».
POINTS DE REPÈRE
23/01/2021 – Un CIMer logique pour maritimiser la France, la France plus autonome sur le plan énergétique et être en phase avec les perspectives alarmantes du prochain rapport du GIEC.
CIMer 2020-2021 : Ports, Grands Fonds Marins, EMR, Haropa – Dossier de presse
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